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« Si la population comprenait notre système budgétaire, je crois qu’il y aurait… » : les mots forts du député LFI David Guiraud

Une vidéo devenue virale. Une citation d’Henry Ford revisitée et voilà comment David Guiraud a fait mouche sur les réseaux sociaux et dans les médias. À l’Assemblée Nationale, lundi, le député La France Insoumise (LFI) a parlé de scandale d’Etat au moment de parler du budget de l’Etat.

« Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin » (Henry Ford). « Si la population comprenait notre système budgétaire, je crois qu’il y aurait une révolution demain matin » (David Guiraud).

Tout est désormais affaire de punchlines et de mots dégainés au bon moment au bon endroit. Dans une prise de parole de près de 15 minutes, le député LFI, également candidat à la mairie de Roubaix, a expliqué pourquoi son parti et lui-même n’approuvaient pas les comptes budgétaires.

Plusieurs séquences ont été particulièrement reprises et commentées sur les réseaux sociaux :

« Nous avons besoin d’un débat sur la transformation profonde de notre système de financement public… Une transformation scandaleuse car inégalitaire et anti-démocratique. »

« Jamais le pays n’a levé autant d’argent issu des impôts de son Histoire. L’Etat est assis sur une montagne d’or.« 

« En 7 ans de mandat Macron, les recettes de TVA ont bondi de 50 milliards d’euros, juste le budget de notre défense nationale. Où va cette masse d’argent considérable ?« 

« 100 milliards d’euros issus de la TVA ne vont pas dans le budget de l’Etat. Exfiltrés des budgets de l’Etat. Deux nouveaux acteurs perçoivent l’argent de la TVA : la Sécurité sociale et les collectivités territoriales. Personne ne se demande pourquoi ? C’est une TVA sociale déguisée.« 

Sébastien Delogu (LFI) attaque (encore) Cyril Hanouna, TPMP en clair sur Canal+ ?

C’est un choc dans le paysage audiovisuel français. La première chaîne de la TNT, C8, n’a pas été retenue par l’Autorité des médias (Arcom) pour la réattribution des fréquences télé. Exit Touche Pas à Mon Poste, l’émission phare de Cyril Hanouna, place aux nouveaux venus Ouest France TV et Réel TV (Daniel Kretinsky).

Dans la guerre qui opposait depuis plusieurs années Touche Pas à Mon Poste (C8) et l’Arcom, c’est l’Arcom qui vient de l’emporter. Avec un sacré coup porté au groupe Canal+, détenteur de la chaîne numéro 1 de la TNT, C8.

Dans un communiqué diffusé ce matin, l’autorité de diffusion des médias informe que de nouveaux candidats à la TNT viennent d’être pré-sélectionnés. Et si C8 (comme NRJ12) est bien sorti des radars pour non-conformité récurrente aux règles de l’Arcom (et déficit budgétaire trop important), le groupe Canal+ peut se réjouir de voir Canal+, Canal+ Cinéma et Canal+ Sport figurer en bonne place.

De là à penser que TPMP pourrait basculer en clair sur Canal+ ? Il n’y a qu’un pas. Les canaux de diffusion dans le groupe C+ ne manquent pas. Voire même en direct en streaming sur l’application ? Puisqu’aujourd’hui, tout se consomme quand on veut, où on veut, via différents terminaux de diffusion.

Dans cet appel à candidatures pour 15 chaînes de la TNT, BFM TV, LCI, Gulli, Paris Première, CNews ou CStar font figure de rescapés.

Cette annonce a en tout cas ravi tous ceux qui détestent Touche Pas à Mon Poste ou son animateur star. À commencer par Sébastien Delogu, député LFI, constamment en guerre contre Cyril Hanouna via les réseaux sociaux. Ainsi, dés la publication de la dépêche AFP, il n’a pu s’empêcher d’être ravi du malheur des autres. Ambiance.

Pendant ce temps, sur les réseaux, les camps pro-C8 et anti-C8 s’affrontent à coup de commentaires acerbes.

Bazar à gauche : François Ruffin attaque Quatennens et LFI

C’est le bazar au Nouveau Front Populaire (NFP). En cause, la décision ne pas réinvestir certains cadres de la La France insoumise (LFI) comme Alexis Corbière et Raquel Garrido pour les prochaines élections législatives. François Ruffin, lui, s’étonne d’avoir été investi sans son consentement !

Alexis Corbière l’a mauvaise. Raquel Garrido et Danielle Simmonet aussi. Adrien Quatennens réinvesti par le Nouveau Front Populaire et pas eux. « Une obscure commission électorale de #LFI a décidé de ne pas m’investir comme candidat. Une punition pour avoir fait entendre des critiques en interne. La honte. Évidemment je suis toujours candidat, pour la victoire contre le RN et pour une gauche démocratique », attaque même Alexis Corbière via un tweet nocturne (0h23). Raquel Garrido l’a devancé de quelques minutes (23h57).

Chaude ambiance à gauche. Clémentine Autain parle même de « purge ». Rien que ça. Les mots ont un sens… Pas forcément dans le monde politique.

Autre histoire concernant François Ruffin, le porte-parole de Picardie Debout. C’est un peu l’inverse pour lui. La France Insoumise informe depuis vendredi qu’il est le « nouveau candidat du NFP dans la 1ère circonscription de la Somme ». Sauf que… François Ruffin n’était pas au courant !

« Je ne vous ai demandé aucune investiture, aucune autorisation. Je ne suis pas passé sous les fourches caudines de votre bêtises, votre sectarisme », avant d’envoyer un tacle dans les règles à Adrien Quatennens et au parti politique. « Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous. »

Les partis de gauche s’accordent pour un nouveau « front populaire »

Les partis politiques s’organisent. Alors que se profilent les législatives les 30 juin et 7 juillet, chaque camp met en place à la hâte sa stratégie pour obtenir le plus de députés possibles. Les parties de gauche se sont déjà mis d’accord.

Emmanuel Macron a surpris la France entière. En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a décidé de redonner le pouvoir aux Français. Ils sont appelés à voter les dimanches 30 juin et 7 juillet. Alors après les résultats (attendus) des européennes, les parties multiplient les rendez-vous pour s’entendre.

Si le Président de la République a clairement ouvert les portes du pouvoir à l’extrême droite, la gauche est bien décidée à réagir. Dés ce lundi matin, plus de 350 personnalités appelaient dans une tribune au « Monde », au rassemblement pour proposer une alternative crédible.

Ce lundi soir, plusieurs parties ont accordé leurs violons. Le PS, le PCF, EELV et LFI viennent d’annoncer des candidatures uniques dans chaque circonscription au premier tour des législatives. Un coup de tonnerre afin de créer un nouveau « front populaire ». Une liste apte à rassembler « toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes ».

Il leur a fallu plusieurs heures de négociations. Ils sont tombés d’accord. Le Parti socialiste, le Parti communiste, les Ecologistes et La France insoumise ont finalement publié leur communiqué à 22h36.

« Nous appelons à la constitution d’un nouveau front populaire rassemblant dans une forme inédite toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes » afin de « construire une alternative à Emmanuel Macron et combattre le projet raciste de l’extrême droite », écrivent les partis signataires.

Le quotidien Libération titre ainsi ce mardi matin pour « Faire Front Populaire ». Le député Laurent Ruffin, Manuel Bompard (LFI) et bien d’autres relayent via leurs réseaux sociaux la nouvelle aliance. Face à l’urgence de la situation, les gauches semblent enfin faire cause commune.