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Bazar à gauche : François Ruffin attaque Quatennens et LFI

C’est le bazar au Nouveau Front Populaire (NFP). En cause, la décision ne pas réinvestir certains cadres de la La France insoumise (LFI) comme Alexis Corbière et Raquel Garrido pour les prochaines élections législatives. François Ruffin, lui, s’étonne d’avoir été investi sans son consentement !

Alexis Corbière l’a mauvaise. Raquel Garrido et Danielle Simmonet aussi. Adrien Quatennens réinvesti par le Nouveau Front Populaire et pas eux. « Une obscure commission électorale de #LFI a décidé de ne pas m’investir comme candidat. Une punition pour avoir fait entendre des critiques en interne. La honte. Évidemment je suis toujours candidat, pour la victoire contre le RN et pour une gauche démocratique », attaque même Alexis Corbière via un tweet nocturne (0h23). Raquel Garrido l’a devancé de quelques minutes (23h57).

Chaude ambiance à gauche. Clémentine Autain parle même de « purge ». Rien que ça. Les mots ont un sens… Pas forcément dans le monde politique.

Autre histoire concernant François Ruffin, le porte-parole de Picardie Debout. C’est un peu l’inverse pour lui. La France Insoumise informe depuis vendredi qu’il est le « nouveau candidat du NFP dans la 1ère circonscription de la Somme ». Sauf que… François Ruffin n’était pas au courant !

« Je ne vous ai demandé aucune investiture, aucune autorisation. Je ne suis pas passé sous les fourches caudines de votre bêtises, votre sectarisme », avant d’envoyer un tacle dans les règles à Adrien Quatennens et au parti politique. « Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous. »

Les partis de gauche s’accordent pour un nouveau « front populaire »

Les partis politiques s’organisent. Alors que se profilent les législatives les 30 juin et 7 juillet, chaque camp met en place à la hâte sa stratégie pour obtenir le plus de députés possibles. Les parties de gauche se sont déjà mis d’accord.

Emmanuel Macron a surpris la France entière. En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a décidé de redonner le pouvoir aux Français. Ils sont appelés à voter les dimanches 30 juin et 7 juillet. Alors après les résultats (attendus) des européennes, les parties multiplient les rendez-vous pour s’entendre.

Si le Président de la République a clairement ouvert les portes du pouvoir à l’extrême droite, la gauche est bien décidée à réagir. Dés ce lundi matin, plus de 350 personnalités appelaient dans une tribune au « Monde », au rassemblement pour proposer une alternative crédible.

Ce lundi soir, plusieurs parties ont accordé leurs violons. Le PS, le PCF, EELV et LFI viennent d’annoncer des candidatures uniques dans chaque circonscription au premier tour des législatives. Un coup de tonnerre afin de créer un nouveau « front populaire ». Une liste apte à rassembler « toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes ».

Il leur a fallu plusieurs heures de négociations. Ils sont tombés d’accord. Le Parti socialiste, le Parti communiste, les Ecologistes et La France insoumise ont finalement publié leur communiqué à 22h36.

« Nous appelons à la constitution d’un nouveau front populaire rassemblant dans une forme inédite toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes » afin de « construire une alternative à Emmanuel Macron et combattre le projet raciste de l’extrême droite », écrivent les partis signataires.

Le quotidien Libération titre ainsi ce mardi matin pour « Faire Front Populaire ». Le député Laurent Ruffin, Manuel Bompard (LFI) et bien d’autres relayent via leurs réseaux sociaux la nouvelle aliance. Face à l’urgence de la situation, les gauches semblent enfin faire cause commune.