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« No Pasarán » : Le rap français contre l’extrême droite

No Pasarán. Le morceau vient d’être dévoilé. Une vingtaine de rappeurs français s’associent l’histoire d’une chanson, contre l’extrême droite.

Au lendemain du premier tour des élections législatives, une partie du rap français s’engage dans la bataille. une chanson contre l’extrême droite. Le morceau reprend le slogan chanté notamment place de la République à Paris, dimanche soir, celui des opposants à Franco, en Espagne, en 1936.

Parmi ce collectif d’une vingtaine de rappeurs, on retrouve plusieurs têtes d’affiche comme Sofiane, Zola, Soso Maness ou encore les illustres Mac Tyer, Akhenaton, Pit Baccardi et Seth Gueko.

Le titre est rempli de messages à l’encontre de Jordan Bardella. Rimes faciles, punchlines efficaces comme le célèbre « Jordan, t’es mort » de Cédric Doumbé. Une chanson orientée contre le Rassemblement national, la famille Le Pen ou encore Éric Zemmour.

« No Pasarán, car nous n’avons plus le choix », « j’ai fait un cauchemar, j’ai oublié d’aller voter »… Akhenaton : « Le monde penche à droite et nos rêves leur clan les ont pendus. Rien a changé, je préfère la main tendue au bras tendu. »

Les artistes ont commencé à produire ce morceau de 9’43 » au lendemain des élections européennes, anticipant la victoire du RN au premier tour des élections législatives. Tous les revenus issus de ce titre seront reversés à la fondation Abbé Pierre.

Les pays arabes redoutent le RN et un changement de politique étrangère ?

Une mobilisation des pays arabes contre le Rassemblement National ? Avec la possible arrivée au pouvoir en France du RN, certains partenaires de la France s’inquiètent, d’après Hasni Abidi, politilogue et spécialiste du Moyen Orient.

Le scrutin de dimanche pourrait-il changer les bonnes relation entre la France et la plupart des pays arabes ? C’est en tout cas le propos d’Hasni Abidi, politologue algérien et suisse, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève.

Selon lui, « une véritable mobilisation » de ces Etats est réalisée en ce moment, à un peu plus de 24 heures du premier tour élections législatives, contre la possible prise de pouvoir du parti de Jordan Bardella.

« Ils redoutent un changement de politique étrangère » et auraient « des craintes sur leurs investissements et sur le soutien français dans des dossiers, particulièrement l’Iran. »

« D’autres États », sans les citer, « redoutent un durcissement des politiques en matière d’accueil et de mobilité et sur les relations bilatérales ».

Parmi les enjeux économiques clés de la France, l’Arabie Saoudite est le premier pays auquel penser. Encore récemment, à l’occasion du Sommet Vision Golfe 2024, le port de Fos-Marseille a signé un accord de partenariat stratégique avec la Saudi Ports Authority (Mawani), l’autorité des ports saoudiens. De même, l’hydrogène est devenu un enjeu national pour les deux pays. Et une coopération s’opère depuis des mois à ce sujet.

Mais une arrivée au pouvoir du RN changerait-il réellement la donne ? De quoi auraient peur ces pays étrangers ? Pourquoi freineraient-ils leurs investissements ?

L’Arabie Saoudite, pour ne citer que ce grand pays leader du Moyen Orient, est membre des BRICS, dont la Russie ou la Chine font partie. S’associer ou tisser des liens économiques avec un pays autoritaire n’a jamais gêné le Royaume. Même avec la montée en puissance dans les urnes du RN, la France reste très loin de ce type de gouvernance. De même, les pays arabes ne sont pas les exemples auxquels on pense quand on parle de droits de l’Homme en général.

Dans un autre tweet, en arabe cette fois, Hasni Abidi précise sa pensée : « Quand le leader du Rassemblement national d’extrême droite affirme que la position de président de la République est cérémoniale et que le prochain Premier ministre est celui qui mène la politique étrangère, Marine Le Pen souhaite un changement radical de politique étrangère basé sur sur une approche du changement de l’intérieur et sur l’utilisation du pouvoir pour le saper. C’est ce qui suscite la crainte des élites françaises et européennes, qui craignent une répétition de l’expérience d’Orban en Hongrie. »

Le seul élément qui s’entend actuellement serait en effet concernant les décisions de politiques étrangères. Avec un possible changement de stratégie, Emmanuel Macron laissant alors la main à son nouveau Premier ministre.

« Les Français ne sont pas racistes ! » Cyril Hanouna met fin au débat

Voilà un sujet qui divise. Et qui promet de longs débats lors des dimanches midis en famille. Alors Cyril Hanouna a tenu à mettre les choses au clair. Et à donner un avis tranché. Dans « On Marche sur la Tête », son émission sur Europe 1, l’animateur a voulu mettre fin à ce débat incessant.

Les Français sont-ils racistes ? Tous, non. Fondamentalement ? Pas forcément non plus. Mais le sujet revient actuellement en boucle dans les médias suite à la déferlante RN dans les urnes. À trois jours du premier tour des élections législatives, Cyril Hanouna a voulu dire clairement les termes, dans son émission « On Marche sur la Tête », sur Europe 1.

« Les gens qui disent que les Français sont racistes, je ne supporte plus ça. Je vais vous dire, les Français sont tout sauf racistes ! », estime Cyril Hanouna. Poursuivant : « Ils veulent juste vivre tranquille. Il y en a plein qui me disent que le mot race n’existe pas. On veut juste des gens qui marchent tous dans le même sens et on veut tous des gens qui aiment la France, c’est tout. »

Suffisant pour mettre fin au débat ? Les nombreux français victimes de racisme sur le territoire ne l’entendent certainement pas de cette oreille. Mais impossible de généraliser. « Les Français ne sont pas racistes », nuance Gilles Verdez, « mais il y a du racisme en France, c’est sûr. »

Le futur ministre des sports est un YouTubeur ?

Et si le prochain ministre de la jeunesse et des sports était un… Youtubeur ! Le Youtubeur le plus célèbre de France confie être « de droite » et assume être prêt pour le poste. Quoiqu’il arrive dimanche dans les urnes.

Ce n’est pas tous les jours qu’une personnalité en dehors du monde politique s’affirme publiquement être « de droite ». Tibo InShape l’a fait. Dans un long entretien au média Brut, celui qui a fait de son corps son outil de travail s’est clairement positionné pour le poste de ministre des sports.

Suivi par plus de 20,1 millions de personnes sur YouTube, il vient d’appeler « à voter », sans influencer vers un camp spécifique. « En toute honnêteté, je pense être plus à droite », précise-t-il quand même.

En tant que YouTubeur, il a bien vite appris à gérer sa propre entreprise. De là à lui donner une proximité économique avec la droite ? « Moi, dans l’isoloir, je pense à mon intérêt propre et celui de mes proches, donc effectivement je peux me considérer plus de droite oui. Mais humain avant tout ! »

Lui qui a fait du sport son travail, accepterait-il un poste de ministre des sports ? Un « oui », clair et net. « Le sport m’a tellement aidé personnellement, que j’ai envie de conseiller les gens fortement à faire du sport. »

Là où Tibo InShape détonne, c’est par rapport à certains streameurs ou créateurs de contenus, vent debout contre le Rassemblement National. Lui, pas forcément. Le sportif invétéré ne se dit pas « bloqué » sur l’orientation politique du futur gouvernement. « Que ce soit extrême gauche, extrême droite, à conditions que je sois pas bloqué dans mes prises de décisions, je ne suis pas bloqué par rapport à ça. »

Mais attention : « Je sais que je suis pas raciste, je sais que je suis pas homophobe, je sais que je suis pas tout ce qui finit en ‘-phobe’ mais c’est vrai que les gens aiment bien me mettre cette image-là ». Heureusement, il ne tombe pas dans les excuses de certains militants RN.

Le problème, c’est que certains ont à nouveau exhibé des tweets de Tibo InShape, datant de 2012, où ce dernier, alors sous son vrai nom, Thibaud Delapart écrivait alors : « Des fois quand je suis énervé, je m’amuse à jeter des côtes de porc sur des musulmans quoi, c’est cool, ils brûlent ». Le 24 janvier 2012 à 21h20.

Rassurez-vous, à la possibilité de prendre un tel poste dans un gouvernement de Jordan Bardella, pressenti pour être Premier ministre, le vidéaste répond cash : « C’est une très bonne question, on en reparlera. C’est pas prévu pour l’instant ». Mais il s’est placé en candidat, c’est déjà ça.

Jordan Bardella : « Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître… »

Le président du Rassemblement National (RN) s’exprimait depuis les salons Hoche à Paris, ce midi. Une phrase a particulièrement retenu l’attention médiatique. À six jours du premier tour des élections législatives, le favori des sondages montre sa totale opposition idéologique avec le Nouveau Front Populaire (NFP), principal adversaire désigné.

« Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître le terrorisme. » C’est dit. Jordan Bardella se montre ferme concernant le conflit israélo-palestinien. Et en profite pour envoyer un message clair à la gauche, ce lundi midi, en conférence de presse.

S’il semblait par moment peser ses mots, ou vérifier ses notes, le président du RN a frappé fort. Pour clarifier la ligne directrice de son propre camp. « Nous avons de tout temps, ma famille politique, épousé la position française, deux Etats : dont un Etat palestinien, avec des droits et des devoirs. Cette position a été rendue caduque dans l’immédiat, par les atrocités et les attaques du Hamas le 7 octobre dernier. Reconnaître un Etat palestinien au moment où nous nous parlons, ce sera reconnaître le terrorisme. Ce serait accorder une légitimité politique à une organisation qui prévoit dans sa charte la destruction de l’Etat d’Israël. »

Jordan Bardella poursuit et s’en prend au NFP : « Le Hamas est dans le même temps considéré par l’Union Européenne comme une organisation terroriste. Je sais qu’il y a beaucoup de responsables politiques à gauche et à l’extrême gauche, qui par électoralisme, font le jeu d’un antisémitisme d’atmosphère, qui se développe depuis le 7 octobre, qui menace nos compatriotes de confession juive. Si demain les Français m’accordent leur confiance, j’entends être un bouclier pour tous les Français victimes de la violence. »

Thierry Henry appelle à « aller voter » pour « faire barrage aux extrêmes »

Thierry Henry n’avait pas besoin qu’on le questionne sur le sujet. Ses réponses étaient déjà prêtes. Le sélectionneur de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques a confirmé les propos de de Kylian Mbappé et de Marcus Thuram afin de « faire barrage aux extrêmes ».

Thierry Henry se savait attendu sur ce sujet épineux. Les législatives du 30 juin et du 7 juillet. La montée des idées radicales du Rassemblement national en France. Le sélectionneur des Bleus pour Paris 2024 annonce d’emblée qu’il « partage tout ce qui a été dit sur le sujet que vous connaissez bien, si on rentre dans la politique ».

Alors que Kylian Mbappé a parlé de « faire barrage aux extrêmes » sans nommer l’extrême droite et que Marcus Thuram a clairement indiqué vouloir empêcher que le RN prenne le pouvoir en France, Thierry Henry axe sa communication sur « allez voter » !

En conférence de presse, ce lundi matin, afin de présenter la dernière mouture de sa sélection de joueurs pour les JO, Thierry Henry se montre clair : « Je peux citer Marcus, Ousmane, Kylian, le coach… Ce qui peut faire barrage aux extrêmes c’est voter donc… Allez voter ! Personnellement je suis contre tout ce qui divise et un peu plus, si vous voulez, quelque part, unir. »

Polémiques politiques, la FFF se tient à l’écart

Les Bleus ont tous été interrogés cette semaine en conférence de presse au sujet de la dissolution de l’Assemblée nationale et des prochaines législatives. Chacun a pu répondre librement. Alors ce samedi soir, la Fédération française de football choisit de mettre les choses au clair.

Inutile de chercher du lobbying politique chez les Bleus. Inutile de créer des polémiques à 48 heures du début de l’Euro pour l’équipe de France de Didier Deschamps face à l’Autriche, lundi soir.

La FFF publie ce soir à 22h36 un communiqué à l’attention de tous ceux qui veulent faire de l’équipe de France le porte-étendard d’un camp politique.

Dans ce message publié sur le site de la Fédération, la cellule communication de l’équipe de France de football rappelle que les Bleus ont tous pu « librement exprimés leurs convictions », selon leur « propre sensibilité ».

« Très attachée à la liberté d’expression et à la citoyenneté, la Fédération Française de Football s’associe au nécessaire appel à aller voter, exigence démocratique. Elle souhaite également que soit comprise et respectée par tous sa neutralité en tant qu’institution, ainsi que celle de la sélection nationale dont elle a la responsabilité. Il convient à ce titre d’éviter toute forme de pression et utilisation politique de l’Équipe de France. »

Inutile de continuer à mettre la pression sur Kylian Mbappé et ses coéquipiers alors que la compétition internationale la plus relevée qui existe se dresse devant eux. Par ses posts sur les réseaux sociaux, par certains mots, les Bleus se sont déjà positionnés. Clairement. Pour une France de tout horizon, de toutes les couleurs. Ce qui fait sa richesse depuis longtemps.

Bazar à gauche : François Ruffin attaque Quatennens et LFI

C’est le bazar au Nouveau Front Populaire (NFP). En cause, la décision ne pas réinvestir certains cadres de la La France insoumise (LFI) comme Alexis Corbière et Raquel Garrido pour les prochaines élections législatives. François Ruffin, lui, s’étonne d’avoir été investi sans son consentement !

Alexis Corbière l’a mauvaise. Raquel Garrido et Danielle Simmonet aussi. Adrien Quatennens réinvesti par le Nouveau Front Populaire et pas eux. « Une obscure commission électorale de #LFI a décidé de ne pas m’investir comme candidat. Une punition pour avoir fait entendre des critiques en interne. La honte. Évidemment je suis toujours candidat, pour la victoire contre le RN et pour une gauche démocratique », attaque même Alexis Corbière via un tweet nocturne (0h23). Raquel Garrido l’a devancé de quelques minutes (23h57).

Chaude ambiance à gauche. Clémentine Autain parle même de « purge ». Rien que ça. Les mots ont un sens… Pas forcément dans le monde politique.

Autre histoire concernant François Ruffin, le porte-parole de Picardie Debout. C’est un peu l’inverse pour lui. La France Insoumise informe depuis vendredi qu’il est le « nouveau candidat du NFP dans la 1ère circonscription de la Somme ». Sauf que… François Ruffin n’était pas au courant !

« Je ne vous ai demandé aucune investiture, aucune autorisation. Je ne suis pas passé sous les fourches caudines de votre bêtises, votre sectarisme », avant d’envoyer un tacle dans les règles à Adrien Quatennens et au parti politique. « Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous. »