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TF1 ne s’est pas « emmerdée » avec France-Canada, les explications

Entre des débats autour de la dissolution du gouvernement et un match amical France-Canada en football, TF1 a vite fait son choix. La politique avant tout. De quoi agacer bon nombre de suiveurs des Bleus. Mais une décision assumée.

Le Parisien nous dévoile les coulisses de cette prise de décision très clivante. Si certains estiment que les débats politiques et l’enjeu des élections européennes valait la peine de ne pas diffuser le début du match entre la France et la Canada (0-0), à quelques jours d’un Euro de football diffusé en partie sur TF1, d’autres estiment que TF1 aurait dû réagir autrement.

D’abord parce que la décision avait de dissoudre le gouvernement avait déjà été annoncée par le Président Emmanuel Macron. Ainsi, les débats pouvaient tout à fait suivre sur LCI, la chaîne info du groupe TF1. Ensuite, parce que le groupe TF1 possède aussi les chaînes TMC ou TFX : le match aurait pu être programmé sur une autre chaîne gratuite sans encombre.

Les téléspectateurs de TF1 ont dû attendre plus de 21h30 pour regarder la rencontre… en différé ! À l’ère d’Internet et des notifications, inutile de ne pas diffuser un match amical en direct. France-Canada était donc à suivre avec un quart d’heure de retard. Déjà que le spectacle du match était déceptif, alors là…

Interrogé par Le Parisien, un salarié de la chaine explique sans détour la raison de ce choix éditorial peu populaire : « On ne va pas s’emmerder avec un match amical alors qu’il y a dissolution ». Curieuse façon de parler et de respecter les fans de football, très énervés via les réseaux sociaux, surtout qu’Emmanuel Macron avait fini de prononcer son discours depuis plusieurs minutes. 

« L’actualité prime toujours. Et l’actualité principale, c’est évidemment la dissolution. Donc c’est normal d’informer les téléspectateurs. L’erreur aurait été de ne pas le faire », poursuit-il sans faire de mea culpa. Pas sûr que les téléspectateurs l’aient entendu de cette oreille. Eux qui ont ensuite mis TF1 en tête des audiences avec ce match de football. Loin devant le débat électoral de France 2.

« Absolument aucune classe » : guerre ouverte entre le PSG et Mbappé

Il ne sont pas près de passer leurs vacances ensemble. Kylian Mbappé n’a pas aimé sa dernière saison (forcée ?) au Paris-Saint Germain, le PSG n’a pas aimé ses dernières déclarations. Et ils le font savoir par presse interposée.

Le Paris-SG a décidément du mal avec la fin de parcours de ses stars. Après les départs ratés d’Edinson Cavani, Thiago Silva, Léo Messi ou Neymar Jr., c’est au tour de Kylian Mbappé de quitter le club déçu de leur façon de faire.

Interrogé à ce sujet avant France-Luxembourg, dimanche, match de préparation à l’Euro 2024, le capitaine de l’Equipe de France s’est montré souriant mais tout à fait explicite.

« On me l’a dit en pleine face, on m’a parlé violemment, on me l’a dit », qu’il ne rejouerait plus de la saison 2023-24 tant qu’il ne re-signerait pas au club. Il poursuit : « Luis Enrique et Luis Campos m’ont sauvé. Je naurais pas remis un pied sur le terrain sans eux. C’est la vérité, c’est pour ça que j’ai toujours eu cette reconnaissance par rapport au coach et au directeur sportif. »

Il ne veut pas cependant passer pour quelqu’un qui se moque des réalités : « Au PSG, je n’étais pas malheureux, cela serait comme cracher dans la soupe et au visage des gens qui m’ont défendu. J’ai toujours été heureux. Mais des choses et des gens me rendaient malheureux. »

Pour rappel, d’après nos informations, Kylian Mbappé avait toujours prévu de rester trois à quatre saisons maximum au Paris-Saint Germain. Et non sept. Il se voyait bien plus tôt au Real Madrid. Mais le forcing politique et financier a eu raison de ses choix initiaux. Ainsi, il ne comptait absolument pas prolonger encore au club. Chose insupportable pour la direction parisienne.

Nasser Al Khelaifi déclarait déjà en 2021 : « Mbappé ne partira jamais libre et ne sera jamais vendu. » Agacé par les avances du Real Madrid, le PSG avait même été s’offrir Léo Messi, contre tout bon sens collectif. Un choix qui n’a jamais convaincu plus que ça le Français, même s’il a beaucoup d’estime pour l’Argentin.

Ce mardi soir, les déclarations de Kylian Mbappé sont une goutte d’eau qui fait déborder le vase du côté de la capitale. Dans Le Parisien, on apprend d’une source proche du club que le PSG estime que le joueur « n’a absolument aucune classe ».

« Nasser Al Khelaïfi n’a jamais dicté la moindre décision à l’équipe. Luis Enrique l’a même dit lui-même mais malgré tout, Mbappé dit quelque chose et tout le monde imprime comme si c’était la vérité. »

Guerre de communication. À chacun sa vérité. Même s’il est curieux de s’appuyer sur les propos de Luis Enrique comme vérité quand on connaît le degré logique de loyauté que doit l’entraîneur parisien à son employeur. Mais dans ce clash par médias interposés, impossible de trouver un juste milieu tant les deux camps semblent irrémédiablement opposés.

« Faute grave », France Info se défend et accuse Achilli

L’affaire avait fait grand bruit. Un licenciement pour « faute grave » dans les rangs de France Info. Le présentateur des « Informés », Jean-François Achilli, débarqué manu militari en début d’année pour des raisons déontologiques.

En cause, il aurait collaboré avec Jordan Bardella, le conseillant sur l’écriture de son livre. Le président du Rassemblement National (RN) n’avait pas à prendre conseil auprès du journaliste, surtout « en période électorale [participant à] une stratégie de conquête du pouvoir […] ce n’est pas le rôle du journalisme ». Ces mots sont de Jean-Philippe Baille, le directeur de France Info dans les colonnes du Parisien.

Selon lui, le journaliste a franchi « la ligne rouge », à plusieurs reprises : « La direction doit être informée et doit valider tout projet de collaboration extérieure ». Jean-François Achilli affirme qu’il a toujours prévenu sa direction lors de collaborations extérieures.

Le patron de la station publique assure que le journaliste a enfreint « de manière délibérée et répétée » les règles, ce qui a mis la direction « dans l’obligation de réagir ». Ajoutant : « Il y a eu d’autres conflits d’intérêts, dont des media trainings, pratiques rémunérées interdites à Radio France. »

Jean-Philippe Baille dément en revanche toute décision « politique ». Ce que certains avaient rapidement pointé du doigt. « Ma responsabilité à moi, c’est de m’assurer que nous pouvons dire aux Français que l’éthique est respectée », ajoute-t-il.

Remplacé par Bérengère Bonte à la tête des « Informés », Jean-François Achilli ne reviendra donc pas aux manettes. L’émission se poursuit de cette façon jusqu’à la fin de la saison.

« Salaire décent » chez Michelin, l’exemple à suivre ?

Des mots forts pour un geste fort. Le PDG du groupe Michelin, Florent Menegaux, a jeté un pavé dans la mare. S’attirant les commentaires positifs de beaucoup de Français. Le fabricant de pneus a annoncé ce mercredi dans les colonnes du Parisien la mise en place d’un « salaire décent » pour ses 132 000 salariés dans le monde.

« Un salaire décent », c’est quoi ? Assez d’argent pour subvenir aux besoins essentiels d’une famille de quatre personnes. « Toutes les entreprises et institutions devraient prendre exemple ! », tweete déjà certaines personnes, ravies de cette initiative.

En moyenne, ce « salaire décent » représentera « 1,5 à 3 fois le salaire minimum du pays concerné, en France aussi », précise à l’AFP Florianne Viala, directrice de la rémunération du groupe.

Une communication très réussie de la part de Florent Menegaux. Alors même qu’aucun salarié Michelin n’est payé au Smic. Le groupe estimant son niveau insuffisant. Si cette interview a été si bien accueillie par les différents messages sur les réseaux, c’est bien parce qu’avec l’augmentation du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) en France, beaucoup de salariés se retrouvent désormais à ce niveau minimum.  

17,3 % des Français étaient au Smic en 2023 (3,1 millions de travailleurs) contre 12 % en 2021.

Dans son interview pour Le Parisien, le PDG du groupe Michelin précise que « c’est un engagement logique vis-à-vis de tous les salariés du groupe […] Vous consacrez du temps à vous développer et à développer l’entreprise et en contrepartie nous, on vous donne les moyens au minimum pour une famille de quatre individus – deux parents et deux enfants – qu’un seul salaire permette d’envisager le logement, la nourriture mais aussi le loisir, un peu d’épargne, etc. ».

Questionné sur le niveau du Smic, depuis le siège de Michelin, Florent Menegaux se montre encore plus convaincant : « Nous considérons, par exemple, que le salaire décent est de deux fois le Smic à Paris, et de + 20 % du Smic à Clermont-Ferrand ». 

Autre avancée sociale annoncée : les 132 000 salariés de Michelin bénéficieront d’ici fin 2024 d’un « socle de protection sociale universel ». Un congé maternité de 14 semaines minimum et un congé paternité de quatre semaines rémunérées à 100 %.

Des propos qui font écho au discours tenu par le Premier ministre Gabriel Attal, en début d’année, soucieux de « désmicardiser la France ».