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Reprise Ligue 1 : Pas d’émission, journalistes décriés, prix repoussants, vague de mécontentement contre DAZN

À 48 heures de la reprise du championnat de Ligue 1, l’heure est au mécontentement. Un sport très français, mais quand même… Entre le prix d’abonnement élevé, le départ des stars du championnat, le manque d’argent des différents clubs et le manque de concurrence, le football français vit de sombres heures.

Il est loin le temps des Neymar, Messi et Mbappé. La Ligue 1 ne fait plus rêver. Et s’attire les foudres des fans de football. Car depuis juillet, on le sait (enfin), c’est DAZN (prononcez DaZone) qui diffusera principalement le haut du panier du football français.

L’entreprise se veut depuis dix ans « le Netflix du sport », il faut donc débourser un abonnement pour regarder du sport. Pourquoi pas. Mais en France, leur catalogue n’est pas extensible : des sports de combat (MMA-PFL, Kickboxing-Glory), la Betclic Elite (basket), la Ligue des Champions féminine et donc, la L1.

En clair, vous avez à débourser 14.99€/mois (engagement d’un an) pour un seul match de L1 (19.99€ sans engagement), pour regarder uniquement une rencontre parmi les matchs du dimanche à 17 heures… Ou 29.99€/mois (engagement d’un an) pour tous les matchs de L1 (39.99€/mois sans engagement).

Pour avoir le match phare du dimanche soir, 20h45 ? Il faudra alors posséder l’abonnement à Bein Sport à 15€. Prix minimum, tout compris, 45€, donc, afin de pouvoir regarder un championnat sans star et sans concurrence pour le PSG.

« Quelle arnaque sérieux, une honte« , « les revendeurs d’IPTV se frottent les mains« , voilà ce que l’on peut lire de plus poli sur les réseaux sociaux ou écouter dans les vestiaires de football en cette période de reprise. Un hashtag #BoycottDAZN a même fleuri sur X récemment. La fronde est en marche.

Le problème général vient aussi des annonces de la mise en place de la diffusion de la Ligue 1 : toujours plus low cost. 5 matchs sur 8 seront diffusés sans l’avis de consultants sur place. Pas d’émission debrief, pas de 4K (en 2024 !), pas de multiplex, pas de sonorisation des arbitres. Régression totale à tout niveau.

Pour information, si les Français râlent, à l’étranger, ils pourraient en faire autant : en Espagne, l’abonnement à la Liga coûte 62€ (MovieStar et DAZN). En Allemagne, la Bundesliga est à 65€ par mois. En Angleterre, la Premier League coûte 69€. Oui, chez eux, les stars sont présentes et la qualité de jeu, en quelque sorte garantie…

Les journalistes et consultants qui viennent de rejoindre au compte goutte l’expérience DAZN France en prennent aussi pour leur grade. À commencer par Walid Acherchour, l’éditorialiste de Winamax TV et RMC, avait vivement critiqué le choix du diffuseur DAZN… avant de rallier leurs rangs. Et de supprimer son tweet disponible ci-dessous.

INFO MERCATO – Conquis par les supporters, Andreas Pereira veut jouer à l’OM, Fulham demande (trop) cher

Il est l’une des révélations du dernier championnat de Premier League, avec Fulham. Le milieu international brésilien Andreas Pereira serait, d’après L’Equipe, dans le viseur de l’Olympique de Marseille, très actif cet été. Des informations confirmées de source proche du joueur. Mais le club anglais en demande pour l’instant beaucoup trop cher… Les détails et révélations.

Un temps annoncé au Paris-Saint Germain, Andreas Pereira pourrait découvrir la Ligue 1 à… Marseille ! Échaudé par l’expérience de son ami Neymar à Paris, Andreas Pereira s’est renseigné sur la situation de l’OM avant de donner son accord à un tel transfert.

D’après nos informations, l’international brésilien de 28 ans, capable d’évoluer en relayeur ou en numéro 10, se montrerait particulièrement enthousiaste à l’idée de découvrir les supporters marseillais. Son entourage ne lui en ayant dit que du bien…

Souvent passeur clé la saison dernière avec Fulham, titulaire inamovible, il s’est aussi fait remarquer avec la Seleçao pour sa technique, son sens du pressing ou même en tant que buteur face au Mexique.

En plus de la chaleur (parfois étouffante) du public, la présence du nouveau coach italien, Roberto De Zerbi, serait l’autre argument qui ferait pencher la balance du côté du club phocéen. Quel joueur n’a pas envie de participer à un tel projet de jeu ? Selon nos confirmations obtenues, l’entraîneur a par ailleurs déjà validé l’idée de la venue de ce milieu de terrain.

Si le montant demandé par Fulham à deux ans de la fin de son contrat paraît exorbitant, environ 40-50M€ d’après certaines médias, le tarif pourrait vite baisser face à l’insistance du joueur. Un accord autour de 25-30M€ semblerait plus juste.

Présent au Portugal avec son club pour un match amical, Andreas Pereira est focalisé sur son possible avenir à l’OM. S’il a beaucoup vadrouillé, de l’Angleterre à l’Espagne (Grenade, Valence) en passant par l’Italie (Lazio de Rome) avant de retourner gagner des titres à Flamengo (Brésil), le joueur semble aujourd’hui arriver à maturité.

Pour Marseille, sa venue serait une belle opportunité : le Brésilien est né en Belgique, il ne fait donc pas partie des joueurs extra-communautaires, sujet épineux au club cet été puisque Luis Henrique, Amir Murillo et Mason Greenwood prennent déjà trois places sur quatre possibles. Chaque club peut compter un maximum de quatre joueurs n’étant pas ressortissants de l’Union européenne, de l’Espace économique européen (EEE) ou de pays n’ayant pas d’accord d’association ou de coopération avec l’UE, dits extra-communautaires.

Enfin, autre élément intéressant pour cet Olympique de Marseille (encore) en reconstruction : formé au PSV Eindhoven puis à Manchester United, où il s’est rapidement lié d’amitié avec Paul Pogba, Andreas Pereira parle déjà un peu le Français. L’adaptation, et à l’ambiance volcanique de l’Orange Vélodrome et à la France, ne devrait pas être un souci. L’ancien mancunien et néo-marseillais Mason Greenwood l’a d’ailleurs appelé pour lui demander de le rejoindre au plus vite dans le sud de la France…

Nouveau gros coup pour l’OM : Pierre-Emile Höjbjerg (Tottenham) débarque

L’Olympique de Marseille est l’hyperactif de ce mercato d’été. Sans Coupe d’Europe, avec des droits TV en nette diminution, le club olympien arrive tout de même à bouger énormément les lignes. Des renforts de haut standing. À l’image de l’arrivée surprise du joueur de Tottenham Pierre-Emile Höjbjerg.

Qui l’eut cru ? En quelques jours, un ex-joueur de Manchester United et un autre des Spurs de Tottenham viennent de s’engager avec l’Olympique de Marseille. Après Mason Greenwood, c’est au tour de Pierre-Emile Höjbjerg de signer à l’OM. Les supporters sont ravis. Et cela faisait des mois que ce n’était plus arrivé.

Barré petit à petit à Tottenham, la saison dernière, le milieu de terrain Pierre-Emile Höjbjerg vient apporter son expérience à l’équipe de Roberto De Zerbi. Si certains estiment que de telles arrivées sont liées à l’aura de l’entraîneur italien, ce n’est pas entièrement vrai. Marseille propose des salaires, primes et commissions d’agent très élevés par rapport à son niveau sportif actuel. Le conseiller sportif Mehdi Benatia a mené de main de maître ce gros coup en secret. Il l’a bien connu pendant sa carrière puisqu’ils ont joué ensemble au Bayern Munich

Ceux qui informaient encore récemment que le propriétaire Frank McCourt avait exigé une baisse de 30% de la masse salariale (peut être pour rassurer la DNCG) ou que le club devrait absolument se séparer de plusieurs éléments avant d’en acheter se posent des questions. Dans les faits, rien ne baisse, voire tout augmente. Roberto De Zerbi et son généreux staff ont déjà fait sensiblement s’élever la masse salariale. Et si Pierre-Emerick Aubameyang a quitté le club, d’autres joueurs aux salaires importants arrivent.

L’international danois (28 ans), Pierre-Emile Höjbjerg est un bon choix, il ne lui restait qu’un an de contrat avec les Spurs. Que ce soit un prêt avec option d’achat obligatoire avoisinant les 15 millions d’euros ou un transfert sec, le club phocéen devra débourser cette somme.

José Mourinho disait d’ailleurs le plus grand bien du Danois : « Pierre est très intelligent, il lit très bien le jeu, il comprend très bien le jeu. Il sera entraîneur un jour, c’est sûr. Sur le terrain, il lit très bien la situation et les gens qui l’entourent sont vraiment compacts et lisent le jeu. Physiquement, il est très fort et techniquement, il est bien meilleur que ce que les gens pensent. Parfois, les gens pensent que le gars qui est bon techniquement est le gars qui fait la talonnade : la simplicité est un génie. Et ce gars est si simple dans tout ce qu’il fait avec le ballon et je pense que c’est un joueur phénoménal. »

L’OM se redresse sensiblement. En attendant encore l’attaquant d’Arsenal Eddie Nketiah, celui de Wolverhampton Hwang Hee-Chan et d’autres surprises. C’est Noël.

Droits TV Ligue 1 : Joseph Oughourlian (RC Lens) dégomme l’accord Bein-DAZN

Les clubs de Ligue 1 connaissent enfin le montant des droits TV ainsi que les diffuseurs du championnat. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils en sont satisfaits. Tout comme les téléspectateurs.

Joseph Oughourlian est certainement le président de club de Ligue 1 le plus expert de la finance. Grand patron de fonds d’investissement, il dirige le RC Lens avec succès depuis 2018. Alors, sa parole est d’or quand il s’agit d’aborder l’économie du football professionnel français.

Dimanche, un accord était enfin trouvé pour apporter une manne de 500M d’euros aux clubs de L1 : 400M d’euros pour diffuser 8 matchs d’un côté (DAZN, nouveau venu qui devrait proposer un abonnement à 34 euros par mois !) et 100M d’euros pour 1 match, celui du dimanche soir de l’autre (Bein Sports).

Mais cet accord bouclé en urgence ne convient pas à tout le monde. Lens, Lyon, Saint-Etienne, Brest et Rennes ont voté contre. En vain. C’est celui qui a été retenu définitivement pour 5 saisons. Une perte nette évaluée à environ 30% selon les clubs par rapport aux dernières saisons. Et un montant global si bas des droits jamais vu depuis plus de 20 ans.

Une catastrophe économique pour la majorité des clubs de L1 (pas les plus riches). Le fossé va se creuser encore plus entre les gros fonds et les plus modestes clubs. Et tant qu’il n’y aura pas un OM fort, apte à concurrencer un peu le PSG, le spectacle du haut de tableau n’attirera malheureusement pas les foules. Il faut être réaliste.

Alors Joseph Oughourlian tape du poing sur la table. Sur LinkedIn, il n’hésite pas à se prononcer avec honnêteté contre ce deal : « Je suis un président inquiet pour ses supporters cherchant à voir les matchs de leur club de cœur. Pour avoir accès à l’intégralité du championnat, il faudra désormais cumuler un abonnement DAZN (8 matchs sur 9) dont le prix avoisinera les 35 euros et un abonnement beIN (pour l’affiche du week-end) à 15 euros par mois. 50 euros mensuellement, entre 500 et 600 annuellement, voici le (cher) prix à payer pour suivre la Ligue 1. Cet élément qui apparaît bien secondaire au moment où mes confrères ne s’intéressent qu’au prix de vente des droits, est pourtant central. Il nous renvoie à un principe fondamental que l’on bafoue : le positionnement prix d’un produit. »

Il poursuit : « Après le tandem Amazon (dont le Pass Ligue 1 coûtait 14,99 euros en sus de Prime) Canal+ (autour de 20 euros par mois), comment peut-on penser qu’une inflation du coût d’abonnement avec un accès à des catalogues moins généralistes pourra soutenir une croissance des téléspectateurs du football français ? Comment songer un instant qu’aller à contre-pied de la tarification attractive des offres plébiscitées du marché (moins de 15 euros par mois pour Netflix par exemple) peut être une voie durable pour le sport le plus populaire qui soit ? »

Une analyse honnête et un triste constat de la situation : « Je suis un Président inquiet pour l’état financier du foot français. 500 millions d’euros valorisés, c’est in fine environ 9 millions d’euros pour le RCL. Jamais les clubs de L1 n’ont touché aussi peu au titre des droits TV. À l’inverse, souscrire à l’offre L1 a rarement représenté pour les fans un tel effort financier. À titre de comparaison, payer l’offre TV cette saison sera plus onéreux que l’abonnement le plus cher à Bollaert (545 euros). Cette tarification ouvre clairement la voie du piratage. » Avec de telles dépenses obligatoires pour suivre seulement le football français, en effet, l’IPTV a de l’avenir. Intraçable et très fonctionnel, la télé piratée va encore faire des adeptes.

Il conclut : « En outre, avec une visibilité des partenaires dégradée, c’est tout un schéma de revenus qu’il faudra réinventer. Je suis un membre du CA de la LFP inquiet. Alors que la contrainte d’absence de diffuseur devait nous amener à saisir l’opportunité d’un pilotage de notre propre offre TV, lisible, plurielle et abordable, cet entêtement à penser montants fixes me renvoie aux mirages du passé. »

« Par ailleurs, alors qu’il y a toujours eu consensus à refuser de vendre l’affiche de la journée à un acteur isolé, céder tardivement à cette tentation crée un revirement où l’économique court-termiste prend le pas sur le stratégique. « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent » disait Einstein, je crains que le pseudo-conservatisme des présidents ne nous y mène tout droit. » Voilà qui est clair.

La famille Mbappé et Orelsan en lice pour racheter un club de football ?

Un club de Ligue 2 dans le viseur d’investisseurs prestigieux ? C’est ce qui se trame d’après l’éditorialiste Daniel Riolo (RMC). La famille de Kylian Mbappé, ainsi que le rappeur star Orelsan, seraient sur les rangs pour prendre des parts du Stade Malherbe de Caen.

Le SM Caen n’en peut plus de végéter en Ligue 2. Suite à la reprise en main du club au printemps par Pierre-Antoine Capton, patron de Troisième Oeil Productions, désormais actionnaire à 100% de Caen, le club a vocation a laissé entrer de nouveaux investisseurs. Et retrouver la Ligue 1.

Pierre-Antoine Capton a officialisé en mars le départ du fonds d’investissement américain Oaktree (Inter Milan) du SM Caen. N’ayant pas vocation à rester seul à bord du club, la porte était depuis grande ouverte à de nouveaux entrants...

D’après Daniel Riolo (RMC), la famille Mbappé souhaite continuer à développer ses activités. Et pourquoi pas prendre part au développement d’un club de football. Le Stade Malherbe de Caen, par exemple.

« Sa mère et sa famille sont sur le coup pour racheter le club de Caen. Ils veulent multiplier leurs activités, façon entreprise américaine », a expliqué Daniel Riolo sur RMC. Précisant : « J’ai été très étonné quand j’ai appris ça. »

À la suite de ces déclarations, Ouest France a poursuivi l’enquête à ce sujet. Le média régional confirme l’information et va même plus loin : la famille Mbappé souhaiterait être « largement majoritaire » au capital. De même, le rappeur originaire de Caen, Orelsan, pourrait également être de la partie.

Ce dernier ne manque jamais de glisser un petit mot sur sa passion du Stade Malherbe dans ses chansons. Notamment dans son (très bon) album Civilisation, quelques phrases de « Seul Avec du Monde Autour » sont restées dans les mémoires des fans de football : « J’rejoins mon père au stade, on prend deux buts, on prend deux bières. J’rentre chez moi, j’allume FIFA, j’reprends Malherbe, j’continue d’perdre. »

« Si on doit reprendre la saison sans chaîne… » L’étonnante interview de Jean-Pierre Caillot (Reims)

Le football français fonce dans le mur. S’il ne s’est pas déjà encastré dedans. L’interview ce matin de Jean-Pierre Caillot (président du Stade de Reims) dans le journal L’Equipe le confirme. Pour lui, le championnat pourrait même reprendre sans diffuseur…

Une interview surprenante. C’est le moins que l’on puisse dire. Dans les colonnes de L’Equipe, le boss du Stade de Reims analyse la situation des droits TV, lui qui fait partie du collège des présidents de Ligue 1 à la Ligue de Football Professionnel (LFP).

S’il fallait résumer la situation : la Ligue n’a aucune solution concrète, ni viable sur la table. À un mois et 8 jours de la reprise officielle du championnat de France. Peut-on envisager ainsi une décision définitive d’ici la fin de semaine ? « J’espère, mais pour décider, il faudra avoir des choses sur la table. Ce qui au moment où on se parle, n’est pas encore le cas », clarifie Jean-Pierre Caillot.

Le président de Reims pousse le bouchon encore plus loin : « Si on doit reprendre la saison sans chaîne, pendant une ou deux journées, on assumera. Les gens iront au stade pour voir les matches. Et on patientera. Je pense que c’est une erreur de démarrer quelque chose dans la précipitation. »

L’erreur serait de démarrer la L1 sans diffuseur. Le football français paye son manque de spectacle, le départ des stars Messi, Neymar et Mbappé en deux ans, le manque de concurrence pour jouer le titre, le faible niveau de l’OM (seul concurrent crédible au PSG dans les coeurs) depuis des années ou encore le dramatique choix d’offrir les droits à Mediapro en 2018.

Dans cette interview, Jean-Pierre Caillot estime qu’il existe « une option 3 avec BeIN Sports » alors que la chaîne n’a pas fait la moindre proposition depuis novembre. Une option sans offre est-elle vraiment une option ? De même, il considère Canal+ comme un ennemi du football français alors qu’il l’a maintenu sous perfusion pendant des années. C+ a tout à fait réussi sa mue depuis quelques années, se régénérant avec les droits de la F1 ou de la Ligue des Champions.

Parmi les propositions pour réduire la voilure, Jean-Pierre Caillot suggère d’arrêter la coûteuse VAR (arbitrage vidéo). Un retour en arrière. On repasse à vélo après avoir conduit un bolide, c’est dans l’ère du temps. La VAR a pourtant prouvé statistiquement son efficacité, réduisant drastiquement le nombre d’erreurs d’arbitrage dans les situations clés d’un match.

Aucun mea culpa de Jean-Pierre Caillot, notamment concernant la gestion hasardeuse (siège de la LFP, salaires, primes, etc.) de la Ligue, mais en revanche, il rappelle que tout le monde va devoir se serrer la ceinture. Drôle de façon de penser.

Certes, un chef d’entreprise a le droit de restructurer son entreprise comme il l’entend. Là, on parle de restructurer le football français, encadré on le sait par la FFF, donc l’Etat. Bon courage. Les clubs pourraient peut-être déjà s’occuper de leurs masses salariales en rapport à leurs résultats ou au nombre colossal de contrats professionnels ? Imposer un salary cap ne devrait-il pas être à l’ordre du jour puisqu’il faut se serrer la ceinture ?

Enfin, Jean-Pierre Caillot enterre la piste DAZN, la chaîne de contenus en streaming de l’homme d’affaires Len Blavatnik, épaulé par de nombreux investisseurs. « Il faudrait que les garanties soient
beaucoup plus certaines que celles que l’on a aujourd’hui. Il faudrait avoir des garanties de l’actionnaire majeur, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui, les garanties apportées ne satisfont pas les présidents de club.
»

Si les présidents de club n’ont pas accès à l’actionnaire majeur, à qui parlent-ils depuis des mois ? Puisque DAZN reste une des rares chaînes à avoir réellement déposer une offre intéressante dés 2023.


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Droit dans le mur. La Ligue 1 n’a toujours pas de diffuseur, à bientôt un mois de la reprise du championnat. Plusieurs clubs ont pourtant alerté de faillites potentielles en cas d’échec ou de droits TV accordés à un tarif trop bas. Et comme rien ne va, Canal+, par l’intermédiaire de son patron Maxime Saada, vient de confirmer que le diffuseur historique du football français n’en serait pas à nouveau le sauveur…

Black out, ou presque. La Ligue 1 est déjà enterrée mais creuse encore. Alors que le championnat a perdu toutes ses stars internationales en deux saisons, que le spectacle proposé n’est pas réjouissant et que les clubs sont à la peine en coupe d’Europe, voilà que la Ligue de Football Professionnel (LFP) n’arrive toujours pas à trouver le moindre diffuseur à un tarif intéressant pour l’équilibre financier de tous.

À un tout petit peu plus d’un mois de la reprise du championnat de France de Ligue 1, c’est la crise totale. D’autant que les deux dernières solutions crédibles envisagées n’ont rien de miraculeuses. Si l’offre de l’opérateur de contenus à la demande DAZN venait à être acceptée (375M€), le deal ne permettrait même pas aux clubs de football de gagner autant d’argent que lors du précédent appel d’offres. Qui n’était déjà pas génial. La faute à la faillite (annoncée) de Mediapro puis à CVC, ce fonds d’investissement luxembourgeois, venu en sauveur en 2022, mais qui doit désormais logiquement récupérer petit à petit ses billes.

Si la Ligue optait finalement en urgence pour le lancement d’une chaîne 100 % L1 créée par Ligue elle-même, ce serait là-aussi un fiasco assuré. Le nombre d’abonnés minimum pour être à une rentabilité potentielle ne serait jamais atteint avant des années. Les clubs ne bénéficieraient pas de leurs revenus habituels et plus de la moitié de la L1 coulerait. Dans ces conditions, l’historique diffuseur du football français, Canal+, apparaissait comme un sauveur magnifique. Avec une belle histoire à reprendre.

Le hic, c’est que Canal+ vient de payer au 30 juin l’addition salée des droits de la Formule 1 et doit aussi gérer les droits TV de la moto GP, de la Ligue des Champions de football ou du Top14 en rugby. Des sommes bien moins folles que le football, certes, pour beaucoup moins d’audience, aussi. Mais ces sommes s’additionnent. Et la Ligue 1 ne semble pas être d’un formidable rapport qualité/prix.

Auditionné ce lundi matin par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), Maxime Saada a confirmé les mauvaises nouvelles pour les fans de football en France : « Malheureusement, la situation n’est pas une surprise pour nous, ,ous sommes souvent taxés d’énervement, de rancoeur ou d’amertume, je peux comprendre pourquoi, mais le sujet est essentiellement économique. Canal+ a tenté face à Mediapro puis face à Amazon puis avec DAZN il y a encore quelques mois de revenir dans le jeu de la compétition de la Ligue 1. La LFP ne l’a pas souhaité et Canal+ n’a eu d’autres choix que d’allouer ses ressources, qui restent relativement rares, sur d’autres compétitions, en particulier la Ligue des champions. Donc nous n’avons plus les moyens aujourd’hui d’intervenir dans ce dossier ». Des explications claires ou un énième coup de bluff ? On y croit peu.

Sauf que Canal+ est indirectement lié à la Ligue 1. Sans une L1 forte, pas de parcours intéressant de clubs français en Ligue des Champions ou Ligue Europa. Et donc, moins d’audience. « Nous espérons qu’il trouvera une issue positive pour le foot français car nous restons très investis, notamment dans la Ligue des champions, et nous espérons bien que les clubs français pourront y prospérer », explique encore Maxime Saada.

Alors que le Paris-Saint Germain vient de perdre Kylian Mbappé et que finalement, la star de leur effectif se nomme aujourd’hui Luis Enrique, le coach, que vont vouloir regarder les téléspectateurs français pour vibrer ? Un autre coach ? Roberto De Zerbi, l’entraîneur italien de l’OM, avec son salaire hors normes pour un club non qualifié en coupe d’Europe ?

L’attractivité de la L1 reste faible actuellement, d’où le casse-tête de la LFP. Et finalement, seul un OM surpuissant, apte à concurrencer le PSG sur la durée, peut relancer l’attrait pour ce championnat. Sans cela, le football français s’élance, tête dans le vide, pour plusieurs saisons dans le noir. Les prochains droits TV étant distribués pour les cinq prochaines saisons.

Droits TV du football français : toujours pas réglés ! Max, la surprise…

Et si c’était Warner Bros Discovery ? Sorti du chapeau ce matin lors du Conseil d’administration de la Ligue de Football Professionnel (LFP), le diffuseur payant Max pourrait être celui qui proposera les matchs de Ligue 1 à partir du 17 août ? Rien de sûr.

27,99 euros par mois, c’est l’addition salée promise aux fans de football pour la saison prochaine. En plus des dégâts causés par la baisse du montant des droits TV aux clubs de football professionnel, il y a les dégâts causés aux consommateurs de football.

Le football français est dans de beaux draps… Incapable séduire les diffuseurs après les départs successifs des stars Kylian Mbappé, Neymar Jr et Léo Messi, la LFP se tournerait en dernier recours vers Warner Bros Discovery, propriétaire d’Eurosport, et sa plateforme de streaming MAX. Ce sont en tout cas les dernières informations dévoilées par Arthur Perrot (RMC).

Une nouvelle donne qui ne séduit réellement ni les clubs, ni les téléspectateurs. Pour ces derniers, il faudra débourser une somme trop importante pour s’abonner. Le spectacle proposé, avec un PSG qui fait cavalier seul et d’autres clubs bien moribonds, vaut-il cette dépense mensuelle ? Là est la question.

Mais pour les clubs, l’attente des droits TV est aussi très mal vécue. Car le montant devrait finalement être inférieur aux saisons précédentes ! Notamment car le fonds d’investissement CVC commence cette saison à récupérer les millions investis. Une hausse sensible des droits TV avait été promise ces dernières années…

Rassurez-vous, rien n’est encore joué ! Suite à ce conseil d’administration qui s’annonçait décisif, rien n’a été acté. Officiellement, la L1 n’a toujours pas de diffuseur. À 1 mois et 12 jours du top départ.

Alors quid de BeIn Sport, annoncé régulièrement parmi les diffuseurs potentiels ? Quid d’une réaction de dernière minute de Canal+ pour obtenir au buzzer les matchs du samedi ? DAZN (prononcez « DaZone ») payerait alors pour les matchs du vendredi et du dimanche ? Sacré bazar.

La plupart des présidents de clubs seront à Hambourg ce vendredi soir pour assister au match de l’équipe de France contre le Portugal en quart de finale de l’Euro 2024. Prochaine réunion des administrateurs de la LFP, samedi à 17h. Promis, ils vont trancher…