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INTERVIEW – JACKSON RICHARDSON : « Les bruits de singes, ça me transformait »

C’est la première fois qu’en France que l’on désigne un ancien sportif en tant que capitaine de l’équipe de France des Jeux Olympiques. L’ex-légende du handball Jackson Richardson sera auprès des athlètes pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Rencontre avec l’ancien meilleur joueur de handball de la planète (1995), désormais grand-père et père d’un champion olympique (Melvyn Richardson).

Il se confie à Entrevue le lendemain de ses 55 ans, un anniversaire fêté chez lui, sur l’île de la Réunion, quelques jours après avoir été porteur de la flamme olympique. Tout un symbole.

L’intégralité de l’interview est à retrouver dans le numéro d’Entrevue de juillet-août, actuellement en vente.

Thibaud Vézirian. Être capitaine de l’équipe de France Olympique et chef de mission Olympique, ça consiste en quoi ?

Jackson Richardson. J’ai un objectif avec le CNOSF, le Comité National Olympique des Sportifs Français, c’est de mettre les athlètes en conditions idéales pour pouvoir performer. Faire ce qu’ils savent faire du mieux possible et récupérer le maximum de médailles. Je m’occupe de tout ce qui est logistique, les accréditations, l’hébergement, les transports, tout ce qui doit les mettre dans les bonnes conditions. Mon rôle est d’être proche des athlètes, de pouvoir apporter aussi mon expérience et surtout de créer une unité. Je dois accompagner ces personnes-là, même dans les moments difficiles. Un rôle de grand frère. Et leur premier supporter.

Quatre participations aux Jeux, une médaille de bronze à Barcelone, meilleur joueur du monde en 1995, double champion du monde, un style unique avec des dreads légendaires, porte-drapeau à Athènes 2004. Vous avez une bonne étoile ?

Bien sûr. Un grand oui. Là, justement, quand je viens ici, je suis chez moi à La Réunion, à Saint-Pierre, dans ma famille. C’est une force. Quand je vais dans la rue, je vois des personnes avec qui j’étais à l’école qui vivent aujourd’hui dans la rue. Ne jamais oublier d’où je viens. C’est ce que me dit toujours mon père, ces valeurs-là. Un arbre qui n’a pas de racine n’a pas d’intérieur.

Vous avez raconté avoir été moqué en arrivant de la Réunion. On vous disait d’articuler, de descendre de votre cocotier, du racisme pur des années 80-90. Vous n’étiez pas le bienvenu ?

Je n’avais pas vraiment de problème de racisme. On me faisait juste comprendre que je n’étais pas forcément à ma place. Je n’avais pas cette facilité à m’exprimer en Français. J’étais jeune, j’avais peur de faire des fautes de Français et l’habitude de parler uniquement le Créole.

Sur fond de racisme, vous aviez pris une claque en politique, en 1994…

Je jouais à l’OM-Vitrolles. Le maire de Vitrolles m’a donné l’opportunité de pratiquer mon sport et de gagner ma vie. En fait, le président Jean-Claude Tapie et le maire de Vitrolles avaient comme opposition le Front National. On m’a demandé de faire un discours pour parler de ma ville. Si le FN passait, fin de la subvention pour le handball. J’ai parlé mais je ne me suis pas rendu compte de l’impact que ça allait avoir. Je rentre chez moi, je vois Jean-Marie Le Pen dans les JT de 20 heures déclarer : « ce noir américain depuis pas très longtemps naturalisé ne devrait s’occuper que de son sport au lieu de la politique »… Pendant deux ou trois mois, je ne répondais plus au téléphone car je recevais des menaces de mort. J’étais obligé de changer de chemin car j’avais peur d’être suivi entre Vitrolles et chez moi. La politique, j’ai compris… Il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas jouer.

C’est terrible…

J’en parle parce que c’est ce que j’ai vécu. Quand je jouais en Allemagne, j’étais le joueur de couleur. Vous partez en déplacement et on vous fait des bruits de singes pendant le match. Ça me transformait, j’avais envie de faire plus à cause de ça. A la fin du match, ces gens-là demandaient des autographes. J’en rigolais.

Vous voulez en savoir plus ? Retrouvez dès maintenant l’intégralité de cette interview exceptionnelle dans le nouveau numéro d’Entrevue juillet-août, actuellement en vente.

Le show Cherki-Mateta après la nette victoire de la France Olympique (4-1)

Lancée vers les Jeux Olympiques. L’équipe de France olympique de football de Thierry Henry a démarré poussivement son match de préparation face au Paraguay, ce jeudi soir, avant de s’en sortir facilement (4-1).

Ils ont été surpris. Puis ont bien réagi. Les joueurs de Thierry Henry avaient le sourire en sortant du terrain, ce jeudi soir, à Bayonne. Dans ce match de préparation pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, la France affrontait le Paraguay, sans grande certitude. Mais avec un résultant probant.

Avec une liste amoindrie par le départ forcée de Kephren Thuram, dont son futur club (la Juventus Turin) ne souhaite pas qu’il participe à l’épreuve, Thierry Henry a procédé à une large revue d’effectif.

Menée au score sur un but rapide du milieu de terrain paraguayen Salcedo, la France met du temps à se remettre de l’avant. Mais petit à petit, un rouleau compresseur se met en place. Collectivement et individuellement. De bon augure.

À l’image du but du 4-1, dont l’action collective est conclue par le Rennais Arnaud Kalimuendo, la France a fait le plein de confiance. L’attaquant de Crystal Palace Jean-Philippe Mateta, titulaire en pointe avec le capitaine Alexandre Lacazzette, s’est aussi mis en évidence en égalisant avant la pause.

Après la rencontre, place à la rigolade. Le show Cherki-Mateta ! L’ancien lyonnais, Jean-Philippe Mateta, et le sans doute futur ex-lyonnais, Rayan Cherki, n’ont pas laissé Giovanni Castaldi (La Chaîne L’Equipe) en placer une.

Interrogé sur le déroulé de l’action du but d’Arnaud Kalimuendo, Jean-Philippe Mateta coupe la parole : « Magnifique ! Magnifique ! ». « Laisse le parler », rigole Rayan Cherki. « Non ! C’est magnifique ! », sourit son compère. « Je n’ai pas beaucoup joué avec mon ami JP mais beaucoup de plaisir », raconte Rayan Cherki, entré en jeu à la pause. Vingt minutes en commun, le temps de redresser les Bleus et passer devant. Les deux joueurs ont même marqué, Rayan Cherki ayant conclu l’action du 3-1.

Les Bleus affronteront les Etats-Unis le mercredi 24 juillet à Marseille puis la Guinée, 3 jours plus tard, et enfin, la Nouvelle-Zélande, le mardi suivant. Trois rencontres en six jours. Intense programme.

Un DJ star extrêmement déçu de ne pas être à la cérémonie d’ouverture de Paris 2024

C’était écrit. Tout le monde ne pourrait pas être LA star de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Et ce ne sera pas David Guetta. Le DJ français s’en étonne, depuis le château de Chambord, où il réalisait un show unique.

Il anime les nuits du monde entier. Mais pas celle de Paris 2024. Et ça lui laisse forcément un goût amer. Nul n’est prophète en son pays, David Guetta l’a bien compris. Le DJ star n’a pas été invité à participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le 26 juillet prochain à Paris.

Encore acclamé au château de Chambord, dans un cadre incroyable, la nuit dernière, David Guetta ne comprend pas trop le choix de la direction de Paris 2024. Le sosie non officiel de Luka Modric, star du football, s’est confié auprès de l’AFP.

« Si vous avez la réponse, vous allez me la donner. Parce que moi, je n’ai pas du tout compris. Au niveau mondial, je suis toujours entre le 4e et le 15e artiste le plus écouté dans le monde, pas DJ artiste », s’étonne David Guetta. Il poursuit : « Beyoncé doit être 40e ou 50e. Mais personne ne m’a appelé. Et pourtant je suis Français et j’adore la France. C’est comme ça ! »

Amertume ? Rancoeur ? Pas vraiment. Le DJ devrait tout de même écouter avec attention les mélodies de la cérémonie d’ouverture. Un show musical réalisé par Victor Le Masne, mêlant pop, orchestre symphonique, choeurs et boucles électro typiques de la « French Touch ». Un spectacle qui durera 3h45, débutant à 19h30. La direction de Paris 2024 promet « casser les codes », avec un événement pour la première fois hors d’un stade.

La chanson d’Arielle Dombasle pour les Jeux Olympiques sous le feu des critiques

Les premiers commentaires ne sont pas vraiment élogieux. Le clip d’Arielle Dombasle, sorti à un mois des Jeux Olympiques, a fait saigner quelques tympans… Mais aussi piqué les yeux. Explications.

Chacun célèbre les Jeux à sa façon. Arielle Dombasle a choisi un clip. Une chanson. Intitulée Olympics. Jusque-ici, tout va bien. Mais en reprenant l’air de la Septième Symphonie de Beethoven, elle n’a pas choisi la facilité. Et la réalisation de la vidéo étonne. Voire détonne.

Toujours bonne cliente des médias, celle qui excelle dans les Grosses Têtes sur RTL, avait d’ailleurs récemment déclaré être « prête à nager (dans la Seine), pourquoi pas, je suis une grande nageuse ».

« Il semble qu’il y ait eu vraiment tout un système d’épuration extraordinaire. Je suis sûre qu’il y a beaucoup d’ingénieurs ou de physiciens qui se sont penchés sur la question. Je suis sûre qu’on ne va pas empoisonner tous nos athlètes. Oui, je suis prête à évidemment y plonger. » Tant mieux, car ce n’est pas l’avis de tout le monde.

Dans ce clip pétillant, tourné au Musée des Arts Décoratifs de Paris, Arielle Dombasle est entourée par des acteurs jouant le rôle d’athlètes olympiques. « C’est moi qui ai mis les paroles sur ces harmonies », explique-t-elle dans les Grosses Têtes. « Ce sont des athlètes d’une beauté, qui dansent, qui se déploient dans l’espace, c’est quelque chose d’exaltant. »

Ce titre, dont les paroles sont difficilement compréhensibles, n’a pas encore reçu de commentaires vraiment positifs. Sur les réseaux sociaux, c’en est même devenu une partie de rigolade. « Ce pays va mal », peut-on lire ici. Ou encore ici : « Ca se fait une reconstruction des tympans ? Parce que j’avais un couteau en main et j’ai craqué ».

Lors de la venue de la flamme, Arielle Dombasle chantera également sur le parvis de l’Hôtel de ville à Paris, le 14 juillet, avant de se produire en Île-de-France.

Dans les coulisses de l’ouverture de la plus grande boutique de Paris 2024

Midi pile. Les premiers visiteurs font leur entrée sous les vivats des vendeurs et les crépitements des appareils photos de journalistes. Le megastore de produits sous licence officielle Paris 2024 vient d’ouvrir sur les Champs Elysées. Entrevue a assisté à l’inauguration.

Il fait chaud, très chaud, en bas de l’avenue des Champs Elysées, en cette fin de matinée. Ce jeudi, les touristes se demandent bien pourquoi autant de médias se massent près de ce drôle de bâtiment, situé à hauteur du Grand Palais, dans une zone désormais interdite aux voitures. Le président de Paris 2024, Tony Estanguet arrive pour inaugurer le megastore, la plus grande boutique Paris 2024 de France.

« C’est beaucoup d’émotions de partager cette ouverture avec vous », insiste le président des Jeux au micro, à côté de la flamme olympique, avant de sortir ensuite pour couper le ruban.

Voilà un vaste magasin qui répertorie plus de 1000 produits consacrés aux Jeux Olympiques : pin’s, t-shirts, shorts, gourdes, serviettes, peluches, tours Eiffel, bougies, etc. C’est la douzième ouverture sur environ 150 magasins Paris 2024 attendus dans toute la France cet été.

Les produits sont pour tout public : à partir de 5 euros. Des gadgets bien touristiques mais aussi quelques pièces de collection. Comme les pièces de la monnaie de Paris. Attention, en tant que partenaire des Jeux, la marque de cartes bancaires Visa s’est aussi imposée en tant qu’unique possibilité de paiement par carte dans ce lieu. Exit Mastercard ou American Express.

Devant le megastore, il est 11h50 quand Tony Estanguet s’empare des ciseaux. Le ruban est coupé ! C’est officiel, la boutique est ouverte. Les vendeurs sont à pied d’oeuvre, en français, en anglais, avec le sourire. C’est l’image de la France qui est en jeu.

Boutique éphémère « Megastore Paris 2024 » ouverte tous les jours de 10h à 22h.

Dernière ligne droite avant Paris 2024 : les produits phares des Jeux, avec Orlinski en vedette

L’organisation des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024 a invité les médias ce mercredi à découvrir les derniers produits phares à destination du grand public. Entrevue a pu se balader entre les peluches, goûters, vêtements, puzzles ou lunettes de soleil à l’effigie des Jeux.

Les touristes vont particulièrement se régaler. Des souvenirs en pagaille. Pour tous les goûts. Si les installations des sites olympiques ne sont pas tout à fait prêtes en cette mi-juin, les produits aux couleurs des Jeux de Paris 2024 sont déjà disponibles. Ou en restockage imminent pour ceux qui connaissent le plus de succès. Car oui, les ventes sont déjà au rendez-vous, notamment dans les gares et aéroports, où les touristes veulent rentrer avec leur petit (ou gros) souvenir.

Lors de cette présentation presse, plusieurs produits originaux ont particulièrement attiré notre attention. Du côté des peluches, les fameuses Phryges, la mascotte, voilà une nouvelle édition tape à l’oeil. Des mascottes numérotées, en édition limitée, se dotent d’une parure effet brillant. Succès garanti. Attention, le prix peut monter jusqu’à 50 euros. Et pour se les procurer, ce sera uniquement dans de grands magasins.

Pour cette occasion historique, le sculpteur Richard Orlinski a réalisé ses propres créations. Pas de Kong cette fois mais bien des Phryges. À son goût. Des versions classiques, rouges, mais aussi dorées ou argentées. Les produits de l’artiste viennent tout juste d’être révélés. Sortie prévue début juillet (les rouges) et fin juillet (sous forme de drop pour les éditions or et argent). Prix annoncé : 200 euros par figurine.

Au cours de cette visite des produits sous licence Paris 2024, ce qui a retenu notre attention, c’est aussi bien sûr le nombre de vêtements aux couleurs des JO : Coq Sportif, Undiz, Kiabi, Décathlon, etc. Avec une forte volonté d’afficher du Made in France.

Grand succès déjà pour les affiches officielles des Jeux, en version poster ou premium chez OneArt, des étiquettes à bagage, des Tours Eiffel en mode Paris 2024. Succès prévu des espadrilles, aussi, sauf si la météo ne s’améliore pas…

Chips, jeux de cartes, baguette de pain à la française, chaises longues, jeux en bois, livres, bérets, pin’s, bracelets, bijoux, lunettes de soleil, macarons Ladurée… Il y en a pour tous les goûts et toutes les cultures.

Pour les plus soucieux de l’écologie et du recyclage, ces produits sous licence présentés ici seront encore autorisés à la vente jusqu’en janvier 2025, puis pendant quelques mois en promotion via un processus très encadré. Ensuite, ils ne seront plus disponibles qu’en seconde main. Les invendus seront soit recyclés, soit offerts à des associations. Tout est déjà prévu et organisé par la direction de Paris 2024.

Qualifié pour les Jeux Olympiques, il se luxe l’épaule !

Du rire aux larmes. Rafael Fente Damers vient de se qualifier pour les Jeux Olympiques après avoir réalisé les minima lors de la finale du championnat de France de 100 mètres nage libre. Le problème, c’est qu’il a un peu trop laissé exploser sa joie !

Une joie de courte durée. Car Rafael Fente Damers a bien vite compris que quelque chose n’allait pas. À 18 ans seulement, le jeune nageur n’a pu s’empêcher d’hurler son bonheur au moment d’arriver 2e du 100 mètres nage libre de ce championnat de France et de… frapper l’eau.

Malheureusement, son épaule n’a pas supporté. Une grimace de douleur. Cela s’appelle un fail. Touché, il a dû être aidé par le staff médical afin de sortir de l’eau. Obligé de soutenir son propre bras puis de le mettre en écharpe avant d’aller sur le podium. Une scène totalement folle.

Forcément, les suiveurs de la natation n’ont pas manqué d’alerter le célèbre compte de la fictive « Fédération française de la Lose ».

Paris 2024 : Les médailles du Marathon pour tous dévoilées

Une première dans l’histoire. Un marathon dans le marathon. Le samedi 10 août, vers 21h, 40 048 coureurs vont s’élancer pour le premier marathon des Jeux Olympiques et Paralympiques réalisé par des sportifs amateurs. Et ce, sur le même parcours que celui des professionnels.

20 024 coureurs sur 42,195 km et 20 024 coureurs tirés au sort pour courir le 10 km. Les médailles des finishers viennent d’être dévoilés.

Paris 2024 s’est associé à Orange pour organiser ce marathon unique dans l’histoire des Jeux Olympiques. Un Marathon pour tous avec une parité totale hommes-femmes. Et un top départ prévu l’avant dernier jour des JO, entre les marathons hommes (samedi matin) et femmes (le dimanche matin, dernier jour des Jeux). Ceux des professionnels, qui ont prévu de courir à une toute autre allure…

Ce mardi, Orange a dévoilé les médailles de cette course inédite. Deux modèles différents selon le parcours. Une vidéo qui a de quoi motiver un peu plus les 40 048 heureux élus.

Chaque médaille pèse 150 grammes pour 85 millimètres de hauteur et 77 millimètres de largeur. Un souvenir très particulier de cette épreuve qui s’annonce difficile. Jamais un marathon olympique n’avait connu de tels dénivelés. Avec notamment la célèbre côte de la route du pavé des gardes dans le sens Versailles-Paris. Avec des pourcentages entre 9% et 15% par endroits. Bon courage !