Michael Olisé a crevé l’écran pendant le tournoi olympique de football de Paris 2024. Transféré cet été de Crystal Palace au Bayer Munich contre plus de 50 millions d’euros, le milieu offensif découvre cette semaine l’équipe de France de Didier Deschamps. Lui dont le Français n’est pas la langue maternelle a participé à sa première conférence de presse, en tout simplicité.
Aussi à l’aise sur la pelouse qu’en conférence de presse ? Un exercice jamais facile. Encore plus quand c’est la première fois que vous vous présentez sur la petite scène de Clairefontaine devant les journalistes.
Michael Olisé brille sur les terrains, que ce soit aux Jeux ou désormais depuis la reprise de la Bundesliga, au point d’être appelé par Didier Deschamps en équipe de France A pour les matchs de Ligue des Nations face à l’Italie (vendredi) et la Belgique (lundi). Un nouvel élément offensif de grand talent, avec un toucher de balle fabuleux.
Ce mardi, le joueur de 22 ans s’est présenté devant la presse, en compagnie des deux autres nouveaux venus, Loïc Badé (Séville) et Manu Koné (AS Roma), eux aussi issus du groupe olympique finaliste face à l’Espagne.
Si dans la vidéo qui suit Michael Olisé ne vous semble pas entièrement à l’aise avec la langue de Molière, c’est normal. Le jeune homme est né à Londres, d’un père nigérian et d’une mère franco-algérienne. Un fabuleux brassage de cultures qui lui ont permis de devenir l’adulte qu’il est aujourd’hui.
D’ailleurs, certaines questions lui ont été posé en anglais… Sauf que visiblement, la langue anglaise laisse à désirer chez pas mal de journalistes français. Exemple : « Do Nigeria and Algeria contacted you to play for them before you were called for France ?« , visage interrogateur de Michael Olise, qui se tourne vers Loïc Badé et lui demande : « He said ‘contacted’ ?« . Vocabulaire anglais à revoir, en effet.
Alors qu’il aurait pu jouer pour l’Angleterre, le Nigeria ou l’Algérie, l’élégant ailier a donc choisi la France, « pour la connexion » qu’il avait avec le pays quand il venait avec sa mère. Ce fan de Nicolas Anelka, Thierry Henry, Zinedine Zidane et Didier Drogba possède donc la quadruple nationalité.
Interrogé à ce sujet par les journalistes, il précise : « Ma mère vient de France, je suis venu ici enfant. J’avais la connexion avec l’équipe de France, c’est pour ça que je joue pour la France ».
À ses côtés, Loïc Badé, qui a cotoyé Michael Olisé tout l’été pendant les Jeux, n’a pas hésité à préciser le caractère de son coéquipier : « c’est très bon loup-garou, c’est un manipulateur, c’est un tricheur, mais Michael, c’est une très bonne personne.«
On l’appelait « l’agent zéro », référence à son numéro de maillot. Après de brillantes saisons en NBA, Gilbert Arenas, 42 ans, régale désormais de ses analyses basket. Peu après la fin des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui a vu Team USA dominer la France une nouvelle fois en finale, l’ex-basketteur s’est montré élogieux envers les Bleus…
Tout change du côté de l’équipe de France de basket, départ de l’entraîneur Vincent Collet, retraite internationale de Nicolas Batum, départ de Evan Fournier à l’Olympiakos, et pourtant, les Bleus restent ultra-respectés. Après leur médaille d’argent aux JO, et avec l’éclosion folle de Victor Wembanyama, promis à devenir le meilleur joueur du monde dans les prochaines années, leurs adversaires craignent déjà de les voir tout rafler.
À l’image des derniers propos de l’ex-meneur des Wizards de Washington (NBA), Gilbert Arenas, l’équipe de France fait peur.
« Je me fais du souci pour L.A. 2028, leur meilleur joueur n’avait que 19 ans cette année et les USA ont peiné à gagner. En 2028, il aura 24 ans ! Et les joueurs qui vont l’accompagner auront aussi 23-24 ans. Sans compter les deux jeunes draftés cette année (Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr), qui vont venir s’incorporer dans cette équipe« , commente Gilbert Arenas.
Avant d’ajouter : « Ils vont avoir 5 joueurs de leur équipe à au moins 2m10 et avec énormément de mobilité. » Indéfendable ?
Ces Jeux paralympiques sont un succès de bien des manières. La France n’a décidément pas envie de stopper l’élan des Jeux de Paris 2024 de si tôt, et surtout pas pendant les Paralympiques. À l’image de cette séquence déjà virale où le public parisien lance une ola… silencieuse !
Alors que le tournoi de cécifoot de Paris 2024 bat son plein, les athlètes ont besoin du plus grand des calmes, devant la Tour Eiffel, pour sentir le jeu, écouter le ballon à grelots rouler, apprécier les distances et déceler les adversaires.
« Public français, tu déchires tout« , peut-on lire sur les réseaux sociaux. Ou encore « Merci Paris, merci les Paras, on était bien au Cecifoot ce soir« .
Car ce lundi soir, afin de ne pas déconcentrer les joueurs du match France-Brésil (perdu 3-0) mais de garder tout le stade en fête, les spectateurs se sont mis à lancer une ola particulière: totalement (ou presque) silencieuse. Spectacle assuré.
Une ola validée par l’aventurier Philippe Croizon, en personne. Des images qui donnent des frissons. Des images qui resteront.
De bons moments, de belles images. Et aussi du grand spectacle sur le terrain. À l’image de la séquence de dribbles de Khalifa Youme qui inscrit ce but remarquable pour l’équipe de France face à la Chine, dimanche, lors du premier match des Jeux Paralympiques ! Récupération de balle, double contact, petit pont et il s’arrache pour marquer le but. C’est fort ! Victoire 1-0 pour commencer.
23h, ce lundi 2 septembre, Charles Noakes s’écroule de joie sur le sol de l’Arena de la porte de la chapelle à Paris. Il enlève son maillot et savoure. Né au Royaume-Uni, il apporte ce soir une fabuleuse médaille d’or à la France. Charles Noakes remporte le graal au terme d’un splendide tournoi paralympique.
Deux sets à zéro. La satisfaction du travail bien fait. Et des émotions folles. Quelques heures après le roi Lucas Mazur, qui venait alors de conserver son titre olympique en badminton, Charles Noakes, 27 ans, est sur le toit du monde. Le voilà couronné d’or lors des Jeux paralympiques de Paris 2024.
Dans une ambiance de feu à l’Arena de la porte la chapelle de Paris, il permet au camp français de totaliser 5 médailles d’or pour la seule journée de lundi. Un 2 septembre devenu historique pour le sport français. Charles Noakes rejoint les autres médaillés du jour : Alexis Hanquinquant (l’or en triathlon), JulesRibstein (l’or en triathlon), LucasMazur (l’or en para badminton), AurélieAubert (l’or en boccia), ThibautRigaudeau (l’argent en triathlon), AntoinePérel (le bronze en triathlon), FaustineNoël (le bronze en para badminton). Un festival.
Il s’agit de la 11e médaille d’or pour les Bleus dans ces Jeux de Paris.
La maire de Paris entendait surfer sur le succès de Paris 2024. Pourtant, avant même la fin des Jeux Paralympiques, la parenthèse enchantée semble déjà terminée. Dans une interview donnée à Ouest France, Anne Hidalgo dévoile plusieurs décisions marquantes, qui font déjà polémique.
Alors que plusieurs sondages prêtent une envie aux Parisiens de conserver la vasque olympique dans le jardin des Tuileries, Anne Hidalgo annonce en grande pompe à Ouest France ce dimanche que les anneaux olympiques resteront sur la Tour Eiffel.
Tout un symbole après le succès de Paris 2024. Mais une décision qui fait grincer des dents. Certes, ce ne sera pas tout à fait les anneaux olympiques aperçus cet été, car ils sont trop lourds pour la structure de la Tour Eiffel, mais tout de même.
Pour certains Parisiens ou certains internautes, cela va « défigurer » le monument. « Les anneaux sont bien jolis mais ils n’ont rien à faire sur ce monument extraordinaire qu’est la TourEiffel une fois que les JO sont terminés« , juge un autre. « C’est le symbole de la France, pas un monument olympique !« , peut-on lire par ailleurs.
Même si les anneaux olympiques posés sur la Tour Eiffel ont connu un franc succès, beaucoup de Parisiens espéraient voir ces derniers être déplacés au jardin des Tuileries, près de la vasque, et non pas définitivement sur la Tour Eiffel.
L’autre grande décision polémique, face à laquelle l’Etat semble s’opposer depuis des mois, c’est le passage dés octobre du périphérique parisien à 50 km/h. « C’est une mesure de santé publique pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords du périphérique », justifie Anne Hidalgo. Ses détracteurs rétorquent déjà qu’en abaissant la vitesse de circulation, les voitures resteront encore plus longtemps sur la route et pollueront encore plus… Dilemme. Réduire encore la vitesse sur le périphérique permettra-t-il un jour de diminuer les embouteillages récurrents ? Ou faut-il juste faire fuir les automobilistes pour fluidifier le périphérique ?
« C’est un débat extrêmement mal posé. Il y a 80 % de non-Parisiens sur le périphérique. Il faut arrêter de stigmatiser les personnes qui sont obligées de prendre leur voiture », a expliqué Clément Beaune, l’actuel ministre des Transports démissionnaire.
Comme redouté par certains Parisiens, la maire de Paris va profiter de l’effet JO pour fermer définitivement à la circulation automobile le pont d’Iéna et la place de Varsovie, située entre le Trocadéro et la Tour Eiffel. Passer en voiture observer la Tour Eiffel de près sera désormais impossible. « Les voitures ne reviendront pas devant la tour Eiffel à la fin des Jeux. C’est très clair », a tranché Anne Hidalgo.
On y a cru jusqu’au bout. Une finale haletante, une prolongation palpitante. Huit buts mais une finale perdue par l’équipe de France olympique de football (3-5) face à l’Espagne. Mais les Bleus de Thierry Henry n’ont pas tout perdu. Bilan et état des lieux avant la reprise des différents championnats à partir de ce week-end.
Toute la France y a cru. 93e minute de jeu, Jean-Philippe Mateta s’élance et trompe Arno Tenas, le portier espagnol. La France revient à 3-3 dans les arrêts de jeu. Le Parc des Princes exulte. Mais la suite sera moins heureuse pour les joueurs de Thierry Henry, battus sur deux contres espagnols (3-5).
Après une campagne de Paris 2024 plus que réussie, tant l’équipe de France olympique a eu du mal à composer son effectif et n’était en rien attendu, c’est le moment de faire le bilan des troupes.
Thierry Henry a eu le nez fin. Le sélectionneur de l’équipe de France olympique a redoré le blason français aux JO. Et le sien par la même occasion. En sélectionnant des joueurs revanchards, complémentaires et talentueux, l’ex-coach de Montréal ou de l’AS Monaco a vu juste.
Un alliage de puissance et de technique pour amener ce groupe le plus haut possible. Défensivement, la charnière Lukeba-Badé a tenu la route, même si elle a été parfois peu aidée par le repli défensif général. Les deux ont montré de l’assurance et de la sérénité. Leur évolution cette saison, à Leipzig et à Séville, sera à suivre particulièrement. Ils aimeraient sans doute frapper à la porte des Bleus de Didier Deschamps.
Annoncé à l’Olympique de Marseille, formé à Metz, l’avenir du latéral droit Kiliann Sildillia sera aussi suivi. Lui qui a alterné le bon et le moins bon s’est montré fiable. Beaucoup le découvraient à ce niveau-là. Il a montré de belles garanties d’avenir.
Au milieu de terrain, l’intelligence de jeu du Montpelliérain Joris Chotard a sauté aux yeux tout au long de la compétition. Un coéquipier modèle, là pour compenser les déplacements des autres, apte à travailler dans l’ombre, ce n’est pas le cas de tout le monde et c’est capital dans une équipe. Son transfert pourrait remplir les caisses (vides) du MHSC et lui faire franchir un palier.
La valeur de Manu Koné, milieu de terrain du Borussia Mönchengladbach, ne cesse de grimper. Taulier de cette équipe de France olympique, il a encore plus marqué les esprits. Lui aussi pourrait franchir un gros cap cet été en s’engageant avant fin août chez un cador d’un grand championnat.
D’autres milieux plus offensifs ont crevé l’écran : la technique et la justesse d’un Maghnes Akliouche en font assurément un des éléments à suivre cette saison en L1. Une Ligue 1 privée de stars. Alors forcément, quand un tel talent éclos, c’est le moment de se pencher particulièrement sur ses prestations. Justesse dans la passe, technique soyeuse, capacité à tenir les duels, il a tout pour exploser et mener l’AS Monaco au plus haut.
De même, c’est le coup de coeur de la compétition : Michael Olisé. Le nouveau joueur du Bayern Munich sera une des attractions françaises de la saison. Certains le voient déjà en équipe de France, et moi aussi. Capacité à marquer et à marquer, toucher de balle fuoriclasse, c’est un élément déstabilisateur. Et ça, c’est rare. Le Bayern Munich l’a bien compris, c’est pourquoi le club allemand a investi aussi cher (60M€) avant les JO sur l’ex-élément offensif de Crystal Palace.
En citant Crystal Palace, impossible de parler du bilan des Bleus aux JO sans citer Jean-Philippe Mateta. Là parmi les 3 joueurs de plus de 23 ans sélectionables, l’attaquant passé par l’OL est un profil atypique. Absolument pas un joueur « YouTube » ou « Fifa », c’est un point d’ancrage, un joueur qui bosse pour l’équipe, met des buts dans la surface, fait mal à une défense et se démène. L’anti-star. Un profil si précieux pour un groupe, pour un entraîneur. Thierry Henry l’avait bien senti. Huit matchs et six buts en équipe de France olympique, pari gagné pour Jean-Philippe Mateta. Retour en Premier League avec le plein de confiance.
Un moment pour l’Histoire. Pour la première fois pendant des Jeux Olympiques, une épreuve s’ouvrait au grand public. Le Marathon Pour Tous accueillait samedi soir 20 024 participants sur le 42km195 et 20 024 coureurs sur le 10km. J’ai couru l’épreuve reine, je vous raconte tout depuis les coulisses.
Quatre mois de préparation. Des kilomètres et des kilomètres dans les jambes. Plus de 3 litres d’eau par jour, des repas un peu mieux calibrés que d’habitude. Je ne suis pas un athlète, juste un simple sportif régulier mais j’essaye de mettre toutes les chances de mon côté. Le Marathon, je connais un tout petit peu, j’en ai déjà couru deux. Ça ne se prend pas à la légère. Cela peut vite devenir une galère. D’ailleurs, ce samedi soir, je me rends vite compte que certains sont venus pour la « fame », la gloire, la photo Instagram et rien d’autre… Ils vont vite déchanter. Près de 3000 abandons. Ce tracé difficile, à découvrir ici dans ma vidéo récap, n’avait rien d’un parcours de santé.
Le Marathon Pour Tous, rebaptisé MPT dans bon nombre de groupes Whatsapp de runners impatients d’en découvre. Samedi 10 août, le rendez-vous est pris, j’ai obtenu un dossard via les précédentes courses du Team Orange Running, parrain de l’épreuve. La marque a réussi en quelques années à fédérer un nombre impressionnant de sportifs autour de la course de pied, pour des résultats spectaculaires et un dynamisme fou sur les réseaux sociaux.
Plaisir et pression sont au rendez-vous ce samedi 10 août. Ma préparation a été tronquée : deux courses par semaine (seulement) et un dernier mois de juillet avec pas mal de repos, conséquence d’une douleur type sciatique qui peine à partir… « J’y vais mais j’ai peur« comme dirait l’autre…
Samedi 10 août, 20 heures. 40 048 participants débarquent dans le centre de Paris pour s’élancer, quelle effervescence ! Des dossards Orange partout, des personnalités, sportifs ou ex-sportifs amis… J’ai plaisir à croiser furtivement les copains Rio Mavuba, Yanis Sport ou l’ex-rugbyman Benjamin Fall. Personne ne sait comment il va vivre cette course intense mais les sourires sont là. Il fait chaud, les SAS de départ se remplissent. Des positions aléatoires dans les SAS, car ce soir, le but est de participer. C’est simple, il n’y aura pas de classement général.
À partir de 21 heures, les premiers chanceux percent la foule. Nombreuse. On se croirait sur une étape du Tour de France.
La première épreuve ouverte à tous de l’histoire des Jeux est lancée. De 16 à 95 ans, venus de 127 pays, tous les types de coureurs sont là. C’est historique. Toutes les dix minutes, une vague de départs est donnée. Je dois attendre celle de 21h50-21h55 pour effectuer mes premières foulées, chaudement blotti dans la masse.
21h55. Petit pincement au coeur, c’est parti. La montre est enclenchée, les gels et pâtes de fruits sont rangés par ordre d’utilisation dans ma ceinture de course. Ma bouche est déjà un peu sèche, il faudra attendre le premier ravitaillement aux 5km. Le bruit dégagé par la foule, massée le long des barrières, est dingue. Des touristes du monde entier. Avec nos prénoms sur nos dossards, les gens nous interpellent, encouragent, tendent les mains pour nous donner de la force. Intenses émotions dés le départ.
Sur le même parcours que les athlètes olympiques, nous voilà à touche-touche dans les rues de Paris pour ces premiers kilomètres. Direction la Bourse, l’Opéra, puis la place Vendôme… Retour rue de Rivoli, le long des Tuileries, la foule est immense. C’est galvanisant, électrisant. On aperçoit cette vasque olympique à côté de nous : moment magique, les frissons. Je cours un peu au-dessus de l’allure prévue, toute cette ambiance donne du pep’s. Même si cela ressemble aussi à un slalom, car la foule de coureurs est compacte. Très compacte. Quelques goulots d’étranglement, on en est même réduit à marcher quelques mètres. Je n’ai pas prévu d’exceller mais j’aimerais terminer ce marathon en moins de 4 heures. J’ai besoin d’un défi pour avancer, repousser mes limites.
Près de la Pyramide du Louvre puis sur les quais de Seine, avant même le 5e kilomètre, beaucoup s’arrêtent pour se prendre en photo, faire des vidéos et immortaliser ce moment unique. Les rues de Paris sont à nous, les monuments les plus mythiques nous sont offerts. Géant.
22h46. 10e kilomètre. 56 minutes pour boucler les dix premiers kilomètres, j’espérais démarrer un peu mieux mais le plaisir est total. On oublie vite le défi sportif. Place aux souvenirs, au kif, comme on dit. La route ne désemplit jamais et les embouteillages de début de course ont fait perdre du temps. Mais la foule en bord de route reste toujours aussi nombreuse et bruyante : hommes, femmes, enfants, munis de pancartes et mégaphones. Pas mal de panneaux « champignons » ou « étoiles magiques », référence à Mario Kart. Quand ce ne sont pas des groupes de musique qui animent les abords… Voilà le sport qu’on aime.
23h13. 15e kilomètre. Une immense ligne droite de Paris à Boulogne Billancourt puis à Sèvres nous amène vers les premières difficultés du parcours. Pour rappel, nous, simples athlètes du dimanche (pour la plupart) sommes engagés sur le tracé des athlètes olympiques. Le même. Et cette année, le Marathon est qualifié de « plus dur de l’histoire des Jeux« , avec des côtes jusqu’à 17% de dénivelé. Heureusement, avec une telle chaleur, les organisateurs ont eu la bonne idée de rajouter des ravitaillements : tous les 2,5km. Merci !
Dés le 16e kilomètre, la route s’élève. De Sèvres, direction Ville d’Avray puis Versailles. Des pentes à 7-8% qui cassent déjà les jambes. Les sourires sont moins nombreux. Je croise l’ex-nageur Camille Lacourt, en difficulté dans la première montée, beaucoup l’encouragent. Tout le monde est solidaire, dans la même galère.
0h10. 25e kilomètre. J’ai passé la mi-parcours sans trop de douleurs, ma blessure type sciatique me laisse tranquille, le plaisir est total. Mon coéquipier (c’est toujours mieux de courir accompagné) a cédé mais je trouve des camarades d’allure fréquemment. Les premières côtes, travaillées à l’entraînement, sont bien mieux passées que lors de mes sorties solo… Quelle joie ! Mais le plus dur commence. Non pas le fameux « mur des 30km », dont tous les Marathoniens parlent, car je ne l’ai jamais rencontré ! Mais pire : la route du pavé des gardes, entre Chaville et Meudon, pour revenir à Paris et boucler la boucle.
Cette côte est terrible, un mur, un vrai ! À partir du 26e kilomètres, ça monte, ça monte. Fort. Beaucoup s’arrêtent, marchent, mettent les mains sur les hanches, voire sur les genoux. Ça donne terriblement envie de s’arrêter aussi. Les arceaux lumineux, type Mario Kart, sont magiques mais on peine à vraiment profiter du moment. Les jambes piquent. Je diminue fortement la cadence, le visage se crispe, le gel « coup de boost » avalé 20 minutes avant fait-il vraiment effet ? Je me le demande franchement. Mais le sommet n’est plus si loin et les encouragements en bord de route font le plus grand bien. Il faut serrer la dent. Ensuite, ça descend.
0h39. 30e kilomètre. Le plus dur est fait, soi-disant. Nous voilà lancés dans une folle descente vers Paris, sur plusieurs kilomètres. Certains coachs ont prévenu : ne pas s’emballer, sous peine de le payer fortement par la suite. Courir vite en descente fait mal aux articulations et casse énormément de fibres musculaires. Danger. Personnellement, je préfère largement les descentes aux montées. Donc j’y vais franco, je me connais. Et je peux rattraper un peu de temps perdu. La vue sur la Tour Eiffel donne de la force. Dans quelques kilomètres, nous passerons à ses pieds.
1h05. 35e kilomètre. Voilà quelques minutes que j’ai mis les écouteurs, besoin de casser ma routine de course. J’avais préparé quelques morceaux entraînants, ça me fait du bien. Je les enlèverai finalement peu avant le passage devant la Tour Eiffel, afin de profiter pleinement de l’ambiance de la fin de course. Les jambes sont durs, je diminue un peu l’allure. Mais mon objectif « moins de 4 heures » reste totalement envisageable. Je dois boucler 7 kilomètres en 40 minutes. En temps normal, je réalise ça plutôt facilement. En fin de marathon, rien de sûr… Il va falloir cravacher, ne rien lâcher. D’autant qu’une alerte musculaire m’inquiète particulièrement : en me baissant ramasser un gel échappé par terre, les ischios-jambiers de mes deux jambes se sont raidis d’un coup ! Heureusement, je repars sans plus de dommages…
1h35. 40e kilomètres. Je viens de passer la Tour Eiffel, moment gravé dans ma mémoire pour l’éternité. J’en ai presque les larmes aux yeux. Avec ses anneaux olympiques accrochés, cette foule dense encore présente si tard dans la nuit et cette lumière parfaite, je vis un moment d’extase. Mes jambes ne sont plus le souci. C’est un cadeau de la vie de pouvoir être là ce soir parmi les 20 024 participants. Il reste 2km195, je n’ai plus qu’à gérer ma fin de course pour arriver dans les temps de mon objectif. Je savoure.
1h46. 42km195, l’arrivée. Après la Tour Eiffel, les Invalides. De toute beauté. Ce tapis bleu, ces sourires, cette ligne d’arrivée. Je l’ai fait. Mon corps et mon esprit ont tenu le choc. C’est historique. Devant moi, une demande en mariage, des rires, des pleurs, des embrassades ! Des sportifs de tout niveau réunis pour la première fois de l’Histoire sur une épreuve olympique. La France l’a fait, bravo Paris 2024.
Si décevants pendant la phase de poules, l’équipe de France de basket 5×5 est en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Après une prestation majuscule face à l’Allemagne, favorite, les Bleus rencontreront sans doute Team USA pour un remake de la finale de Tokyo 2021, samedi soir (21h30).
Dans une arena de Bercy incandescente, l’équipe de France de basket a totalement fait déjouer l’Allemagne, championne du monde en titre. Battue sèchement en poules par cette même équipe, la France a montré un tout autre visage, comme face au Canada, en quart de finale.
D’abord dominés en début de match, les Bleus ont bien vite resserré les rangs. Et ils reviennent au score à la mi-temps (33-33). Autour d’un Isaia Cordinier (Virtus Bologne) omniprésent, d’un Mathias Lessort (Panathinaïkos) déménageur, Nicolas Batum (Los Angeles Clippers) en spécialiste des contres stratosphériques et d’un Victor Wembanyama monstre défensif et maître passeur, les Bleus sont des morts de faim.
Chacun son rôle, chacun apporte sa pierre à l’édifice. Et les Allemands perdent pied. La France prend alors 10 points d’avance. Six minutes de la fin. Le match devient toujours plus irrespirable.
Chaque possession est un combat. 3’40 à jouer et 9 points d’avance pour les hommes de Vincent Collet. 3 minutes à jouer, 6 points d’écart, les Allemands sont là. Si près, si loin. Les défenses prennent le pas. Moins 2 minutes à jouer, toujours 6 points d’avance pour les Bleus. Tension maximum.
La France fait tourner le chrono et perd des ballons… Les mains tremblent un peu. Il faut être lucide jusqu’au bout. En mode MVP, Guershon Yabusele se sacrifie et prend une sixième faute. Le nouveau joueur des Nets de Brooklyn Dennis Schröder marque dans la foulée, 4 points d’écart (69-65).
Les Bleus marquent sur un lancer mais Franz Wagner plante une banderille longue distance (70-68), jusque-là pourtant à seulement 3/9 au tir ! Irrespirable. Douze secondes à jouer, balle aux Bleus. Faute sur Victor Wembanyama, qui marque un lancer sur deux (71-68). L’Allemagne a la balle de l’égalisation, Dennis Schröder échoue.
Moment historique pour le basket français, seconde finale olympiques en trois ans ! Sans doute à nouveau face aux Etats-Unis, qui affrontent la Serbie ce soir (21h). C’est fou !