Jules Koundé était en lice pour devenir le nouveau capitaine des Bleus, en l’absence de Kylian Mbappé. La latéral charismatique du FC Barcelone est un formidable footballeur et aussi un leader. Il l’a encore démontré face à Israel et sur X.
Alors quand l’émission de RMC « Rothen s’enflamme » s’émeut de voir arriver les joueurs de l’équipe de France de football avec des accoutrements tous plus insolites les que les autres, certaines mauvaises langues jactent.
Et ce n’est pas trop du goût de Jules Koundé. Qui laisse filer mais sévit, sur X. Avec tact et malice. Sans trop en faire. Mais un brin moqueur quand même, il le fallait.
« Mais enfin, messieurs, il ne faut pas vous emporter de la sorte pour si peu. Face à cette abondance de bienveillance nous n’avons plus le choix.. Le prochain rassemblement c’est promis on arrivera tous avec le survêtement, les crampons aux pieds sans oublier la parka si il pleut M. Larqué« , écrit-il.
L’ex-gloire stéphanoise Jean-Michel Larqué, 77 ans, avait osé dire « leur première préoccupation avant d’arriver à Clairefontaine, c’est de savoir comment ils vont se déguiser« , une phrase qui montre bien le décalage de générations. Et le manque de tolérance de certains. Qui est-ce que ça gêne vraiment que des joueurs de football se rendent à un rassemblement du groupe France dans des tenues un peu hors du commun ? Après tout, ils font déjà un travail hors du commun avec des sollicitations et une médiatisation hors norme.
Fallait-it attendre plus de cette équipe de France face à Israël, ce jeudi soir, en Ligue des Nations ? Pas vraiment. Les Bleus de Didier Deschamps ont fait le job, dans un énième « match de trop » au sein d’un calendrier surchargé.
Sans Kylian Mbappé, parti se reposer en Suède, sans Antoine Griezmann, à la retraite, l’équipe de France de football est en phase de transition. Sur le terrain neutre de Budapest (Hongrie), il s’agissait donc de commencer le processus de réinvention.
Avec l’artiste Michael Olise positionné en électron libre derrière une attaque composée de Christopher Nkunku, Randal Kolo-Muani et Ousmane Dembélé, Didier Deschamps avait clairement décidé de desserrer le frein à main.
Rapidement, les plus assidus aux matchs des Bleus (les autres ont fait autre chose ce jeudi soir) ont compris que cela serait une soirée tranquille. Israël n’a rien d’une équipe de très haut niveau international. Si Eduardo Camavinga a ouvert le score sur une belle boulette du gardien adverse (6e), Israël a bien égalisé sur sa seule occasion de but (1-1, 24e) ! Décidément…
La France a alors fait le travail conscienscieusement : Christopher Nkunku s’est sorti tout seul de la tenaille défensive pour aller débloquer la situation en pleine surface (1-2, 28e). Puis en fin de match, Matteo Guendouzi et Bradley Barcola, tous deux entrés en jeu tardivement, ont donné un peu plus d’ampleur au score (1-4).
Didier Deschamps se satisfait de ce résultat : « C’est positif. Mettre quatre buts, ça fait un moment que ça ne nous est pas arrivé. Sur la seule occasion d’Israël, on prend ce but. J’ai regretté les erreurs techniques à la mi-temps. Mais on a été sérieux et appliqués. C’est le type de match où l’adversaire a tout à gagner et nous tout à perdre.«
Le grand reporter du Monde, Christophe Ayad, s’étonne de toutes les comparaisons farfelues qu’il peut entendre en ce moment au sujet d’Hassan Nasrallah, dans les jours qui ont suivi la mort du leader du Hezbollah au Liban.
« J’ai quand même un problème à entendre une comparaison entre Hassan Nasrallah et Oussama Ben Laden« , s’étonne-t-il. « Ce n’est pas une comparaison… Je n’en fais pas une question de morale. C’est juste que c’est ne rien comprendre, mais rien du tout, au Hezbollah et au Liban que de penser que le secrétaire général d’un part qui est globalement le représentant prépondérant d’un tiers des Libanais, au moins, les Chiites, à travers d’élections, est l’équivalent du chef d’une petite organisation terroriste, qui certes a commis le 11 septembre, mais qui ne représentait à ce moment-là, pas plus que 500 ou 5000 personnes.«
Avant de conclure : « C’est tout le problème que j’ai avec le gouvernement Netanyahu qui ne prend pas en compte les peuples, quels genres de peuples sont voisins d’Israël.«
Du grand classique pour la prochaine trêve internationale. Didier Deschamps reconduit ses hommes de confiance. Une sélection qui devra faire désormais sans Antoine Griezmann, jeune retraité de l’équipe de France de football.
La France va défier Israël (en Hongrie, le jeudi 10 octobre) et puis la Belgique (à Bruxelles, lundi 14 octobre), dans le cadre des prochaines journées de Ligue des Nations. Pour ces rendez-vous, le sélectionneur doit se passer de son capitaine Kylian Mbappé, qui poursuivra son protocole de remise en forme à Madrid, d’Adrien Rabiot, en plein retour lui aussi avec Marseille, ou d’Antoine Griezmann, qui a annoncé sa retraite surprise il y a quelques jours.
Qui sont donc les nouveaux cadres des Bleus ? On peut penser à William Saliba, qui s’affirme chaque semaine comme le meilleur défenseur du monde avec Arsenal, ou encore Mike Maignan (AC Milan), leader naturel.
Devant, c’est Christopher Nkunku, intéressant avec Chelsea depuis le début de saison, qui bénéficie des nouvelles places libérées… La concurrence est rude, même si aucune star ne semble émerger réellement. À Didier Deschamps de recréer un collectif avec des valeurs, le don soi, l’altruisme et la générosité qui plairont tant au peuple du football.
Cette liste pourrait encore être modifiée d’ici au rassemblement, lundi à Clairefontaine. Avec tous les matchs qui arrivent ce week-end, attention aux pépins physiques.
Il les accuse de « soutenir le génocide » de la population palestinienne. Le joueur de football international marocain Hakim Ziyech s’est fait remarquer sur Instagram ce week-end.
« 𝗠𝗲𝘁𝘁𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗼𝘀𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗰𝗹𝗮𝗶𝗿. 𝗙*** 𝗜𝘀𝗿𝗮𝗲̈𝗹 𝗲𝘁 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗲 𝗴𝗲𝗻𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁. FREE PALESTINE », écrit Hakim Ziyech sur son compte Instagram aux 11,4 millions d’abonnés.
« 𝗠𝗮 𝘀𝘁𝗼𝗿𝘆 𝘃𝗶𝘀𝗲 𝗲́𝗴𝗮𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝗴𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗼𝗰𝗶𝗱𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶. 𝗛𝗼𝗻𝘁𝗲 𝗮̀ 𝘃𝗼𝘂𝘀 », poursuit le milieu offensif de 31 ans, passé notamment par l’Ajax d’Amsterdam et Chelsea.
La star du MMA Khabib Numargomedov a rapidement republié la story Instagram du joueur de football.
Une prise de parole à la puissance rare et au retentissement énorme. Ce type de prise de position devrait avoir des conséquences pour Hakim Ziyech. Le gouvernement marocain risque de ne pas laisser passer ses propos et la porte de la sélection nationale pourrait lui être désormais fermée.
Fact Checking – La vidéo fait froid dans le dos. Un combattant semble représenter le Hamas. Il menace ouvertement la France d’attaques pendant les Jeux Olympiques. Le soi-disant guerrier délivre « un message au peuple français et au président français Macron ». Très vite, beaucoup d’observateurs ont relevé la supercherie. Volonté de déstabilisation en provenance d’un pays étranger ?
La France est-elle sur le qui-vive concernant de potentielles attaques terroristes pendant les Jeux Olympiques (le reste du temps aussi) ? Tout à fait. Mais le gouvernement doit-il s’inquiéter de menaces proférer en vidéo par un combattant du Hamas revendiqué ? Pas du tout.
Petit tour de toutes les incohérences relevées sur cette vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Les moins crédules ne sont pas tombés dans le panneau. Dans cette pièce sombre, un homme a le visage masqué par un keffieh. Il avertit la France : « Le pays paiera pour son soutien au régim sioniste » et « pour l’accréditation des athlètes israéliens ». Il ajoute : « Des fleuves de sang couleront dans les rues de Paris, et ce jour est à venir, si Dieu le veut ».
Les spécialistes sont unanimes, l’arabe n’est absolument pas la langue native de cet homme. Ni l’accent palestinien, ni le bon langage arabe, ni l’uniforme correct du Hamas. Rien ne va. De même, cette vidéo ne comporte aucun logo, ni référence habituelle au Hamas. Le mouvement terroriste possède par ailleurs ses propres relais médiatiques, pas besoin de passer par une vidéo sortie de Telegram.
En effet, le collectif russophone @gnidaproject attribue au réseau de désinformation #CopyCop, affilié au Kremlin, cette fausse vidéo de menaces du Hamas visant les JO de Paris 2024.
Ainsi, l’enseignant et chercheur à Sciences Politiques, David Colon, nous apprend qu’un certain Aussie Cossack, de son vrai nom Simeon Boikov, fugitif australien qui se cache au consulat russe de de Sydney, est le premier à avoir publié cette vidéo sur Telegram.
« La vidéo a été publiée ensuite par plusieurs comptes de désinformation pro-russe affiliés au réseau #CopyCop, à l’origine depuis mars de plusieurs contenus de désinformation viraux générés par IA. »
Autre information importante, le Hamas n’a actuellement aucun intérêt à menacer aussi ouvertement la France, tant ses soutiens sont nombreux dans l’Hexagone et via l’opinion publique.
Mais comme rapidement, beaucoup de comptes complotistes se sont faits le relai de cette vidéo afin d’effrayer un peu plus la population, il fallait absolument fact-checker cette information.
Le journaliste de TF1/LCI Alexandre Capron a également apporté une précision intéressante à ce sujet : le « contenu a en plus été largement amplifié par des robots, avec des jolis comptes nom + chiffres, compte cryptos ou avec photos de profil « Thispersondoesnotexist »… donc chiffres réels du contenu très artificiels ».
Des robots ont donc contribué à donner de la visibilité à cette vidéo fake. Tout comme certaines personnalités d’extrême droite, habituées à agiter la peur pour obtenir des voix. Jean Messiha n’a pas hésité à écrire que « le Hamas menace directement la France et Macron », ce qui est entièrement faux.
Qui sont donc les auteurs de cette tentative de déstabilisation ? Des actes devenus habituels pour tester la crédulité des masses via les réseaux sociaux. Si certains ont vite pointé du doigt le régime de Netanyahou (Israël), l’ombre russe plane plutôt aussi de tels contenus.
Auprès de NBC News, des chercheurs du Centre d’analyse des menaces de Microsoft se confient. Ils sont remontés jusqu’au groupe Storm-1516, un dérivé de l’Internet Research Agency (IRA). Qu’est-ce que l’IRA ? Des usines à trolls russe créée par le fondateur de Wagner afin de manipuler les masses. Un grand classique de la désinformation.
« On Marche sur la Tête », la nouvelle émission de Cyril Hanouna sur Europe 1, n’en finit plus de faire parler. Ce jeudi, c’est une auditrice très remontée qui a été au centre de la séquence le plus reprise sur les réseaux sociaux.
D’entrée de jeu, « Justine » précise qu’elle s’appelle en fait « Imane », Cyril Hanouna n’y voit forcément « aucun problème ». L’auditrice précise : « Ça fait trois jours que j’essaye de vous joindre, et quand je dis que je m’appelle Imane, on ne me rappelle pas, et quand je dis que je m’appelle Justine, on me rappelle dans la minute… »
Cyril Hanouna, en relation directe avec la régie, lui explique bien vite que cela « doit être lié au sujet ». Rien de raciste, donc. Mais de simples raisons éditoriales.
Imane décide alors de demander à Cyril Hanouna pourquoi ses émissions ne défendent pas plus la cause des Palestiniens, dont civils et enfants innocents ont été tués par milliers dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
D’un ton solennel, Cyril Hanouna est obligé de reprendre la parole. « On était extrêmement choqués par ce qu’il s’est passé le 7 octobre, les attaques terroristes, ça nous a fait énormément de mal. Mais nous sommes tous ici, on ne veut qu’une seule chose, la paix. »
Imane renchérit : « On ne peut pas s’émouvoir du 7 octobre sans s’émouvoir malheureusement des autres vies perdues depuis cette date. Quand on veut s’émouvoir pour les Palestiniens, on nous parle du 7 octobre.Je suis parti quinze jours à Gaza, à l’hôpital européen. »
C’est Gilles Verdez qui va prendre la défense de l’émission : « On a été équilibrés, on a dit qu’un mort valait un mort, qu’un drame valait un drame. »
Conclusion de Cyril Hanouna : « Imane, plus besoin de dire que vous vous appelez Justine, tout le monde est le bienvenu sur Europe 1. »
Des scènes inédites, en plein nuit, sur le périphérique à Paris. Quelques heures après une manifestation place de la République contre les bombardements d’Israël dans la bande de Gaza, et notamment les drames terribles de Rafah, plusieurs groupes de personnes ont décidé d’investir le périphérique parisien.
Voitures bloquées, manifestants sur les voies, la police qui peine à disperser tout le monde… Dans la nuit de mardi à mercredi, on assiste à des scènes inédites. Deux jours après les attaques israéliennes sur Rafah, la mort d’innocents et la diffusion d’images insoutenables, plusieurs dizaines de manifestants tentent de bloquer le périphérique à Paris, pendant la nuit.
Ils ont aussi tenté de rejoindre l’ambassade d’Israël. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. C’est le journaliste Clément Lanot qui raconte ces scènes et les filment pour diffuser sur son compte X.
« Les forces de l’ordre ne parviennent pas à disperser totalement les manifestants », précise-t-il. Des chants, des drapeaux palestiniens, de nombreuses banderoles « Stop au génocide ». Sur les réseaux sociaux, depuis les horreurs de Rafah, ce sont des millions et des millions de messages appelant à la paix qui sont relayés.
Place de la République, jusqu’à 4 500 personnes se sont rassemblées cette nuit. 10 000 la veille, selon la préfecture de police de Paris.