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Jordan Bardella : « Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître… »

Le président du Rassemblement National (RN) s’exprimait depuis les salons Hoche à Paris, ce midi. Une phrase a particulièrement retenu l’attention médiatique. À six jours du premier tour des élections législatives, le favori des sondages montre sa totale opposition idéologique avec le Nouveau Front Populaire (NFP), principal adversaire désigné.

« Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître le terrorisme. » C’est dit. Jordan Bardella se montre ferme concernant le conflit israélo-palestinien. Et en profite pour envoyer un message clair à la gauche, ce lundi midi, en conférence de presse.

S’il semblait par moment peser ses mots, ou vérifier ses notes, le président du RN a frappé fort. Pour clarifier la ligne directrice de son propre camp. « Nous avons de tout temps, ma famille politique, épousé la position française, deux Etats : dont un Etat palestinien, avec des droits et des devoirs. Cette position a été rendue caduque dans l’immédiat, par les atrocités et les attaques du Hamas le 7 octobre dernier. Reconnaître un Etat palestinien au moment où nous nous parlons, ce sera reconnaître le terrorisme. Ce serait accorder une légitimité politique à une organisation qui prévoit dans sa charte la destruction de l’Etat d’Israël. »

Jordan Bardella poursuit et s’en prend au NFP : « Le Hamas est dans le même temps considéré par l’Union Européenne comme une organisation terroriste. Je sais qu’il y a beaucoup de responsables politiques à gauche et à l’extrême gauche, qui par électoralisme, font le jeu d’un antisémitisme d’atmosphère, qui se développe depuis le 7 octobre, qui menace nos compatriotes de confession juive. Si demain les Français m’accordent leur confiance, j’entends être un bouclier pour tous les Français victimes de la violence. »

Football sans collant : la FFF traque-t-elle les musulmans ?

Tout est parti d’un tweet ce lundi 29 avril à 17h17. Un footballeur se plaint d’avoir reçu une remarque d’un arbitre, à la mi-temps d’un match. Un match dont on ne connaît ni le contexte, ni la météo. L’arbitre est venu prévenir ce « Monsieur Sangaré » que dorénavant, le port d’un collant en plein match était encadré. Suite à une circulaire envoyée fin février par la FFF aux différentes ligues de football.

« Hier j’avais match, à la mi-temps l’arbitre il vient me voir : ‘Mr Sangaré, juste pour vous dire, faites attention par rapport à votre collant, on a une circulaire qui est passé et c’est maintenant interdit sauf grand froid’, j’trouve que c juste une chasse aux sorcières. »

En lisant la lettre envoyée par la Fédération Française de Football, on découvre que celle-ci souhaite appliquer un total « principe de neutralité ». Porter un collant ou un casque en match officiel ferait partie pour la FFF « des signes ostensibles visibles d’appartenance ».

« Seule la direction médicale de la FFF pourra accorder une dérogation relative aux ports de ces équipements en cas de présentation d’un dossier médical complet. (…) Ou en cas de grand froid uniquement. » Les joueurs les plus frileux sont désormais prévenus.

Quand faut-il considérer que le « grand froid » est activé ? Alors que le froid s’éloigne petit à petit en France en cette fin avril, certains parents s’inquiètent : « Beaucoup d’enfants dans les catégories jeunes portes des collants l’hiver, Idem chez des U15 et U17, et tous ne sont pas des musulmans ! » Certains ont déjà imaginé la parade, par exemple en achetant des genouillères adéquates ou des jambières de compression.

Sur les réseaux sociaux, et notamment sur X -le plus virulent d’entre eux-, les sportifs sont vent debout contre cette missive. Pour beaucoup, la FFF souhaite « simplement empêcher les musulmans de se couvrir les jambes ». Certains cherchent encore où est la signification religieuse du port du collant en plein match de football. L’islamisation de la France passerait par le port de collants sur les terrains de football ? « On est dans South Park ? », s’étrangle un compte X influent, visiblement surpris par cette lettre de la FFF.

Le collectif contre l’islamophobie a lui aussi réagi rapidement : « Interdiction du port du foulard pour les joueuses musulmanes, interdiction du jeûne pendant le mois de Ramadan, et maintenant interdiction de porter un collant ? Où donc va s’arrêter l’obsession de la FFF sur le contrôle des joueurs musulmans ou supposés comme tels ? »

Ni la FFF, ni Philippe Diallo son président, n’ont encore réagi à la polémique qui vient de naître. Ils devraient la découvrir dans les prochaines heures avec surprise. Puisque cette lettre n’avait alors jamais fuité. Envoyée le 27 février aux ligues et districts, elle rebondit deux mois plus tard via la gêne évidente de certains sportifs ou citoyens.