Voilà un impact des Jeux Olympiques que peu de gens connaissent. Si la surpopulation carcérale est un fait établi aujourd’hui en France, avec plus de 76 000 détenus pour 60 000 places en prison, le vice-président du Barreau des Hauts-de-Seine lance une importante alerte sur l’effet des JO sur nos prisons.
Pour France Info, Maître Arakelian le dit haut et fort : « Nos prisons ne sont pas prêtes » pour les Jeux olympiques. Ces Jeux « vont entraîner potentiellement une surpopulation carcérale encore plus importante ». Pire, les conditions de détention sont déjà « indignes ». Cela va donc s’aggraver.
Pour remédier à cela, Maître Arakelian suggère la mise en place du dispositif « stop écrou » et des libérations anticipées de « personnes en fin de peine », « comme pendant le Covid ».
Selon lui, on ne peut donc plus vraiment incarcérer, malgré la fulgurante opération « place nette » mise en place par le gouvernement il y a quelques semaines.
15 à 16 millions de visiteurs sont attendus dans la capitale cet été pour les JO, ce qui devrait générer plus de délinquance. C’est mécanique. « Nos prisons ne sont pas prêtes », insiste-t-il sur France Info, « mais surtout, elles sont dans un état qui est juste surréaliste. Elles ne sont pas prêtes parce qu’en mars 2024, on était sur plus de 76 000 détenus pour une capacité d’accueil à 60 000. »
Que faut-il faire concrètement ? « Je ne viens pas aujourd’hui en vous disant : il ne faut pas interpeller les délinquants dans la rue. Je viens juste dire que nous ne sommes pas prêts et surtout l’état de nos prisons aujourd’hui est indigne. Donc je n’envisage même pas l’état de nos centres de détention, de nos maisons d’arrêt avec des incarcérations qui vont se multiplier. »
Ajoutant : « Les avocats et les magistrats seront-ils présents en nombre pour faire « tourner » la justice lors des JO ? » Une pression « amicale » et anticipée, de la part du vice-président du Barreau des Hauts-de-Seine.