Le Paris-SG de Luis Enrique inquiète. Malgré les leçons répétées du coach parisien, force est de constater que son Paris-Saint Germain traine de grosses lacunes. Incapable de marquer face à un pâle PSV Eindhoven, les Parisiens n’ont sauvé qu’un match nul (1-1), ce mardi soir au Parc des princes, lors de ce 3e match de Ligue des Champions.
Si Paris peut s’en vouloir d’avoir manqué autant d’occasions de buts nets, il n’y a finalement rien d’étonnant à cela. Le PSG a fait le choix en début de saison de ne pas jouer avec un vrai avant-centre, de ne pas faire confiance à Randal Kolo Muani (entré ailier gauche en seconde période) et de ne pas remplacer Gonçalo Ramos, blessé jusqu’en décembre. Un PSG, sauce espagnole, Luis Enrique. Paris le paye.
Au bout de la chaîne, quoique le PSG fasse, il n’y a pas de buteur. Le concept de numéro 9 est abstrait pour Luis Enrique. Il pense pouvoir défier les lois du football.
Car oui, le jeu collectif parisien permet de se mettre en évidence, de se procurer plus de 20 occasions par match, mais encore ce soir en Ligue des Champions, dés que l’intensité augmente, l’équipe s’expose et se montre friable.
Quand l’homme du match se nomme Achraf Hakimi, latéral droit, lors d’un match à domicile de Coupe d’Europe, il faut se poser de sérieuses questions.
Avec des si, Paris serait déjà champion d’Europe. Avec des si, Paris marquerait des buts. Paris se conforte en dégainant son nombre d’occasions de but. Mais si Ousmane Dembélé et Bradley Barcola étaient des buteurs, ça se saurait. Aucune équipe ne gagne une Coupe d’Europe sans un grand buteur. Et Paris n’en a pas.
Pire, si les Néerlandais n’avaient pas été plus maladroits que les Parisiens, notamment sur cette occasion en or en seconde période, à deux contre un en contre-attaque, le PSV serait reparti avec les 3 points de la victoire.
Il vient de prolonger son contrat jusqu’en 2027 au PSG, on ne peut donc pas le pointer du doigt. Mais quand même : Luis Enrique n’affiche que 40% de victoires sur le banc du Paris SG en Ligue des Champions, le plus faible ratio pour un entraîneur du club sous l’ère qatarie. Et le pire ratio à l’extérieur, aucune victoire. Faut-il ne rien dire ?
Avant d’égaliser, Paris a atteint la barre des 400 minutes de jeu consécutives sans marquer en Ligue des Champions, un record dans son histoire. Du Luis Enrique tout craché, une équipe de handball, qui s’adjuge la possession à défaut de la domination. Mais il ne faut rien dire ?
Oui, le PSG a touché la barre. Oui, Kang-In Lee a buté sur Benitez, de près. Oui, il a souvent manqué quelques millimètres. Des millimètres qui ne manquent jamais à des Lautaro Martinez, Erling Haaland, Viktor Gyökeres ou Vinicius Junior. Le Brésilien a encore été archi-décisif avec le Real lors de la victoire du champion d’Europe en titre 5-2 face au dernier finaliste, le Borussia Dortmund.
La logique du football. Paris, lui, défie toute logique.