fbpx

Explosions en Iran : deux versions bien différentes et un appel au calme

Des explosions, des drones abattus. Le centre de l’Iran cible d’attaques non revendiquées, cette nuit. Les Etats-Unis affirment que ces tirs sont des représailles israéliennes. Israël s’abstient de tout commentaire.

Ce vendredi matin, lors d’un déplacement en Finlande, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen envoie un message clair : il est « absolument nécessaire » que la situation reste « stable » au Proche-Orient. L’Union européenne incite les parties prenantes à « s’abstenir de toute nouvelle action ».

La nuit dernière, plusieurs explosions depuis le centre de l’Iran ont été rapportées. Une attaque israélienne selon plusieurs hauts fonctionnaires américains. Une attaque qui ferait suite aux tirs de drones et de missiles contre Israël le weekend dernier. Escalade permanente entre Israël et l’Iran ? Puisque la riposte iranienne faisait déjà suite à l’attaque de l’annexe de l’ambassade d’Iran en Syrie, le 1er avril.

Plus précisément, l’agence de presse iranienne Fars rapporte trois explosions près d’une base militaire à Qahjavarestan, entre la ville d’Ispahan et son aéroport. Des drones ont été abattus mais il n’y a pas eu d’attaque par missiles. Mais selon l’Iran, « aucune information fait état d’une attaque de l’étranger ». Vu le peu de dégâts, est-ce une volonté d’éviter justement d’entrer dans un conflit violent et permanent avec Israël ?

Car du côté de Washington, les informations du Washington Post semblent assez claires : Israël voulait montrer sa capacité à frapper l’intérieur du pays. Des informations d’une attaque connues aux Etats-Unis depuis jeudi.

Le journal américain The New York Times cite quant à lui des responsables iraniens. Selon eux, l’attaque aurait été menée par de petits drones, possiblement lancés depuis le territoire iranien, et les défenses aériennes « n’ont pas détecté d’objets volants non identifiés franchissant l’espace aérien iranien ». Un récit parallèle afin d’éviter un conflit frontal qui s’enliserait dans une guerre régionale ?

Les États-Unis affirment avoir été prévenus jeudi de l’attaque israélienne sur l’Iran mais ils n’ont ni approuvé l’opération ni joué aucun rôle dans son exécution, ont déclaré plusieurs responsables cités par les chaînes NBC et CNN.

Manaudou reprend la torche, top départ pour la flamme olympique

De la Grèce jusqu’en France. C’est le top départ du long parcours de la flamme olympique. Celle-ci arrivera à Marseille le 8 mai. Environ 10 000 relayeurs ont depuis ce matin la lourde tâche de réaliser ces trois mois de relais symboliques.

Ce symbole de paix et d’unité, c’est une partie du rituel des Jeux avant les Jeux. C’est une bouffée d’oxygène pour ce monde actuel, cerné par la guerre de toute part.

Ce mardi 16 avril, à 11 heures (heure française), les « rayons du soleil d’Olympie » (Grèce) ont allumé la flamme olympique. Tout cela à l’endroit des vestiges du temple de la déesse du mariage Héra. La torche est en route.

C’est l’actrice grecque Mary Mina, depuis le stade antique, qui transmet le flambeau au premier relayeur, le Grec Stefanos Ntouskos, champion olympique d’aviron à Tokyo en 2021.

Symbole de passation de pouvoir, Laure Manaudou, championne olympique sur 400 mètres nage libre aux Jeux d’Athènes en 2004, prend la suite ce matin.

11 jours en Grèce, avec notamment une cérémonie de passation au stade panathénaïque d’Athènes, où les Jeux modernes ont vu le jour, puis la flamme prendra la direction de Marseille. À bord du Belem, unique rescapé des trois-mâts français, mis à l’eau en 1896, année des premiers Jeux Olympiques.

Le mercredi 8 mai, l’entrée du Belem dans le Vieux-Port sera retransmise par tous les médias. Il sera entouré d’un millier de bateaux, 150 000 spectateurs sont attendus. La flamme parcourra ensuite 64 départements, s’arrêtera dans 65 villes et 400 communes.

Un honneur pour ces villes mais aussi un coût énorme. Tout cela a un prix : pour accueillir le relais ne serait-ce qu’une journée, il faut compter 180 000 euros, minimum. Une facture trop élevée pour certains départements. Alors certaines villes comme Montpellier, Sète et Millau se sont associées afin de répartir les charges.

Téhéran promet de réagir à la « moindre action » d’Israël

C’est un avertissement qui a le mérite d’être clair. Et qui plonge le monde dans toujours plus d’incertitudes. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, s’est montré catégorique, via un communiqué publiqué ce mardi : Il prévient Israël que « la moindre action » contre « les intérêts de l’Iran » provoquerait « une réponse sévère » de son pays.

Ce communiqué diffusé par l’agence de presse iranienne ISNA annonce « une réponse étendue et douloureuse contre tous les auteurs » d’une attaque israélienne. Lors d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, tard ce lundi, Ebrahim Raïssi explique que « son pays exerce son droit à l’autodéfense », suite à l’attaque d’Israël sur une annexe de l’ambassade d’Iran à Damas, en Syrie, le 1er avril. Précisant par ailleurs qu’une « cause de tension dans la région » est « le soutien aveugle de certains pays occidentaux au régime sioniste ».

Des déclarations fermes et angoissantes pour le monde entier. Car en parallèle, le ministre des affaires étrangères israélien appelle ses homologues de 32 pays, dont la France, à prendre des sanctions contre l’Iran.

Israël Katz a envoyé ce mardi matin des lettres et « a parlé avec des dizaines de ministres des affaires étrangères et de personnalités du monde entier appelant à imposer des sanctions contre le projet de missile iranien et à ce que le corps des gardiens de la révolution islamique soit inscrit sur la liste des organisations terroristes ». Des mesures qu’il estime aptes à « freiner et affaiblir » la République islamique.

Dans les colonnes du Monde, Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), explique que « pour mettre en place des sanctions, il faut des choses sanctionnables ». Pour classer les gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes, « il faut qu’une autorité judiciaire d’un État membre considère que cette organisation a commis un acte terroriste. Ce n’est pas le cas jusqu’à présent ».

Iran – « Retenue » et « autodéfense », un gage pour la paix ?

L’Iran n’en démord pas. « Au lieu de porter des accusations », les pays occidentaux « devraient apprécier la retenue de l’Iran au cours des derniers mois ». C’est ce qu’a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani. La riposte menée le week-end dernier par Téhéran face à Israël, suite aux frappes meurtrières sur le consulat iranien à Damas (Syrie), a fait réagir le monde entier.

Les États-Unis et les pays européens ont condamné l’offensive iranienne inédite, composée de missiles et de drones. Une offensive annoncée 48 heures auparavant, via des fuites orchestrées. Pour Téhéran, c’était une simple opération « d’autodéfense ».

Soucieux de calmer l’atmosphère mondiale bien trop électrique, le chancelier allemand Olaf Sholz a appelé ce lundi Israël à « contribuer à la désescalade » au Moyen-Orient. « La façon dont Israël a réussi avec les partenaires internationaux et ceux sur place à repousser cette attaque est vraiment impressionnante (…). C’est un succès qu’il ne faut peut-être pas gaspiller, d’où notre conseil de contribuer à la désescalade », a-t-il expliqué lors d’un point presse, pendant une visite en Chine.

Pour Bruno Le Maire, ministre de l’économie, une « dégradation supplémentaire au Proche ou au Moyen-Orient » aurait « un impact économique lourd » sur la planète. Ajoutant face à la presse, ce lundi : « Tout comme les événements en mer Rouge ou encore la persistance du conflit en Ukraine ». Une instabilité mondiale qui joue contre le développement économique de la France.

Côté Russes, le Kremlin siffle aussi la fin des hostilités et a appelé lundi l’Iran et Israël à la « retenue » afin d’éviter toute nouvelle « escalade ». Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a parlé de son extrême préoccupation suite « à l’escalade des tensions dans la région et nous appelons tous les pays de la région à faire preuve de retenue. Une nouvelle escalade n’est dans l’intérêt de personne ».

Bonheur : la Finlande au top, la France fait flop

Il est où le bonheur ? En Finlande ! Pour la septième fois consécutive, la Finlande prend la première place du rapport mondial sur le bonheur dans le monde, publié ce mercredi.

Les pays nordiques ont décidément le vent en poupe. Le Danemark, l’Islande ou encore la Suède figurent aussi dans le top 10. Ne cherchez pas la France trop haut placé, elle ne figure qu’à la 27e position…

Dans ce rapport parrainé par l’ONU, on apprend aussi qu’aucun des pays les plus peuplés au monde ne figure parmi les vingt premiers. « Parmi les dix premiers, seuls les Pays-Bas et l’Australie comptent plus de 15 millions d’habitants. Au sein des vingt premiers, seuls le Canada et le Royaume-Uni comptent plus de 30 millions d’habitants. »

Au fond de la classe, on retrouve l’Afghanistan, qui dégringole au classement depuis le retour au pouvoir des talibans en 2020. Il occupe la dernière place des 143 pays. Si la France n’apparaît pas dans le top 20, maigre consolation, l’Allemagne (24e) ou les Etats-Unis (23e) non plus ! En revanche, le Costa Rica (12e) et le Koweit (13e), oui.

La Serbie, la Bulgarie et la Lettonie sont les pays qui affichent les plus fortes progressions depuis une quinzaine d’années. Ce rapport se base sur l’évaluation que les gens font de leur bonheur, ainsi que sur des données économiques et sociales, récupérées par l’ONU. Avec six facteurs clés : le revenu, la santé, la liberté, le soutien social, la générosité et l’absence de corruption.

Mais pourquoi la Finlande caracole en tête ? « L’équilibre entre travail et vie privée » est un élément clé. Mais aussi « la proximité avec la nature », ce qui expliquerait la satisfaction des Finlandais, d’après Jennifer De Paola, chercheuse spécialisée dans cette thématique à l’Université d’Helsinki. Les Finlandais ont peut-être une « compréhension plus accessible de ce qu’une vie réussie est », comparé par exemple aux États-Unis où la réussite est souvent associée aux gains financiers, ajoute-t-elle.

Un « bonheur » exprimé car ce pays exprime encore aussi sa confiance dans les institutions et une faible corruption. « La société finlandaise est imprégnée d’un sentiment de confiance, de liberté et d’un niveau élevé d’autonomie », selon la chercheuse.