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Manifestations pro-palestiniennes : Sciences Po débloqué par la police

Une pagaille totale. Le blocage de l’Institut d’études politiques parisien par des étudiants pro-palestiniens a fait réagir de nombreuses personnalités politiques. La police a finalement mis fin à la manifestation en fin d’après-midi. Pour la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, c’est surtout un problème de forme.

La méthode ne passe pas : « les lignes rouges ont été franchies » par les militants. Le fond, c’est autre chose. « Ce n’est pas le cadre d’un débat apaisé. La façon, la forme, voire les revendications, n’ont pas de légitimité à être portées ainsi », a-t-elle réagi sur BFM TV.

Le comité de manifestants réclame notamment « la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences Po ». Pour eux, il y aurait « ambigüité » entre l’école et Israël. Les étudiants demandent également « la fin des collaborations » avec toutes « les institutions ou entités » complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien ». Enfin, ils s’indignent de « la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus ».

Des propos qui font réagir Antoine Léaument, député La France Insoumise dans l’Essonne. « Bravo Sciences Po », écrit-il sur X. « L’école doit former des citoyens, donc des esprits critiques. Pas faire rentrer dans le rang ceux qui contestent. Dans notre hymne national, il est dit qu’il faut résister à la tyrannie. C’est l’intérêt public de lutter contre un risque de génocide ! »

Le député LFI de Seine Saint-Denis, Thomas Portes, s’est lui aussi rendu sur place pour épauler les manifestants et haranguer la foule : « Gloire aux étudiants de Sciences Po qui se mobilisent contre le génocide du peuple Palestinien. Vous êtes l’honneur de ce pays. »

Via un communiqué, la direction de l’établissement condamne fermement ces manifestations étudiantes. Et instaure en réaction immédiate des cours en distanciel. Une délégation d’étudiants s’était rassemblée pour entamer des pourparlers avec les décideurs de l’IEP afin de trouver une issue. La police a finalement mis fin au blocage.