fbpx

« Griezmann attend que ça se passe mal pour faire un come-back à la Zidane », Romain Molina balance sur l’équipe de France

Le vide laissé par le départ à la retraite d’Antoine Griezmann fait beaucoup parler. Le journaliste d’investigation Romain Molina a consacré sa dernière vidéo YouTube aux problèmes de l’équipe de France de football. Il révèle même la stratégie de « Grizou »…

Romain Molina est catégorique, c’est le bazar en équipe de France, « il n’y a pas de patron, c’est le pilotage automatique« .

Avant les départs de Raphaël Varane ou d’Olivier Giroud, il y avait « des mecs qui faisaient consensus« , explique le journaliste basé dans le sud de l’Espagne.

« Quand t’as pas de patron, la nature a horreur du vide, c’est normal. » Il n’a jamais compris pourquoi Kylian Mbappé a été choisi comme capitaine, puis d’être exilé sur un côté. Il a pris ça comme un désaveu.

Problème d’égo ? Oui, comme dans beaucoup de vestiaires de football. Là, selon Romain Molina, Antoine Griezmann attendait « que ça se passe mal pour faire un come-back à la Zidane« .

Kylian Mbappé aurait selon lui des « passe-droits« , ce qui est normal pour un capitaine. Ce qui est normal quand on est le plus fort. Ce qui n’est plus le cas de l’attaquant depuis plusieurs mois… D’où les tensions naissantes depuis l’Euro 2024.

Le retour d’Adrien Rabiot chez les Bleus aurait pu faire grand bien, « c’est un vrai » explique Romain Molina, « quand il a quelque chose à te dire, il te le dit« . Mais il a été laissé à disposition de l’OM pour peaufiner sa préparation physique.

Le Parisien Ousmane Dembélé, bien présent, va récupérer le numéro 7 vacant d’Antoine Griezmann. Heureusement, par sa bonne humeur habituelle et sa légèreté, ce dernier « fait l’unanimité« .

Comme Eduardo Camavinga, le joueur du Real Madrid est apprécié aussi bien humainement que sportivement.

Romain Molina pointe les non-dits, « ce n’est pas super sain« . Avant Kylian Mbappé « faisait peur« , par ses buts et ses dribbles, ce n’est plus le cas.

L’autorité de Didier Deschamps semble donc remise en cause… La FFF est absente, son Président par intérim est pointée du doigt : « La cassure serait nette« . « Quand ça gagne, personne ne fait attention« , estime Romain Molina.

Les blessures diplomatiques sont légions en France et ailleurs actuellement. Éléments de réponse jeudi face à Israël puis en Belgique, lundi.

Espagne 2-1 France : Les 3 raisons de l’élimination des Bleus

Cela ressemble à leur match le plus abouti. Et pourtant, c’est aussi celui de l’élimination. L’équipe de France n’a pas réussi à marquer dans ses temps forts alors que l’Espagne s’est montrée chirurgicale, crucifiant les Bleus en 4 minutes. La fin du rêve.

Malgré un parcours peu emballant, malgré des préoccupations plus politiques que footballistiques en conférence de presse, l’équipe de France s’était frayée un chemin jusqu’en demi-finale de l’Euro 2024. Avec ses qualités individuelles, les Bleus pouvaient regarder la Roja droit dans les yeux. Mais pas avec ses attributs collectifs. L’Espagne maîtrise le jeu comme personne cette année. Match après match, la sélection espagnole s’adjuge un peu plus le statut de grand favori de la compétition.

Mardi soir, dans cette demie aux allures de finale, la défense rouge passait un test majeur. Car si l’attaque française n’avait toujours pas marqué dans le jeu depuis le début de l’Euro, ses noms font peur. Didier Deschamps avait choisi d’aligner le trio Mbappé-Kolo Muani-Dembélé, au détriment de Griezmann, Coman, Giroud, Thuram ou Barcola. Un choix gagnant quelques instants seulement. Au moment où Kylian Mbappé déposa son centre sur la tête de Randal Kolo Muani (0-1). Joie de courte durée, les Espagnols sont revenus au talent : Lamine Yamal d’un but somptueux, le plus beau de la compétition, puis Dani Olmo, d’un tir dévié (2-1, 24e). Nos Bleus accusent le coup. Jamais bon de marquer trop tôt.

Voici les trois raisons de cet échec (puisque les Bleus visaient le titre suprême).

Un manque d’efficacité criant

Au très haut niveau, l’inefficacité, ça ne pardonne pas. Quand Lamine Yamal trouve la lucarne de Mike Maignan, Kylian Mbappé arrose au-dessus des cages. Un tir ouvert en fin de match qu’il réussit 9 fois sur 10. Pas ce soir. Le capitaine des Bleus n’est jamais entré dans cette compétition. Les vacances vont lui faire le plus grand bien avant de redevenir un des meilleurs joueurs du monde sous le maillot du Real Madrid. Et quand Kylian Mbappé n’est pas en forme, personne n’arrive à le suppléer. Théo Hernandez a eu la balle de l’égalisation, pied droit, on ne peut pas lui en vouloir.

Olivier Giroud en méforme et peu utilisé, la jeune garde devait prendre la relève. C’est raté. Et ce n’est pas Ousmane Dembélé qui va changer la donne. Toujours aussi vif et déstabilisateur, il agace autant qu’il étonne. Jamais ses centres ne trouvent preneur, jamais ses tirs ne font mouche. Rageant.

Un pressing défaillant

Didier Deschamps avait fait le choix de bétonner, disons le clairement. Une défense à quatre resserrée, un trio de milieux de terrain hyper travailleurs à défaut d’être créatifs. Et devant ? Débrouillez-vous. Face à l’Espagne et à sa maîtrise technique, il faut presser fort. Et ensemble. Jamais les Bleus n’en ont eu la capacité physique. Dommage de ne pas avoir lancé Antoine Griezmann dans ce milieu à trois dés le départ, histoire d’essayer d’amener un peu plus de technique et de passes clés dans les zones les plus chaudes. Si la défense française a clairement été la satisfaction de cet Euro, la bouillie collective ne peut qu’être pointée du doigt.

Les choix de Didier Deschamps

Impossible de s’attaquer à Didier Deschamps, l’entraîneur (et le joueur) capable de tout gagner. Il connaît la recette. Une recette où le spectacle n’a pas sa place. On le sait. Mais ce mardi soir, face à l’Espagne, ses choix posent forcément question. Le seul joueur à avoir apporté du danger dans la défense espagnole s’appelle Bradley Barcola. Entré à l’heure de jeu, n’aurait-il pas mérité une place de titulaire ? Quand on voit le statut d’un Lamine Yamal, 16 ans, avec la Roja, il y a de quoi se poser des questions.

Avec William Saliba et Mike Maignan, Bradley Barcola est à peu près le seul à avoir fait l’unanimité chez les Bleus. Terne prestation d’Ousmane Dembélé, une nouvelle fois. Ses dribbles sont connus d’avance et ses centres ne trouvent jamais un coéquipier. À quoi bon ? L’ailier parisien semble être un parfait joker. De même, vu les prestations de Randal Kolo Muani et Marcus Thuram en pointe, pourquoi ne pas avoir offert un réel baroud d’honneur à Olivier Giroud ? Avec un Antoine Griezmann en position rapprochée. On ne saura jamais si cela aurait mieux fonctionné. De même, la complémentarité des trois milieux de terrain n’a jamais sauté aux yeux. Leurs profils diffèrent peu. La technique et la créativité manquent cruellement.

Alors forcément, le nom de Zinedine Zidane pour apporter des idées neuves aux Bleus refait déjà surface. La question sur l’avenir de Didier Deschamps a d’ailleurs fusé rapidement en conférence de presse. Ambiance.