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L’arnaque des faux arrêts maladie en ligne prolifère toujours

Quand s’arrêtera l’arnaque des faux arrêts maladie ? En ligne, en quelques minutes, vous pouvez vous procurer n’importe quel arrêt de travail contre une somme allant de 9€ à 19€… Que vous soyez malade ou non, peu importe !

Le compte X Papa Chasseur le rappelle avec justesse aujourd’hui : les arrêts maladie en ligne sont souvent des arnaques. Attention ! Et cette lutte contre la fraude semble ne pas intéresser l’Etat. Cela fait par exemple des années que le fameux « Dr Ansay » fournit des certificats sans valeur, contre rémunération. Et c’est la Sécurité Sociale qui paye…

Comme le montre le test de « Papa Chasseur », c’est simple comme trois clics.

Questionnaire ridicule, réponses risibles et vous voilà officiellement en arrêt de travail. Même pas besoin d’expliquer que vous avez des symptômes ! Vous pouvez appuyer sur « suivant », passer cette étape, et vous obtiendrez quand même ensuite votre arrêt.

Être vraiment malade pour se mettre en arrêt ? Et puis quoi encore !

Clou du spectacle, vous choisissez vous-même les dates de votre arrêt, à votre convenance. Alors même qu’en cas de téléconsultation, l’arrêt ne doit légalement pas dépasser les 3 jours. Le site s’en moque…

Lors de chaque étape finale du dossier, vous verrez aussi tomber devant votre écran quelques « confettis ». Histoire de bien faire passer le sujet comme une belle fête… Et oui, être malade, rater des jours de travail, c’est la fête !

Vous payez vos 9 à 19€ selon les sites et vous recevez alors votre faux arrêt de travail… Magique et illégal.

Une légende du football prise en flagrant délit de mensonge

À l’ère d’Internet, impossible (ou presque) de travestir la réalité. Les vigies numériques veillent au grain. Les détecteurs de fake news aussi. C’est le célèbre Samuel Eto’o, au moins aussi connu pour ses buts que pour son phrasé, qui vient de se faire prendre. L’information fait le tour du monde.

Le Corriere dello Sport n’en revient pas. Oui, Samuel Eto’o a inventé une anecdote footballistique sur sa carrière afin de se rendre intéressant. Interrogé dans l’émission The Bridge, où il est notamment entouré d’Aurélien Tchouaméni (Real Madrid), Redouane Bougheraba (interviewé dans le magazine d’Entrevue en juin) ou Cédric Doumbé (MMA), l’ex-footballeur camerounais s’est laissé à raconter une histoire… totalement fausse.

Lorsque les joueurs de football partent dans leurs anecdotes de vestiaires, leurs souvenirs de plus beaux buts ou encore leurs mésententes pendant leur carrière, cela fait souvent réagir et énormément de vues. Samuel Eto’o vient de repousser les limites du domaine. Avec une prose quasi-théâtrale, un sourire en coin face à son public fasciné… Mais l’histoire n’a jamais eu lieu. Ou alors dans un autre monde.

Avec son style si expressif, il explique : « je vais te raconter autre chose, à l’Inter, une fois, je devais venir faire la fête à Paris avec des potes. J’ai dit à Leonardo, qui était mon entraîneur, Linate (aéroport) ferme à telle heure… à la 45e minute, j’aurais déjà marqué trois buts ! Débrouille toi, vous allez défendre (…) Et j’ai mis trois ! (sic) »

Rien de tout ça n’est arrivé. Et pas même dans le métavers (on a cherché). Samuel Eto’o a dû se mélanger les pinceaux entre plusieurs scènes réelles… Car en fouillant parmi les matchs où il a inscrit un triplé avec l’Inter Milan, aucun de ceux-ci n’ont été réalisé en 45 minutes. Et encore moins avec Leonardo en tant que coach…

Après sa carrière, Samuel Eto’o est devenu président de la fédération camerounaise de football, il aurait aussi pu écrire des scénarios de films de science-fiction.

6 millions d’euros disparus : Méfiez-vous des fausses vidéos

Interviews fictives de personnalités, fausses vidéos, promesses de « gagner énormément d’argent ». Attention aux nouvelles arnaques. Une Française en a fait l’amère expérience. Plus de 90 000 euros d’investis. Et plus aucune nouvelle. Elle a tout perdu. Pour un homme d’affaires, ce fut bien pire encore.

Tout démarre en mars 2023, quand cette femme se laisse séduire sur Facebook par une publicité mettant en avant les mérites d’une plateforme de trading. « Bernard Arnault, Elon Musk ou Léa Salamé, je ne sais plus », vantent le succès de celle-ci. Des interviews vidéos, des deep-fakes (fausses vidéos), circulent. Jamel Debbouze, Francis Cabrel et Elise Lucet apparaissent dedans. Ils assurent avoir eux-aussi misé cette plateforme. Histoire de vous mettre en confiance. Il n’en est rien.

Sauf que cette Française succombe aux charmes des annonces. En quelques clics, la voilà contactée par une fausse tradeuse. Un numéro basé au Luxembourg n’éveille pas ses soupçons. La plateforme s’appelle Nixse, une société de trading créée en 2020 et installée à Taïwan. C’est exotique mais ça ne freine pas la nouvelle cliente. 800 euros, d’abord. Pour de « petits trades » : l’or, le pétrole… De petits gains aussi. Alors la tradeuse lui propose de gagner plus gros, plus vite.

4000 à 5000 euros de gains mais avec une mise de 20 000 euros ? Banco. Sauf que notre cliente est réticente, alors c’est la tradeuse qui lui annonce avancer l’argent ! Incroyable mais vrai. Sauf que cet argent est bloqué. En confiance, la jeune femme piégée se met à boursicoter seule. En confiance, elle mise, encore et encore. Elle accumule 500 000 euros sur différents comptes. Jusqu’à vouloir récupérer son pactole…

En septembre dernier, elle souhaite assurer et récupérer son capital investi : 90 000 euros. L’argent a disparu, la tradeuse aussi. La jeune femme arnaquée saisit le médiateur bancaire. Son avocat, spécialisé dans ces affaires, a reçu « 600 dossiers » depuis 2023, provenant de « tous les profils, de l’homme d’affaires au smicard », avec un préjudice moyen approchant les 120 000 euros. Colossal. Un chef d’entreprise a même perdu 6 millions d’euros…