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Le nouveau ministre de l’Intérieur veut « rétablir l’ordre », l’INA a retrouvé 25 ans de déclarations chocs de Bruno Retailleau

Préféré à Laurent Wauquiez place Beauveau, Bruno Retailleau est l’incarnation de la droite conservatrice. A 63 ans, le sénateur de la Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat a toujours utilisé des mots forts. À lui de les mettre en pratique.

L’Institut National de l’Audiovisuel a compilé 25 ans de petites et grandes déclarations de l’homme politique désormais ministre de l’Intérieur. Une vidéo d’un peu plus de 3 minutes qui a trouvé son public, plus de 1000 republications sur le réseau social X.

« Malheureusement pour la France, désormais, l’immigration n’est pas une chance« , tonnait-il en 2022 en réponse à Gérald Darmanin.

« Créer une société multiculturelle avec la juxtaposition de blocs de population, ce serait forcément une société multi-conflictuelle« , prédisait-il en 1997.

« Les gens qui viennent, et notamment l’immigration africaine, ce sont des gens qui n’ont pas la même culture que nous, ce sont des gens qui souvent viennent profiter des droits sociaux français. Le problème, c’est que ces gens ne souhaitent pas s’assimiler« , osait-il encore avec une généralisation totale de l’immigration du continent africain.

En 2018, toujours au sujet de l’immigration, il estimait sur France Inter qu’ « à un niveau, une proportion, cela devient effectivement une menace. Une partie de l’immigration refuse en réalité d’entrer dans le récit national. »

En 2022, candidat à la présidence des Républicains, il expliquait : « ma droite à moi ne s’excuse pas d’être de droite, on doit s’assumer alors on fera baisser le vote du RN. La France est le pays le plus avantageux pour l’asile, l’accès aux soins gratuits pour les clandestins, le regroupement familial ou pour les naturalisations. Donc ce n’est plus qui décidons qui vient chez nous, ce sont les passeurs, les mafieux qui font du trafic d’êtres humains.« 

« No Pasarán » : Le rap français contre l’extrême droite

No Pasarán. Le morceau vient d’être dévoilé. Une vingtaine de rappeurs français s’associent l’histoire d’une chanson, contre l’extrême droite.

Au lendemain du premier tour des élections législatives, une partie du rap français s’engage dans la bataille. une chanson contre l’extrême droite. Le morceau reprend le slogan chanté notamment place de la République à Paris, dimanche soir, celui des opposants à Franco, en Espagne, en 1936.

Parmi ce collectif d’une vingtaine de rappeurs, on retrouve plusieurs têtes d’affiche comme Sofiane, Zola, Soso Maness ou encore les illustres Mac Tyer, Akhenaton, Pit Baccardi et Seth Gueko.

Le titre est rempli de messages à l’encontre de Jordan Bardella. Rimes faciles, punchlines efficaces comme le célèbre « Jordan, t’es mort » de Cédric Doumbé. Une chanson orientée contre le Rassemblement national, la famille Le Pen ou encore Éric Zemmour.

« No Pasarán, car nous n’avons plus le choix », « j’ai fait un cauchemar, j’ai oublié d’aller voter »… Akhenaton : « Le monde penche à droite et nos rêves leur clan les ont pendus. Rien a changé, je préfère la main tendue au bras tendu. »

Les artistes ont commencé à produire ce morceau de 9’43 » au lendemain des élections européennes, anticipant la victoire du RN au premier tour des élections législatives. Tous les revenus issus de ce titre seront reversés à la fondation Abbé Pierre.

Waffen-SS : Odoul décontenancé, Europe 1 supprime la vidéo de ses réseaux sociaux

Une intervention qui sème le trouble. Sur Europe 1, en direct, un auditeur en est venu à parler avec fierté de son grand-père engagé chez la Waffen-SS, l’escadron de la mort de l’Allemagne nazie. Une intervention confuse, qui n’a pas fait réagir en plateau.

Décidément, les débuts d’« On Marche sur la Tête », la nouvelle émission de Cyril Hanouna sur Europe 1, font fortement réagir. Après les violentes attaques envers Gilles Verdez la veille, c’est au tour de Julien Odoul, député RN, d’être pointé du doigt. En cause, une séquence de ce mercredi vers 16h50 où il n’a pas su quoi dire en écoutant l’intervention étonnante d’un auditeur.

Certains internautes ont déjà dénoncé le moment en question à l’Arcom. L’autorité de régulation des médias avait pris les devants. Selon Le Parisien, Europe 1 a reçu une demande pour lui rappeler son obligation de « mesure », « d’honnêteté » et « de pluralité des points de vue » dans le traitement de l’actualité électorale dans la nouvelle émission de Cyril Hanouna, concernant les législatives.

La séquence du jour n’a pas dû plaire à l’Arcom. « Il faut que le RN cesse de s’excuser… Mon grand-père était dans la Waffen-SS. Il a été déporté. Il a ensuite été naturalisé en Juste parce qu’il a sauvé énormément de personnes. Il faut que la gauche arrête de se servir de ce prétexte de la guerre contre le RN. »

Conseil curieux quand on connaît l’histoire de la création du Front National, à l’initiative d’anciens nazis. Et histoire difficile à cerner concernant ce grand-père, à la fois tortionnaire des Juifs pendant la guerre puis sauveur de ces mêmes Juifs ?

Au moment où l’auditeur commence à parler de « son grand-mère dans la Waffen-SS », Julien Odoul lance un regard interrogateur. Cyril Hanouna tente lui aussi de comprendre où l’auditeur veut en venir : « On avait mal compris, il a été déporté, d’accord ? ». Mais quand l’auditeur s’enfonce dans ses explications, sans mettre à mal les horreurs de la seconde guerre mondiale, personne en plateau ne relève. Une histoire trop peu détaillée pour être compréhensible. Les raccourcis ont suffi à semer le trouble.

« Il faut que le Rassemblement National arrête de se plier contre la ‘doctrat’ de la gauche (sic), qui leur dit quoi faire, quoi penser, de quoi s’excuser. » Et Julien Odoul fait mine d’acquiescer. Une sorte d’approbation du visage qui a fait bondir bon nombre d’internautes, notamment sur X.

Le direct est parfois traître et encore plus en radio. Cyril Hanouna passe alors à la suite de l’émission. Et malheureusement personne ne revient sur cette intervention aussi confuse que déconcertante.

Cyril Hanouna prend en grippe Gilles Verdez : « vous êtes devenu fou ! »

« Ce que vous dites est extrêmement grave ». Cyril Hanouna n’as pas envie de rigoler. Gilles Verdez est dans son viseur. L’atmosphère est particulière ce mardi pour la deuxième édition de sa nouvelle émission « On Marche sur la Tête » sur Europe 1.

Fini de rire. La casquette de trublion du PAF de Cyril Hanouna est rangée. L’avenir de la France est en jeu les 30 juin et 7 juillet pour les élections législatives. L’animateur d’ « On Marche sur la Tête » sur Europe 1 n’apprécie pas les sorties pro-Nouveau Front Populaire de son chroniqueur Gilles Verdez.

Habitué à endosser des rôles polémiques dans « Touche Pas à Mon Poste » sur C8, ce dernier a semblé dans les cordes cet après-midi à la radio. Tentant d’abord de défendre la candidature NFP du ficher S Raphaël Arnault dans le Vaucluse, il se prend les pieds dans le tapis.

« Je sais que Raphaël Arnault est quelqu’un de sulfureux, c’est un activiste, c’est un militant. A ce que je connais, il n’a pas été condamné, donc sa candidature est légitime », ose Gilles Verdez. Ce à quoi lui répond Eric Naulleau du tac-au-tac : « Un ficher S n’a rien à faire dans une élection, un type qui a menacé de mort quelqu’un d’autre n’a rien à faire dans une élection, c’est un principe de base. »

Cyril Hanouna s’agace alors prodigieusement du comportement de Gilles Verdez à l’antenne sur Europe 1. Attention, les mots sont durs. « Le NPA peut faire parti du Front Populaire, vous vous rendez compte de ce que vous dites Gilles Verdez ? Vous faites parti de ceux qui font extrêmement mal à la France. »

Il poursuit : « Ceux qui disent comme vous, comme François Hollande, ceux qui vont avec le Front Populaire… Gilles Verdez nous dit il y a un instant que Philippe Poutou a le droit de se présenter. Comment pouvez-vous dire une chose pareille ? Est-ce que vous pouvez encore vous regarder dans une glace ? »

« Philippe Poutou est élu municipal à Bordeaux », rétorque Gilles Verdez, « il n’a pas été condamné ».

« Donc on peut s’allier avec n’importe qui ? Gilles Verdez, vous êtes devenu fou, il va vraiment falloir que vous preniez énormément de vacances, 4 à 6 mois, voire 4 à 6 ans. Vous êtes insupportable dans ce que vous dites, vous représentez la mauvaise foi du Front Populaire. Je vous ai pris dans cette émission et vous allez faire beaucoup de mal au Front Populaire. Je vous le dis. En vous entendant tous les jours, on se dit que ces gens-là sont fous comme Gilles Verdez ! »

Dans cette séquence d’un peu plus de six minutes, Cyril Hanouna ne le lâche pas : « Ce que vous dites est extrêmement grave. Il faudrait que vous preniez un peu de recul sur ce que vous dites. Vous voyez bien le discours de LFI ? Un discours antisémite. Leur discours peut-il s’apparenter à des relents antisémites ? Vous êtes en train de rendre les gens fous. »

« Oui, je suis d’accord, leur discours peut s’apparenter à des relents antisémites », concède Gilles Verdez.

« Le Front Populaire peut-il aller de Hollande au Hamas ? », demande alors Eric Naulleau.

« Je suis contre ceux qui n’ont pas condamné l’action du Hamas », insiste Gilles Verdez.

« L’union des gauches, très bien. Mais à quel prix ? », conclut Valérie Bénaïm, totalement absente du débat.

Un débat accueilli de diverses façons sur les réseaux sociaux. Une majorité des commentaires trouvant l’attitude de l’animateur beaucoup trop rude envers Gilles Verdez : « C’est au civil que Verdez doit régler cette affaire. Il faudra trouver un autre terme de délit, car « harcèlement » n’est pas suffisamment fort pour définir ce qu’il vit quotidiennement. »

Kylian Mbappé se range « contre les extrêmes »

Invité en conférence de presse à 24 heures des débuts des Bleus à l’Euro, Kylian Mbappé n’a pas pu éviter les questions politiques. Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, les joueurs de l’équipe de France sont incités à prendre la parole.

« Je me range derrière les propos de Marcus ». Voilà une équipe qui semble soudée, à 24 heures d’affronter l’Autriche pour leur premier match de l’Euro en Allemagne, les Bleus parlent à l’unisson.

« On est dans un moment crucial dans l’histoire de notre pays. Il faut savoir faire la part des choses et avoir le sens des priorités », estime Kylian Mbappé en conférence de presse, ce dimanche 16 juin. Le capitaine des Bleus appelle « la jeune génération à aller voter ». Une baisse de l’abstention pourrait en effet mettre à mal les sondages qui donnent l’extrême droite large vainqueur lors des scrutins des légistlatives des 30 juin et 7 juillet.

Kylian Mbappé poursuit : « On ne doit pas être déconnectés du monde et encore moins quand ça concerne notre pays. J’ai envie de m’adresser au peuple français surtout à la jeune génération. On peut faire la différence. Les extrêmes peuvent arriver au pouvoir. J’espère que ma voix va porter un maximum. On a besoin de s’identifier. On a des valeurs de mixité et tolérance et de respect. Chaque voix compte et ce n’est pas à négliger. J’espère qu’on fera un bon choix et qu’on sera encore fier de porter le maillot de l’équipe de France le 7 juillet ».

Des propos qui rejoignent tout à fait ceux de son coéquipier et ami Marcus Thuram (Inter Milan), qui insistait la veille sur les mêmes points, parlant alors « de situation triste, très grave ».

Samedi soir, tard, la FFF a publié un communiqué afin de clarifier sa position en tant que Fédération et faire prévaloir sa neutralité.

Conférence de presse d’Emmanuel Macron : il admet sa « responsabilité »

Conférence de presse longue durée. Le chef de l’Etat souhaitait faire le point. Entre malaise et inquiétudes des citoyens, Emmanuel Macron a dressé la nouvelle feuille de retour. Voici ce qu’il faut retenir.

Quatre jours après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron s’est présenté ce mercredi midi devant la presse. Une grande explication depuis le pavillon Cambon Capucines à Paris.

Suite à la large et attendue victoire du RN aux européennes, « un fait politique majeur qu’on ne saurait ignorer », le Président de la République fixe de nouveaux caps. Pour lui, « un blocage empêchait inéluctablement le gouvernement d’agir ». Avec une majorité relative au Parlement, cela a rendu « l’action moins lisible et ne nous a pas permis de bâtir des coalitions durables ».

Cette dissolution « permet la clarification des choses », a ajouté Emmanuel Macron, « le retour au peuple souverain est la seule décision républicaine ». Il en profite pour tacler les oppositions qui tentent depuis dimanche soir de nouer de nouvelles alliances.

Des « alliances contre-nature », des « bricolages d’appareil ». Emmanuel Macron estime que « depuis dimanche soir, les masques tombent et la bataille des valeurs éclate au grand jour ». Il y a ceux qui « choisissent de faire prospérer leur boutique et ceux qui veulent faire prospérer la France ».

Le non aux extrêmes, le oui au dialogue. Même s’il fixe un cap, le chef de l’Etat ne souhaite pas animer la campagne des législatives plus qu’en 2017 ou 2022. Pas de débat prévu avec Marine Le Pen avant le 30 juin. D’autant que la présidente du RN a annoncé qu’elle n’accepterait un face-à-face que si le président mettait sa démission « sur la table ». Réponse cinglante du Président de la République : « Je me suis soumis à deux reprises aux suffrages des Françaises et des Français ». Pas question de démissionner, « c’est absurde ».

Face aux scores de l’extrême droite et à l’inquiétude générale, Emmanuel Macron admet sa « responsabilité » avec un manque de réponse « assez rapide et radicale ». Un grand débat sur la laïcité, des mesures de protection de nos enfants, l’addiction aux écrans, il promet des « décisions claires » du gouvernement.

En cas d’élection du RN, « l’accès au crédit coûtera plus cher, le taux pour accéder au logement sera plus cher », promet-il.

Piégée par une photo, Valérie Hayer trouve ça « lamentable »

Un coup bas en pleine campagne. La tête de liste du parti de la majorité aux élections européennes, Valérie Hayer, s’est faite piéger. Une photo d’elle en mauvaise compagnie circule sur les réseaux sociaux depuis dimanche.

Interrogée ce lundi sur RTL au sujet d’une pose aux côtés de militants néonazis en plein Paris, Valérie Hayer accuse ses opposants politiques, « un piège de l’extrême droite ».

Au lendemain d’une manifestation fasciste dans les rues de la capitale, la candidate macroniste a donné plus de détails sur ce « piège » tendu. Elle précise que la photo a bien été prise le dimanche 12 mai et non pas le samedi, en marge de cette manifestation polémique. « Le samedi, j’étais en déplacement en Corse ».

Poursuivant : « J’ai été interpellée par un groupe d’hommes qui m’a demandé une photo. Évidemment que, si j’avais vu leur tenue avec des propos racistes, j’aurais catégoriquement refusé. »

Valérie Hayer pèse ses mots pour juger l’attitude de ceux qui ont utilisé ces procédés pour l’attaquer : « Je trouve minable, lamentable, d’essayer de piéger un adversaire politique avec une photo plutôt que sur le débat des idées. »

« Écœurée par ces pratiques », la candidate aux élections européennes a donc profité de sa venue sur RTL pour remettre les choses au clair : « Ce sont les méthodes de l’extrême-droite, la fourberie, le mensonge, la désinformation et la lâcheté. »