Romelu Lukaku homme du match. Dans le mauvais sens du terme. La Belgique battue par la Slovénie (0-1), voilà la première sensation de cet Euro 2024 en Allemagne. Et l’attaquant de l’AS Roma n’a pas brillé, loin de là, se voyant même refuser deux buts !
Sale soirée pour les Belges. Prétendants au titre, même s’ils partent avec du retard sur l’Angleterre, l’Allemagne ou la France, les hommes de Domenico Tedesco ont buté sur de valeureux slovènes.
En encaissant l’ouverture du score très tôt dans cette rencontre (0-1, 7e), la Belgique s’était mise en mauvaise position. La Slovénie a su ensuite faire le dos rond pour obtenir ces 3 points capitaux. Mais c’est surtout la réussite qui a fuit les Belges. Dés le début du match, un déboulé de l’ancien rennais Jérémy Doku aurait dû permettre aux Diables rouges de prendre les devants. Mais Romelu Lukaku a manqué de justesse. Tout comme Leandro Trossard avant la pause.
L’attaquant vedette des Diables rouges Romelu Lukaku butera à nouveau sur le portier slovène… avant de se voir refuser deux buts ! D’abord pour une position de hors-jeu étudiée méticuleusement à la VAR. Et enfin, en fin de match, il égalise mais l’ancien lensois Loïs Openda s’était emmené le ballon d’un geste de la main. Soirée ratée.
Un gros nom du football européen tombe d’entrée dans cette phase de poules. En espérant que la deuxième surprise de la compétition ne soit pas une contre-performance des Bleus ce soir, face à l’Autriche.
Thierry Henry n’avait pas besoin qu’on le questionne sur le sujet. Ses réponses étaient déjà prêtes. Le sélectionneur de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques a confirmé les propos de de Kylian Mbappé et de Marcus Thuram afin de « faire barrage aux extrêmes ».
Thierry Henry se savait attendu sur ce sujet épineux. Les législatives du 30 juin et du 7 juillet. La montée des idées radicales du Rassemblement national en France. Le sélectionneur des Bleus pour Paris 2024 annonce d’emblée qu’il « partage tout ce qui a été dit sur le sujet que vous connaissez bien, si on rentre dans la politique ».
Alors que Kylian Mbappé a parlé de « faire barrage aux extrêmes » sans nommer l’extrême droite et que Marcus Thuram a clairement indiqué vouloir empêcher que le RN prenne le pouvoir en France, Thierry Henry axe sa communication sur « allez voter » !
En conférence de presse, ce lundi matin, afin de présenter la dernière mouture de sa sélection de joueurs pour les JO, Thierry Henry se montre clair : « Je peux citer Marcus, Ousmane, Kylian, le coach… Ce qui peut faire barrage aux extrêmes c’est voter donc… Allez voter ! Personnellement je suis contre tout ce qui diviseet un peu plus, si vous voulez, quelque part, unir. »
Invité en conférence de presse à 24 heures des débuts des Bleus à l’Euro, Kylian Mbappé n’a pas pu éviter les questions politiques. Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, les joueurs de l’équipe de France sont incités à prendre la parole.
« Je me range derrière les propos de Marcus ». Voilà une équipe qui semble soudée, à 24 heures d’affronter l’Autriche pour leur premier match de l’Euro en Allemagne, les Bleus parlent à l’unisson.
« On est dans un moment crucial dans l’histoire de notre pays. Il faut savoir faire la part des choses et avoir le sens des priorités », estime Kylian Mbappé en conférence de presse, ce dimanche 16 juin. Le capitaine des Bleus appelle « la jeune génération à aller voter ». Une baisse de l’abstention pourrait en effet mettre à mal les sondages qui donnent l’extrême droite large vainqueur lors des scrutins des légistlatives des 30 juin et 7 juillet.
Kylian Mbappé poursuit : « On ne doit pas être déconnectés du monde et encore moins quand ça concerne notre pays. J’ai envie de m’adresser au peuple français surtout à la jeune génération. On peut faire la différence. Les extrêmes peuvent arriver au pouvoir. J’espère que ma voix va porter un maximum. On a besoin de s’identifier. On a des valeurs de mixité et tolérance et de respect. Chaque voix compte et ce n’est pas à négliger. J’espère qu’on fera un bon choix et qu’on sera encore fier de porter le maillot de l’équipe de France le 7 juillet ».
Des propos qui rejoignent tout à fait ceux de son coéquipier et ami Marcus Thuram (Inter Milan), qui insistait la veille sur les mêmes points, parlant alors « de situation triste, très grave ».
Samedi soir, tard, la FFF a publié un communiqué afin de clarifier sa position en tant que Fédération et faire prévaloir sa neutralité.
Les Bleus ont tous été interrogés cette semaine en conférence de presse au sujet de la dissolution de l’Assemblée nationale et des prochaines législatives. Chacun a pu répondre librement. Alors ce samedi soir, la Fédération française de football choisit de mettre les choses au clair.
Inutile de chercher du lobbying politique chez les Bleus. Inutile de créer des polémiques à 48 heures du début de l’Euro pour l’équipe de France de Didier Deschamps face à l’Autriche, lundi soir.
La FFF publie ce soir à 22h36 un communiqué à l’attention de tous ceux qui veulent faire de l’équipe de France le porte-étendard d’un camp politique.
Dans ce message publié sur le site de la Fédération, la cellule communication de l’équipe de France de football rappelle que les Bleus ont tous pu « librement exprimés leurs convictions », selon leur « propre sensibilité ».
« Très attachée à la liberté d’expression et à la citoyenneté, la Fédération Française de Football s’associe au nécessaire appel à aller voter, exigence démocratique. Elle souhaite également que soit comprise et respectée par tous sa neutralité en tant qu’institution, ainsi que celle de la sélection nationale dont elle a la responsabilité. Il convient à ce titre d’éviter toute forme de pression et utilisation politique de l’Équipe de France. »
Inutile de continuer à mettre la pression sur Kylian Mbappé et ses coéquipiers alors que la compétition internationale la plus relevée qui existe se dresse devant eux. Par ses posts sur les réseaux sociaux, par certains mots, les Bleus se sont déjà positionnés. Clairement. Pour une France de tout horizon, de toutes les couleurs. Ce qui fait sa richesse depuis longtemps.
Il ne se laisse pas faire. Attaqué dans un post inédit et très politique par le YouTubeur à succès Squeezie, Jordan Bardella contre-attaque avec une lettre ouverte.
Le potentiel Premier ministre après les prochaines législatives s’adresse « aux abonnés de #Squeezie » dans un post Instagram conçu en 8 textes. Il émet notamment « 2 hypothèses sur cette agitation de notre ami ». D’abord des explications très geeks, issues du monde du gaming : « un 1vs1 sur Rust mal digéré ». Ensuite, il ose le piquer en expliquant l’attaque de Squeezie par le fait d’avoir été « doublé (en nombre d’abonnés) par Tibo Inshape ? ». Pas forcément convaincant.
Mais la contre-attaque de l’homme politique du Rassemblement National a le mérite d’exister. Il a tenté le coup. Les commentaires restent globalement très négatifs. « Très gênant ton post », « quel manque de classe, j’ai l’impression de voir un hater» ou encore « ta désinformation est pire que tes vannes », . L’important était de ne pas se laisser faire.
C’est le bazar au Nouveau Front Populaire (NFP). En cause, la décision ne pas réinvestir certains cadres de la La France insoumise (LFI) comme Alexis Corbière et Raquel Garrido pour les prochaines élections législatives. François Ruffin, lui, s’étonne d’avoir été investi sans son consentement !
Alexis Corbière l’a mauvaise. Raquel Garrido et Danielle Simmonet aussi. Adrien Quatennens réinvesti par le Nouveau Front Populaire et pas eux. «Une obscure commission électorale de #LFI a décidé de ne pas m’investir comme candidat. Une punition pour avoir fait entendre des critiques en interne. La honte. Évidemment je suis toujours candidat, pour la victoire contre le RN et pour une gauche démocratique», attaque même Alexis Corbière via un tweet nocturne (0h23). Raquel Garrido l’a devancé de quelques minutes (23h57).
Chaude ambiance à gauche. Clémentine Autain parle même de «purge ». Rien que ça. Les mots ont un sens… Pas forcément dans le monde politique.
Autre histoire concernant François Ruffin, le porte-parole de Picardie Debout. C’est un peu l’inverse pour lui. La France Insoumise informe depuis vendredi qu’il est le « nouveau candidat du NFP dans la 1ère circonscription de la Somme ». Sauf que… François Ruffin n’était pas au courant !
« Je ne vous ai demandé aucune investiture, aucune autorisation. Je ne suis pas passé sous les fourches caudines de votre bêtises, votre sectarisme », avant d’envoyer un tacle dans les règles à Adrien Quatennens et au parti politique. « Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous. »
Et si c’était la paix ? Engagées dans une guerre frontale depuis le début de l’année 2022, l’Ukraine et la Russie entrevoient un cessez-le-feu. C’est ce que laisse penser Vladimir Poutine.
« Dès que Kiev commencera le retrait effectif des troupes des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, et qu’elle notifiera l’abandon de son projet d’adhésion à l’Otan, nous donnerons immédiatement, à la minute même, l’ordre de cesser le feu et d’entamer des négociations ». Vladimir Poutine dit être un homme de paroles. Voilà ce qu’il a donc promis devant les cadres du ministère russe des Affaires étrangères ce vendredi.
Celui qui divise le monde depuis plus de deux ans a posé des conditions claires au retour à la paix. Le retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu’il revendique et le refus officiel de Kiev de rejoindre l’Otan. Pas besoin du sommet de la paix organisé en Suisse les 15 et 16 juin pour entrevoir un cessez-le-feu… Vladimir Poutine ayant été exclu de ce rendez-vous mondial.
«A cet égard, je veux souligner que sans la participation de la Russie et sans un dialogue honnête et responsable avec nous, il est impossible de parvenir à une solution pacifique en Ukraine et à la sécurité de l’Europe en général », a prévenu l’ex-membre du KGB.
Pas sûr que ces conditions conviennent à l’Ukraine, soucieuse de conserver ses frontières d’avant 2022. D’autant que Vladimir Poutine revendique certains territoires qui ne sont à l’heure actuelle pas encore totalement sous l’emprise russe.
Interview – Des surprises en pagaille, notamment la présence sur scène du combattant Cédric Doumbé. Redouane Bougheraba esr l’humoriste numéro 1 en France actuellement. Il vient de remplir mercredi et jeudi l’Accor Arena, avec un spectacle rebaptisé « On m’appelle Bercy ».
Plus de 1,4 millions d’abonnés sur Instagram, des vidéos qui totalisent plusieurs millions de vues, des salles pleines… Un engouement rare pour un artiste français. Pour Entrevue, le Marseillais revendiqué se livre, quelques minutes après être sorti de scène. À retrouver en intégralité dans le nouveau numéro d’Entrevue, actuellement en vente.
Thibaud Vézirian : Redouane, tu seras le samedi 22 juin au milieu de l’Orange Vélodrome, pour une représentation unique de ton spectacle. Un rêve de gosse ?
Redouane Bougheraba : C’est exceptionnel ! À Marseille, ma ville, réunir tous ces gens… J’ai fait une réunion aujourd’hui avec la production, on a 27 000 billets vendus. On devrait être à plus de 30 000 quand le magazine va sortir. Et on table sur 40 à 50 000 spectateurs. Je pensais pouvoir faire venir tous ces gens en deux ou trois ans de spectacle mais pas en un soir.
Beaucoup t’ont déjà vu en tournée, sachant qu’avant l’Orange Vélodrome, tu auras déjà rempli l’Accor Arena (Paris) deux fois et la LDLC Arena (Lyon). Marseille sera un show unique ?
Plus de 350 000 spectateurs sont déjà venus sur la tournée. Donc oui, à Marseille, ce sera un nouveau spectacle. Il va y avoir des guests (NDLR : des invités), ça va être un événement unique et historique. Pour faire un stade, tenir les gens, il faut vraiment réaliser un spectacle visuel. Avec beaucoup d’émotions. Il y aura toute ma famille et aussi toute la famille artistique. On va faire un truc de malade ! De grande envergure. À la maison, avec des invités marseillais, voire internationaux. Je ne peux pas en dire plus mais il va y avoir de la musique aussi. On va essayer de choquer les gens ! Coachella, tu connais ? Mais à Marseille !
Thibaud Vézirian : Tu as pris une ampleur énorme sur les réseaux sociaux et dans l’univers médiatique. Sur scène, ça paraît très sportif. Tu as une préparation spécifique ? Tu as embauché un staff ? Préparateur physique, mental ? Comme un footballeur…
Redouane Bougheraba : Je reviens d’Inde, pour le tournage d’un film. J’allais tous les jours à la salle de sport. Je fais attention à la nutrition. J’ai perdu 8 kilos ! J’essaie d’arriver fit pour cet événement, comme un grand match. Je me prépare comme une finale de la Champions League ou un match de la Coupe du Monde. Je te jure, je me dis qu’il faut que je sois au top physiquement et psychologiquement. Mais ça va, j’ai plein de potes coachs, je connais plein d’anciens pros, plein de gars qui me suivent et m’envoient de la force, des conseils. L’Orange Vélodrome, c’est un gros événement, on ne va pas se rater. Tu ne peux pas arriver en surpoids. C’est une finale.
Une finale, ça se gagne…
Il faut qu’on mette l’impact physique. Après, je sais que les blagues seront là, le spectacle va être rôdé, il va être exceptionnel. Mais on ne laisse rien au hasard. On ne laisse rien passer. Je dois arriver physiquement au top.
Interview à retrouver en intégralité dans le nouveau numéro d’Entrevue, actuellement en vente.