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« Faute grave », France Info se défend et accuse Achilli

L’affaire avait fait grand bruit. Un licenciement pour « faute grave » dans les rangs de France Info. Le présentateur des « Informés », Jean-François Achilli, débarqué manu militari en début d’année pour des raisons déontologiques.

En cause, il aurait collaboré avec Jordan Bardella, le conseillant sur l’écriture de son livre. Le président du Rassemblement National (RN) n’avait pas à prendre conseil auprès du journaliste, surtout « en période électorale [participant à] une stratégie de conquête du pouvoir […] ce n’est pas le rôle du journalisme ». Ces mots sont de Jean-Philippe Baille, le directeur de France Info dans les colonnes du Parisien.

Selon lui, le journaliste a franchi « la ligne rouge », à plusieurs reprises : « La direction doit être informée et doit valider tout projet de collaboration extérieure ». Jean-François Achilli affirme qu’il a toujours prévenu sa direction lors de collaborations extérieures.

Le patron de la station publique assure que le journaliste a enfreint « de manière délibérée et répétée » les règles, ce qui a mis la direction « dans l’obligation de réagir ». Ajoutant : « Il y a eu d’autres conflits d’intérêts, dont des media trainings, pratiques rémunérées interdites à Radio France. »

Jean-Philippe Baille dément en revanche toute décision « politique ». Ce que certains avaient rapidement pointé du doigt. « Ma responsabilité à moi, c’est de m’assurer que nous pouvons dire aux Français que l’éthique est respectée », ajoute-t-il.

Remplacé par Bérengère Bonte à la tête des « Informés », Jean-François Achilli ne reviendra donc pas aux manettes. L’émission se poursuit de cette façon jusqu’à la fin de la saison.

Blocages de Sciences Po : la contestation s’étend dans toute la France

L’effet boule de neige. Après Sciences Po Paris, ce sont plusieurs autres IEP qui se mettent en grève. Des manifestants pro-palestiniens barrent l’accès aux établissements de Rennes, Strasbourg, Toulouse, Saint-Etienne, Lyon, Bordeaux ou encore Menton.

Après les campus parisiens de la Sorbonne et de Sciences Po, des étudiants et personnalités politiques diffusent petit à petit des images de partout en France, où des blocages ont lieu.

À Rennes, où l’on aperçoit des chaises empilées devant les grilles, une jeune femme explique dans une vidéo TikTok que les étudiants « ont voté le blocage de l’IEP en soutien au peuple palestinien et en soutien à tous les étudiants mobilisés, aux États-Unis, à Sciences Po Paris… »

À Strasbourg, une quarantaine d’étudiants brandissent des drapeaux de la Palestine et agitent des banderoles. Sur l’une d’elles : « Israël génocide Sciences Po Complice ».

À Menton, un « sit-in » est organisé par une dizaine d’étudiants solidaires de la cause palestinienne. Des chants « pour l’honneur de la Palestine et pour ceux qu’on assassine nous, on est là » sont entendus.

À Saint-Étienne, d’après les premiers témoignages, les étudiants semblent avoir déjà été délogés par les forces de l’ordre. Une évacuation d’une trentaine d’étudiants réalisée dans le calme.

D’autres rassemblements sont prévus dans les heures à venir à Toulouse ou à Bordeaux.

Le comité « Palestine inter Sciences Po » appelle depuis vendredi « toutes les universités de France à se mobiliser pour dénoncer le génocide en cours à Gaza. »

Les raisons de la mise à l’écart d’Arnaud Lagardère

Arnaud Lagardère abandonne son poste de PDG de son groupe. C’est l’annonce réalisée ce mardi matin via un communiqué afin de clarifier la situation. Mis en examen lundi soir pour « abus de biens sociaux », il se voit contraint de se démettre de ses mandats exécutifs au sein du groupe du même nom. Et a l’obligation de fournir un cautionnement de 200 000 euros. 

Le PDG de Lagardère SA, 63 ans, conteste fermement les accusations. De source judiciaire, les raisons de sa mise en examen sont claires : « diffusion d’informations fausses ou trompeuses », « achat de vote», « abus de biens sociaux », « abus de pouvoir » et « non-dépôt de comptes ». Des faits qui remontent à 2018 et 2019.

La justice étudie notamment des frais personnels comme les travaux dans ses résidences ainsi que des vols en jet privé. Des montants qui seraient estimés jusqu’à 80 millions d’euros. Arnaud Lagardère est soupçonné d’avoir financé ses dépenses personnelles via les comptes de ses sociétés.

L’information judiciaire a été ouverte en avril 2021 sur la base notamment d’une plainte déposée par le fonds Amber Capital et d’un signalement de l’Autorité des marchés financiers.

Le fonds britannique Amber Capital, fondé par Joseph Oughourlian (également propriétaire du RC Lens) était à la tête d’une vive contestation contre la gouvernance d’Arnaud Lagardère avant le rachat de son groupe par Vivendi en novembre dernier.

Dans son communiqué, Arnaud Lagardère ne semble pas inquiet par la procédure. Il précise que sa mise en examen « porte essentiellement sur des faits concernant des sociétés personnelles lui appartenant intégralement et n’impliquant aucune société du groupe Lagardère ». L’enquête se porte notamment sur des écritures comptables jugées réalisées avec « légèreté ».

Les administrateurs du groupe Lagardère ont prévu de se réunir rapidement pour « assurer la bonne gouvernance du groupe en attendant la possibilité pour Arnaud Lagardère d’en reprendre la direction effective ».

Les Français promettent un vote contestataire (sondage)

La vague Rassemblement National parait désormais claire et nette. Selon un sondage Toluna Harris Interactive avec RTL, M6 et Challenges, la liste du RN rassemble désormais 31% des intentions de vote.

Jordan Bardella peut avoir le sourire à 40 jours du premier tour des élections européennes. Sa liste maintient son avance sur celle de la majorité, sur celle du Parti socialiste et de Place Publique.

Avec ses 31% d’intentions de vote, le RN jubile déjà. D’autant que Jordan Bardella a promis que Marine Le Pen allait entrer en campagne. Les autres listes sont nettement distancées. Renaissance, MoDem et Horizons (Valérie Hayer) obtiennent 16% d’intentions de vote.

Le Parti socialiste / Place Publique de Raphaël Glucksmann se stabilise à 13% d’intentions de vote. La France insoumise portée par Manon Aubry gagne un point sur une semaine, avec 9% d’intentions de vote. Tandis que François-Xavier Bellamy et Les Républicains sont toujours à 7%. Les Écologistes de Marie Toussaint stagnent à 6%, à égalité avec Reconquête de Marion Maréchal.

Si Emmanuel Macron a orienté ses discours sur l’importance de l’Europe, avec un grand oral à la Sorbonne la semaine dernière, ce sondage Toluna Harris Interactive avec RTL, M6 et Challenges indique que 44% des Français interrogés souhaitent que leur vote soit l’expression d’une insatisfaction envers l’exécutif. Un vote contestataire. Mais 37% affirment aussi qu’il n’aura aucun rapport avec cela.

Francis Ngannou, le coeur brisé

Il n’y pas d’âge pour perdre un enfant. Mais quand celui-ci n’a que 15 mois, on imagine l’horreur pour la famille de Francis Ngannou, star du MMA et de la boxe. Le franco-camerounais vient d’annoncer via ses réseaux sociaux le décès soudain de son fils Kobe.

« Trop tôt pour partir mais il est bien parti. Mon petit garçon, mon camarade, mon partenaire Kobe était rempli de vie et de joie. Maintenant, il est allongé, sans vie. J’ai hurlé son nom encore et encore mais il ne répond plus. »

Le champion poursuit par ces mots émouvants : « J’étais à mon meilleur près de lui et désormais, je ne sais plus qui je suis. La vie est trop injuste de nous frapper là où ça fait le plus mal. »

Un message mais aussi un appel à l’aide d’un papa au coeur brisé. « Comment faire pour gérer une telle horreur ? Comment vivre avec ça ? S’il vous plaît, si vous avez la moindre idée, dites moi car je ne sais pas quoi faire, ni comment gérer ça. »

Face à une telle annonce, les messages de condoléances affluent du monde entier. À commencer par son dernier adversaire, l’Anglais Anthony Joshua, via Instagram : « Que les souvenirs que vous avez en commun t’apportent un peu de réconfort. » Le footballeur Aurélien Tchouaméni ou le boxeur Souleymane Cissokho y sont également allés de leur message de sympathie.

Voilà un champion touché en plein coeur. Ancien clandestin et sans domicile fixe dans les quartiers de Paris, Francis Ngannou était sorti de la pauvreté grâce à son art du combat. Un parcours particulièrement inspirant. Devenant en mars 2021 un formidable champion invaincu en UFC, dans la catégorie reine des poids lourds.

Rima Hassan et Manuel Bompard exaspérés par les questions d’Oriane Mancini

Une question qui ne passe pas. Ni pour Manuel Bompard, ni pour toute la France Insoumise, révoltée à ce sujet sur les différents réseaux sociaux. Ce lundi 29 avril 2024, dans « Bonjour chez vous » (Public Sénat), Oriane Mancini interviewe Manuel Bompard pour commenter l’actualité et notamment les blocages devant Sciences Po Paris.

À ce sujet, Oriane Mancini l’interpelle : « Juste, il y a tweet de Rima Hassan, publié vendredi, et qui dit ‘Venez à Sciences Po, l’heure est au soulèvement’. Est-ce que vous appelez au soulèvement ? (…) Est-ce que vous savez comment on traduit ‘soulèvement’ en arabe ? »

Oriane Mancini répond elle-même : « On traduit ça ‘intifada’. Est-ce que vous appelez à l’intifada ? » Une référence aux centaines de morts en Palestine et en Israël lors des intifadas de 1987 à 1993 puis de 2000 à 2005.

Visiblement très surpris, Manuel Bompard réagit aussi sec : « Et en Polonais ? Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? ».

« On imagine que Rima Hassan qui est franco-palestinienne n’a pas utilisé ce mot complètement au hasard », ose encore Oriane Mancini. « Non, Madame, franchement. S’il vous plaît. Vous pensez que parce que madame Rima Hassan est franco-palestinienne, il faut traduire l’ensemble des mots qu’elle utilise ? Elle a utilisé ce mot pour ce qu’il veut dire en France. Ça veut dire ‘révoltez-vous face au fait que vous avez un pouvoir politique aujourd’hui qui ne fait rien de conséquent pour que ces massacres s’arrêtent’. Tout simplement », a répondu le responsable de la France insoumise. 

Un échange virulent en plateau et un fort écho via les réseaux sociaux. Sur X, Manuel Bompard assure que « ce racisme est insupportable ». Rima Hassan, en personne, rebondit sur cette affaire : « Bonjour Oriane Mancini, ça va le racisme ordinaire ? ». Puis elle va jusqu’à publier une liste de plusieurs tweets likés (aimés) par Oriane Mancini. Où celle-ci aurait manifestement le soutien de citoyens proches d’Eric Zemmour ou de l’extrême droite. Les deux camps se rendent coup pour coup.

« Mais où sommes-nous ? Où sont les questions sur les charniers découverts à Gaza ? Sur la libération des otages ? Il faut que cesse ce débat médiatique asphyxiant », ajoute Clémentine Autain. « Cette séquence est écœurante. Public Sénat, c’est ça votre vision du service public ? », questionne Clémence Guetté.

Du « journalisme raciste » pour Paul Vannier, député LFI du Val d’Oise. Enfin, le toujours très connecté Thomas Portes n’y va avec le dos de la cuillère : « Vous êtes à vomir ! », du « racisme ordinaire ».

Soucieuse de ne pas en rajouter, la chaîne Public Sénat a réagi sobrement à la polémique via Pure Médias : « La journaliste de Public Sénat a fait preuve de professionnalisme en analysant la position d’une candidate à l’aune des thématiques qu’elle a décidé de mettre en avant, en l’espèce la Palestine ».

La météo va-t-elle perturber les Jeux Olympiques ?

Après un mois d’avril généralement décevant, difficile de s’imaginer lutter contre une canicule dans trois mois… Et pourtant. Cela reste une possibilité. Météo France a partagé ce lundi 29 avril ses premières prévisions pour l’été.

Visiblement, il faudrait s’attendre à des conditions plus chaudes que la normale. Ce sont les estimations « les plus probables » pour mai, juin et juillet.

Avec des Jeux Olympiques puis paralympiques dont le top départ est le 26 juillet, la capricieuse météo pourrait-elle perturber l’événement ?  

« Un scénario plus chaud que la normale est le plus probable pour la France. Cette probabilité est plus marquée pour les régions méditerranéennes », prévoit Météo France dans ses dernières tendances. D’après leurs publications, 50 % de chance qu’il fasse plus chaud que la normale en France métropolitaine, 30 % pour un scénario « aux normales » et 20 % pour un scénario plus froid.

Quid de fortes précipitations, capables de tout ravager en un rien de temps ? Météo France ne se mouille pas : « Aucun scénario n’est privilégié sur la France, et plus généralement sur l’Europe ».

Il va donc falloir attendre encore un peu pour obtenir des observations plus précises de Météo France concernant notre futur été.

Mais pour les Jeux Olympiques et paralympiques, des mesures de prévention ont déjà été prises. Ainsi, le Marathon pour tous (épreuve ouverte à tout citoyen) se lancera à 21 heures le samedi 10 août. De même, le départ des triathlons sera donné 8 heures du matin.

Les images du nouveau câble qui relie Marseille au reste du monde

21 700 km de câble. Inimaginable. Mais en découvrant ce lundi matin sur la plage du Prado l’opération d’atterrissement de celui-ci, les Marseillais ont pu s’en faire une meilleure idée. Les voilà les grands investissements pour un « Marseille en grand » ?

Le câble sous-marin Sea-Me-We-6 reliera directement la France à Singapour, depuis Marseille. En passant par l’Arabie Saoudite ou l’Inde. Un projet mondial d’envergure.

Sea-Me-We-6 signifie tout simplement Southeast Asia-Middle East-Western Europe 6, comme les zones géographiques qu’il relie. C’est le troisième câble sous-marin le plus long du monde, après 2Africa (37 000 kilomètres) et Peace, premier câble chinois de la Route de la Soie.

Si vous pensez qu’un tel câble est ultra-volumineux, vous vous trompez. Il est même très fin. Il mesure 37 millimètres lorsqu’il est enfoui à 1,5 mètres du sol (près des côtes) et 17 millimètres lorsqu’il est posé dans le fond de la mer (au large).

Que trouve-t-on comme technologies à l’intérieur de Sea-Me-We-6 ? 10 paires de fibres optiques sous-marines nouvelle génération. L’objectif étant de sécuriser le trafic, comme l’expliquent les équipes de Made In Marseille, venues assister à l’opération sur place.

Autre objectif : obtenir un meilleur débit vers une trentaine de pays. « Il permet d’avoir un temps de latence le plus faible possible. Inférieur à 50 millisecondes », explique Carole Louedoc, responsable du déploiement des câbles sous-marins chez Orange, à Made In Marseille. Rien de flagrant pour un utilisateur d’Internet lambda. Mais un intérêt réel pour les gamers, les traders en bourse ou pour la cryptomonnaie. 

Ces investissements en équipements stratégiques représentent une avancée majeure dans le cadre du développement mondial de l’intelligence artificiel et des objets toujours plus connectés.

Pour financer de tels travaux, à hauteur d’environ 840 millions d’euros, il a fallu créer un consortium de 16 entrepreneurs copropriétaires. Parmi eux, Orange ou Microsoft mais aussi des sociétés saoudiennes, indiennes, pakistanaises, etc. Orange est d’ailleurs lié dans le monde à plus de 40 câbles sous-marins, « soit 10 fois le tour de terre », explique Carole Louedoc à Made In Marseille.

Avec sa position de carrefour méditerranéen, Marseille s’impose petit à petit comme une plaque tournante afin de relier la France au monde. Une porte d’accès du numérique, passant du 44e au 7e rang mondial des hubs numériques. Avec déjà 18 câbles raccordés, Marseille a toujours pour objectif d’intégrer le top 5 de hub numérique dans le monde d’ici fin 2024. Une priorité pour le président du conseil de surveillance du port de Marseille, Christophe Castaner, réelu le 26 avril.