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Enquête autour de la mystérieuse canette anti-Coca

« Voici le prix de l’œuvre d’art la plus curieuse », un drôle de trophée décerné lors du principal salon international d’art moderne et contemporain mexicain. Zona Maco, c’est le nom de la plus grosse foire d’Amérique latine. En ce début d’année 2024, c’est au gré de mes pérégrinations sur Internet que l’IA m’envoie cette notification : « Cette canette imbuvable va faire chanceler Coca ». Un titre accrocheur, ni une, ni deux, je clique.

Et tout va s’enchaîner. Ma curiosité m’amène sur les traces de cette « Undrinkable can », la canette imbuvable. Imbuvable car scellée. Scellée des deux côtés car de mystérieux artistes sont passés par-là.

Exposée dans un distributeur des plus classiques, au beau milieu de ce salon d’art contemporain à Mexico, cet objet relève désormais de tous les fantasmes. Le collectif d’artistes « QSTNMRK? », derrière cette idée, ne souhaite absolument pas révéler son identité. Particulièrement intrigué, je me lance dans plusieurs jours de recherches. Le premier objectif, savoir ce qui se cache derrière ce drôle de nom. C’est simple : QSTN comme « Question », MRK, comme « Mark ». Question Mark, « point d’interrogation ». Je ne suis pas plus avancé.

Fin février, quelques jours après la fermeture de Zona Maco, je mène la traque de ces trublions aussi créatifs que Banksy mais pas aussi bruyants que les Daft Punk. Deux autres artistes dont le leitmotiv semble proche du célèbre « vivons heureux, vivons cachés ». Espérons qu’il y ait réellement une bande d’artistes derrière QSTN MRK? et pas un nouveau genre d’intelligence artificielle ! À l’ère de Chat GPT, je me méfie de tout.

Leur site Internet Undrinkablecan.com ne laisse aucune information sur leur existence, ni sur leur nombre ou leur origine. J’appelle donc l’organisation de la foire, afin de savoir qui aurait bien pu leur déposer cet objet d’art mystérieux. Par chance, ce n’est pas un simple livreur lambda.

Au cours de cet entretien téléphonique d’une dizaine de minutes, en anglais, j’apprends alors que ce distributeur permet bien de s’acheter des canettes. Des canettes impossibles à ouvrir, certes, mais des canettes quand même. Dessus, non pas le logo de Coca-Cola, mais celui d’un « fuck » joliment redessiné. Un doigt d’honneur presque esthétique, oui. C’est de l’art, paraît-il ! La première canette achetée a coûté 1 euro à son heureux propriétaire. La deuxième, 2 euros. Et ainsi de suite. Premier venu, premier servi. On peut même constater où en sont les ventes via le site Internet du collectif d’artistes. Le but ? Obtenir des fonds pour lancer une action rapide en bourse et créer un mouvement sur l’action Coca-Cola ! Culotté. Je peine à y croire.

L’organisation de Zona Maco me rencarde : la galerie Furiosa, basée à Mexico, est responsable de la venue de cette œuvre si particulière. J’ai l’impression de me rapprocher déjà de la fin de mon enquête ! Vite fait, bien fait. Je ne suis pourtant pas au bout de mes peines. Après plusieurs tentatives téléphoniques, c’est presque un retour à la case départ : « C’est un collectif d’artistes du monde entier, ils tiennent à rester secret, je ne peux pas vous en dire plus car je n’en sais pas plus. »

Tout tombe à l’eau. Je me croyais déjà au cœur d’une fantastique affaire, sorte de mix entre un album de Tintin reporter et une épisode de Columbo. Raté. Je pense alors en rester là, faute de moyens d’en savoir plus. L’œuvre d’art a fait quelques émules, plusieurs articles parlent du sujet en Amérique. On apprend donc que ces artistes d’un nouveau genre, proches de l’univers satyrique de Deadpool, « aussi engagés que Sea Sheperd ou Greenpeace », souhaitent questionner de grands sujets de société à travers plusieurs lancements de ce genre chaque année.

Au cours de mes recherches, je découvre que le Mexique est durement touché par les activités du géant mondial du soda. Au début des années 2000, l’ancien PDG de Coca-Cola Mexique, Vicente Fox, devient Président du pays. Dans la foulée ou presque, la marque obtient la plupart des concessions d’eau dans diverses régions. Extrayant des millions de litres chaque jour. Catastrophe : le pays subit une pénurie d’eau, les habitants en pâtissent. Le Coca devient plus abordable que l’eau potable !

Aux Chiapas, l’État du Mexique où le taux de pauvreté est le plus élevé, on relève un triste record : c’est la région du monde où l’on boit le plus de Coca-Cola, « la consommation moyenne par personne est cinq fois supérieure à celle du reste du Mexique et 32 fois supérieure à la moyenne mondiale », selon le Conseil national des sciences et technologies (Mexique). Chiffre totalement délirant : la consommation moyenne de ce soda serait de 2 litres par jour par personne dans ce pays.

Le sucre tue, le manque d’eau aussi.

Là-bas, Coca-Cola pompe frénétiquement les nappes phréatiques, l’accès à l’eau potable en est rendu difficile. Les habitants se rabattent sur la boisson sucrée. Pénurie d’eau potable, eaux contaminées et aucun traitement mis en place, voilà le triste topo.

Le Mexique reste à ce jour le premier pays consommateur de Coca-Cola dans le monde et représente plus de 40% des ventes de la marque sur le continent latino américain. Le sucre tue, le manque d’eau aussi. Le sucre serait d’ailleurs responsable de plus de 3 millions de décès dans le monde, directement ou indirectement. Une addiction terrible. Cette drogue fait des ravages, le collectif QSTNMARK? tente de faire bouger les lignes.

Quelques jours plus tard : un livreur UPS sonne à ma porte. Un colis « fragile ». Je n’attends rien. Je ne m’attends à rien. J’ouvre méticuleusement. Une boite rouge et blanche. La fameuse canette installée dans un écrin transparent ! Un sachet de 39 grammes de sucre accompagne celle-ci. C’est à verser dessus pour réaliser soi-même l’œuvre d’art. Une protestation, fait maison.

Dedans, un gentil message m’invite à mieux comprendre le projet de ces artistes top secret. Le jour-même, tout s’emballe : je suis contacté par un compte anonyme sur le réseau social X. Quelqu’un souhaite me joindre. J’ai piqué leur curiosité. Je propose une visio. Ils m’octroient un simple appel audio. J’ai affaire à un homme, voix dynamique, volontiers amical. Difficile de donner un âge ou autre chose sans tomber dans l’interprétation. À moi de lui tirer les vers du nez. Mission compliquée.

 Après quelques minutes pour faire connaissance, je commence à sympathiser avec ce Français, sans accent particulier. Il m’explique travailler dans le monde entier. C’est son story-telling, personne n’est obligé de le croire.

« Bousculer Coca-Cola en Bourse »

Selon lui, Question Mark est un groupe d’une demi-douzaine d’artistes issus de différents métiers. La moitié de mes questions prennent un stop : « je ne peux pas répondre à ça ». Ils vivraient en France, mais aussi au Japon ou encore à New York aux Etats-Unis. Mes déductions me forcent à croire qu’ils évoluent dans le marketing digital, la publicité ou le graphisme. Peut-être des comédiens, des danseurs ou des entrepreneurs à succès. Leur collectif semble complémentaire, chacun apporte ses talents, ils réalisent régulièrement des visios tous ensemble pour « brainstormer ».

Quand je lui demande ce qu’ils vont faire de tout cet argent récolté suite à la vente de ces « canettes imbuvables », mon interlocuteur prend un air très sérieux : « À la fin de la vente, 100% des profits seront investis dans une opération, ce qu’on appelle un short, afin de bousculer Coca-Cola en Bourse, marquer le coup. Une action rendue public dans le but de créer un mouvement. Une vague, une première alerte. Et si possible faire baisser l’action. » Gare à la réaction de Wall Street. « Si ça fonctionne aussi bien que prévu, tous les bénéfices seront reversés à trois ONG basées au Chiapas. »

The Undrinkable Can et son distributeur spécifique doivent ensuite être amenés à parcourir le monde. La présence de cette « œuvre » au Mexique n’était que la première pierre. À l’heure où j’écris ces lignes, des discussions seraient même entamées avec plusieurs grands musées parisiens. Mais aussi à Berlin, Londres, Madrid et Rome.

Leur message doit voyager, leur message doit prendre de la force. D’ailleurs, si on lit bien le dos de la canette -ce que personne ne fait habituellement, c’est trop anxiogène-, on ne découvre pas le traditionnel tableau de valeurs nutritionnelles. À la place, ils ont inscrit des messages forts : « Chaque jour, Coca-Cola vend 2 milliards de bouteilles. Chaque année, ce sont 400 milliards de litres d’eau utilisés et 5 milliards de tonnes de CO2 émis ».

Juste en-dessous, le collectif précise qu’avec « une canette par jour, +26% de risques de diabète type 2, +87% de risques de cancer du pancréas, +26% de risques de maladie des reins, +60% de risques de devenir obèse », et clou du spectacle, « carie dentaire garantie après dix ans » ! Pas de quoi donner envie de desceller la canette…

Coca, symbole de tous les excès du capitalisme excessif de ces 40 dernières années ? Désastre écologique et désastre sanitaire. Leur action a de quoi profondément agacer le géant du soda. Voilà peut-être pourquoi ce collectif d’artistes préfère rester totalement anonyme…

Jeu vidéo : Gianni Infantino annonce le renouveau de FIFA, découvrez avec quel éditeur mythique

Le grand patron du football mondial s’adresse aux fans de jeux vidéos. Et cette nouvelle risque de leur plaire. Cette annonce signe le retour en force de la franchise FIFA. Un an après sa séparation de l’éditeur Electronic Arts.

Les gamers avaient quitté le jeu FIFA pour celui nommé EA Sports FC en septembre 2023, la Fédération internationale du football ayant choisi de récupérer la licence. Mais depuis, le jeu vidéo mythique FIFA avait donc disparu de la circulation. Pas simple de s’y retrouver pour les joueurs.

Ce vendredi, lors du 74e congrès de la FIFA, Gianni Infantino a rassuré les fans de la licence : « Quand ils jouent à un jeu de simulation de football, ils jouent à FIFA. On ne peut pas l’appeler autrement. »

« Nous développons un nouveau jeu vidéo avec de nouveaux partenaires qui, évidemment, comme tout ce que nous faisons, sera le meilleur. Alors préparez-vous pour le nouveau jeu électronique FIFA. »

D’après les informations glanées par Entrevue, après avoir travaillé avec Electronic Arts (EA) pendant plus de deux décennies, FIFA collabore désormais avec 2K Sports (filiale de 2K Games), l’éditeur phare des jeux NBA, notamment.

Rendez-vous en septembre 2024 pour la sortie du nouveau jeu vidéo ou faudra-t-il encore attendre une saison supplémentaire pour finaliser la nouvelle mouture en accord avec les deux partenaires (FIFA + 2K Sports) ?

Un premier projet d’attentat déjoué contre les Jeux Olympiques : toutes les informations

Un projet d’attentat déjoué, c’est une belle victoire pour la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) le 22 mai dernier. D’après les informations de BFM TV, cet attentat visait les épreuves de football prévues à Saint-Étienne dans le cadre des Jeux Olympiques.

Un suspect de 18 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire. Un ressortissant tchétchène interpellé le 22 mai dernier par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI). De source policière, BFMTV nous informe que le suspect était soupçonné de vouloir commettre un attentat pendant les épreuves de football prévues à Saint-Étienne pour les Jeux Olympiques (6 matchs prévus entre le 24 et le 31 juillet).

C’est donc le stade Geoffroy-Guichard, fief de l’AS Saint-Étienne, qui était visé par cet homme de 18 ans. L’enceinte doit accueillir plusieurs matchs de football cet été. L’attentat était conçu pour tuer spectateurs et forces de l’ordre.

Après plusieurs repérages, le suspect a été interpellé à son domicile puis mis en examen et placé en détention provisoire.

Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tenu à « féliciter les services de renseignement qui démontrent une nouvelle fois leur pleine mobilisation et leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme et la protection de notre pays. » Poursuivant : « C’est le 50e attentat déjoué par nos services de renseignement depuis 2017 » Et le premier déjoué qui visait spécifiquement les JO de Paris 2024.

Donald Trump condamné, Robert De Niro satisfait

« Cela me bouleverse tellement, je dois dire quelque chose »… C’est par ces mots que le comédien Robert De Niro a commencé à réagir à la condamnation pénale de l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump.

Reconnu coupable, jeudi à New York, de la totalité des 34 chefs d’accusation dans l’affaire des paiements dissimulés à l’ancienne star du X Stormy Daniels pour qu’elle ne parle pas de leur liaison avant la présidentielle de 2016, Donald Trump n’a pas pour autant mis fin à sa campagne pour reprendre la Maison Blanche. « C’était une honte, un procès truqué par un juge corrompu » a tout de suite affirmé l’homme d’affaires.

L’ancien président des Etats-Unis reste une cible privilégiée du tout Hollywood. À commencer par Robert De Niro, heureux au moment d’être interrogé sur le sujet, sur le tapis de son nouveau film Ezra.

« Je pense que justice a été rendue, ce n’est qu’une partie du tableau d’ensemble, donc je veux être très prudent ». Il n’a cette fois pas utilisé le mot « clown » pour qualifier Donald Trump, comme il l’avait fait quelques jours auparavant devant le tribunal de New York. Poursuivant : « s’il revient, il ne repartira jamais »… Donald Trump a 77 ans.

« Je ne veux pas en parler, mais cela me bouleverse tellement. Je dois dire quelque chose. C’est mon pays. Ce type veut le détruire. Point. Il est fou », insiste Robert De Niro. De là à changer le cours de la campagne présidentielle ?

Maroc-Sahara occidental : la bourde de Netanyahou, Israël rectifie

Oh la boulette ! Dans une carte du monde arabo-musulman présentée jeudi soir par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sur LCI, le territoire marocain ne comprend pas le Sahara occidental… Tous les pays arabes apparaissent en vert, à l’image du Maroc, mais le Sahara occidental figure en blanc. Une bourde peu appréciée à Rabat.

Quelques heures plus tard, l’État hébreu a tenu à rappeler qu’il reconnaissait « la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ». Comment une telle erreur a-t-elle pu être commise sans que cela ne soit voulu ? Dans cette interview très attendue, diffusée jeudi soir sur la chaîne d’info en continu de TF1, Benyamin Netanyahou a tout à coup sorti cette carte et annoncé : « Regardez la carte ici du monde arabe en vert, Israël c’est ce petit point rouge ». Mais c’est bien le Sahara occidental qui a retenu toute l’attention.

« Sous la direction du Premier ministre Netanyahou, Israël a officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en 2023 », indique un communiqué officiel, diffusé en arabe. Histoire de remettre les choses au clair.

Forcément, les réseaux sociaux s’enflamment rapidement. Les captures d’écran fleurissent. De quoi agacer bon nombre de citoyens du monde entier. Le Maroc et Israël ont pourtant normalisé leurs relations en décembre 2020 dans le cadre des accords dits d’Abraham (processus diplomatique soutenu par les Etats-Unis pour faciliter la paix entre Israël et plusieurs pays arabes).

En s’asseyant à la table de la normalisation des relations avec Israël, le Maroc avait obtenu par les Américains la reconnaissance de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental. Manque de chance, Benyamin Netanyahou a brandi une « ancienne carte » à l’écran. Si le Maroc veut asseoir sa souveraineté sur cette zone d’Afrique du nord ouest, les indépendantistes sahraouis, soutenus par l’Algérie, tentent de se faire une place.

Congo, football, surpoids : les confidences de Gauthier Mvumbi, « Baby Shaq » du handball

Une médiatisation de star mondiale mais la carrière d’un très bon sportif amateur. C’est le grand écart permanent du handballeur franco-congolais Gauthier Mvumbi, impressionnant sur et en dehors des terrains. Surnommé « El Gigante » (le géant) puis « Baby Shaq », référence à la légende du basket Shaquille O’Neal, Gauthier Mvumbi se confie sur sa trajectoire hors normes.

Thibaud Vézirian : Gauthier, tu joues pivot, mesure 1m96 pour 147 kilos. Ça fait le bonheur de ton club de handball, à Rouen (3e division). Tu as toujours été grand et fort ?

Gauthier Mvumbi : Toujours ! Quand j’étais plus jeune, je faisais du foot, un peu comme tout le monde. J’avais déjà des prédispositions physiques. Mon père n’était pas très chaud, parce qu’il fallait avoir beaucoup de temps pour me suivre, m’amener aux matchs, aux entraînements. Je devais aller en centre de formation à Châteauroux. Je suis de Dreux et je n’y ai pas été, personne ne pouvait m’amener. Ça a été dur à digérer.

Cela t’a finalement fait prendre le chemin du handball. Avec réussite…

J’ai arrêté complètement le foot et par la suite, j’ai fait l’UNSS au collège : c’est là que je me suis mis au handball. J’aurais pu faire du basket ou du volley. J’ai eu beaucoup de chance dans ma vie d’avoir des facultés pour les sports collectifs. Avec le même plaisir. C’est tombé sur le hand. Ça aurait pu être un autre sport.

Ton physique atypique a été un atout ou plutôt quelque chose de difficile à vivre ? On dénonce souvent la grossophobie ambiante, tu en as été victime ?

J’ai eu la chance et la capacité de grandir en quartier : si tu n’es pas fort mentalement, ça te mange facilement l’esprit. Et puis, c’était différent à l’époque, il y avait moins de costauds ou de gros qu’aujourd’hui. Je ne l’ai donc pas mal vécu. J’en ai fait une force. Très tôt, j’ai eu un mental de sportif, je suis un gars de compétition. Je n’aime pas perdre ! Quand je regarde « The Last Dance », la série sur Michael Jordan, je comprends son état d’esprit tout de suite. Je suis très fair-play mais ne me cherche pas trop, sinon tu vas me trouver. Un peu en mode Kobe Bryant, aussi.

Sur les terrains, pas de « trash-talk » envers toi ? Personne ne se moque pour essayer de te faire sortir de ton match ?

J’inspire plutôt la crainte (il sourit). Donc peu d’adversaires osent me titiller. Je réponds toujours sur le terrain. Avec le sourire. Mais aujourd’hui, j’ai bientôt 30 ans, je ne suis plus le jeune de l’équipe. J’ai changé de posture, on m’appelle « l’ancien ». Ça m’a d’ailleurs fait un peu bizarre au début…

En janvier 2021, tu participes avec le Congo à la Coupe du monde, en Égypte. C’est là que tu exploses aux yeux du monde entier. Tes performances marquent les esprits. De telles éloges dans les médias, l’intérêt de Shaquille O’Neal, ce surnom « Baby Shaq », qu’est-ce que ça fait ?

Ça me plait le surnom de « Baby Shaq du handball ». Avant c’était « El Gigante », donné par des Argentins. Je suis entré en contact avec Shaq pendant la Coupe du monde. Une expérience incroyable, en tant que fan de basket, de rencontrer ce mec, aussi simple, aussi abordable. Premier match face à l’Argentine, je rentre à l’hôtel, mon téléphone n’arrête pas de sonner. Le soir, une page Instagram, « Overtime », relaye une vidéo de moi. Ça arrive aux oreilles de Shaquille O’Neal. Et là, il m’envoie une vidéo personnelle ! J’ai embrayé, sans tout comprendre à ses mots d’anglais (rires).

Parler à Shaquille O’Neal en direct sans trop maîtriser l’anglais, c’est possible ?

J’ai reçu son numéro. Mais j’ai douté que ce soit lui jusqu’à ce qu’il décroche. J’ai mis deux jours à l’appeler, je n’y croyais pas… Je ne triche pas, je suis naturel, ça lui a plu. Comme j’étais ambassadeur de l’équipe de handball de Detroit puis en déplacement aux USA rencontrer le club de New York, j’ai envoyé un message à Shaq. Il était dans le Texas, à l’autre bout du pays. Il est venu un dimanche, dans un petit bar. Je me suis dit : cette silhouette, ce crâne rasé, est-ce vraiment lui ? Il était assis, il s’est levé. C’est quelqu’un de très respectueux. On a échangé, il m’a donné sa veste, bien trop grande pour moi ! Je lui ai dit : je t’attends en France l’été prochain, voir ma famille. Il est venu ! On a déjeuné ensemble à son hôtel, avec mon frère. Il veut mettre pas mal de projets en place pour moi, je suis un peu son poulain.

Avec un tel succès, pourquoi ne pas avoir réussi à évoluer en première division française ?

Avec 30 kilos de moins, j’aurais pu jouer en première division. Le système handball est ce qu’il est : il faut rentrer dans des cases. Quand j’étais en centre de formation à Créteil, je devais déjà être dans les bonnes cases. Je n’y suis pas et je n’ai rien fait pour y rentrer. Même si j’ai reçu plein de propositions de clubs à l’étranger. Bien manger, ça s’apprend aussi, choisir les bons aliments, etc. On ne nous montre pas comment faire quand on est plus jeune. Aujourd’hui, j’estime que je dois perdre un peu de poids pour ma santé, même si ma santé va très bien. Nikola Karabatic (PSG), qui est pour moi le GOAT, le plus grand joueur de handball de l’histoire, a fondu avec l’âge. C’est utile pour un sportif. Même LeBron James (Los Angeles Lakers) l’a fait, changer de morphologie pour durer. Je suis très motivé, quitte à faire un partenariat là-dessus. J’ai besoin d’objectifs pour avancer.

Est-ce désormais un défi compliqué de perdre du poids ?

À Créteil, j’avais 18 ans, je pesais environ 120 kilos. Il y a plus de dix ans. Mais comme ça n’a pas été simple de gérer mon départ de là-bas, j’ai compensé par la bouffe. Je ne suis pas le meilleur pour faire ressortir mes émotions. Est-ce un défi de perdre du poids ? Oui et non. La vie de sportif est différente de la vie normale. On s’entraine plus, on voyage plus. Il faut une vraie hygiène de vie. Moi, ça a fonctionné comme ça, avec mon physique. Mais le jeune qui est en embonpoint, qui peine à perdre du poids, je lui conseille de faire ce que son corps lui dit de faire. Ton corps t’envoie des signaux, à toi de t’y fier. Un Victor Wembanyama (joueur des San Antonio Spurs en NBA), il a été préparé très tôt à devenir le meilleur du monde, avec tout ce qu’il faut autour de lui. Comme Kylian Mbappé. Et c’est pour ça aussi qu’ils réussissent. C’est primordial. Ma fierté, c’est d’avoir fait une Coupe du monde. Certains joueurs de première division n’ont jamais participé à un tel tournoi.

Tu es le seul joueur de 3e division à avoir des sponsors et partenaires, comment tu le vis ? C’est quoi la suite ?

J’ai des contrats de sponsoring à mon échelle : chaussures, appareils médicaux, etc.  Mais c’est vrai que personne n’en possède à mon niveau. Je le vis de la manière la plus simple possible. Si je peux aider les copains, je les aide. Je sais tout ce que j’ai et ce je peux redonner aux autres. J’ai un profil qui séduit les marques, j’ai le sourire, je vis pleinement, je suis authentique. Mais j’ai toujours signé des contrats sportifs d’un an. Donc bientôt, j’entamerai une formation de moniteur d’auto-école. Si je deviens consultant ou commentateur, ce serait un immense plaisir, mais il faut toujours avoir d’autres options pour l’après-carrière.

Qu’est-ce qui restera comme ta plus forte émotion sportive ?

La qualification pour le Mondial 2021. On est en Tunisie, on devait gagner face au Cap Vert, on perd en prolongations. Le match d’après, il est programmé à 8h du matin. On jouait à une heure de l’hôtel, il a fallu se réveiller à 5h. Et malgré tout, on s’est qualifié contre le Gabon ! Au Mondial, ensuite, je reçois deux titres de MVP (meilleur joueur du match). La seconde fois, on perd pourtant le match de -20 et je reçois quand même ce titre. Énorme. De base, le Congo n’est pas spécialement reconnu sportivement. Grâce à moi, on peut parler du handball au Congo. Ça m’a permis aussi de discuter avec de grands sportifs comme Chancel Mbemba (OM) ou Cédric Bakambu, ex-joueur de Marseille, internationaux congolais en football. J’aime beaucoup échanger, je viens du monde amateur même si j’ai eu les pieds dans le monde pro.

Surréaliste, Neymar a crevé les pneus d’un coéquipier !

Serait-ce le retour des embrouilles entre Parisiens et Marseillais ? Un ancien marseillais, Renan Lodi, et un ancien parisien, Neymar, viennent de pousser le bouchon un peu loin… Ce qui n’était qu’une blague a dérapé.

Quand l’ex-défenseur latéral gauche de l’OM et de l’équipe du Brésil a choisi d’aller taquiner Neymar en lui attachant les lacets de ses chaussures, il ne s’attendait sûrement pas à pareille réplique. L’ex-star du PSG et de l’équipe du Brésil, encore en convalescence longue durée suite à une blessure au genou, n’a pas vraiment apprécié qu’on l’embête.

Au lieu de réagir à hauteur de la blague de son coéquipier d’Al Hilal (Arabie Saoudite), il a été beaucoup plus loin. Beaucoup trop loin. Preuve de sa déconnexion du monde réel, Neymar lui a tout simplement crevé les pneus de la voiture de luxe de Renan Lodi ! Sous les rires de ses amis. Surréaliste. L’enfant gâté du football mondial a encore dépassé les bornes… De quoi choquer ses détracteurs. Mais il s’en moque, on le sait.

Quelques petits malins sur les réseaux sociaux ont extrait la vidéo où l’on voit Neymar crever les pneus pour aller dire qu’il s’en prenait à la voiture de Kylian Mbappé, devenu un peu son ennemi depuis son départ de Paris… Faux, bien sûr.

Kylian Mbappé sur CNN : « Je ne souhaite à personne de vivre ça »

Kylian Mbappé au Real Madrid, c’est comme si c’était officiel. En attendant, l’attaquant a rejoint les Bleus pour préparer l’Euro 2024 en Allemagne. Il en a profité aussi pour se confier à CNN. Le média américain l’a notamment interrogé sur sa prolongation de contrat au PSG en 2022…

Cette interview donnée dans le cadre des Globe Soccer Awards Europe, dont il a été élu meilleur joueur masculin, va beaucoup faire parler à Paris. En fin d’été 2021 puis à l’été 2022, il a été question de son départ au Real Madrid. Déjà. Concrètement. Mais le PSG l’avait fermement bloqué.

160M d’euros, puis 180M d’euros, les Madrilènes avaient frappé fort pour racheter la dernière année de contrat du buteur. Le joueur et son entourage sentent alors que c’est le bon moment pour tout le monde de se quitter. Ce n’est pas l’avis de la direction parisienne. Kylian Mbappé s’en explique : « C’était plus que simplement rester au PSG. Il y avait la Coupe du monde au Qatar. Il y avait beaucoup de choses autour de tout ça. C’était une grosse décision, une décision difficile… Mais je ne regrette rien ».

Contraint forcé de rester, l’attaquant est resté très professionnel et a continué à empiler les buts. La déception n’a donc été que de courte durée. Même si une certaine frustration a pu le faire cogiter. Logique. Les objectifs Coupe du monde 2022 et Ligue des champions l’ont bien vite occupé.

« Bien sûr, dans une carrière, tu dois prendre des décisions compliquées et c’est ce que j’ai fait. Mais je suis devenu le meilleur buteur de l’histoire du club et je veux juste me rappeler des bonnes choses. Ce n’était pas une situation facile et je ne souhaite à personne de vivre ça », témoigne le futur attaquant du Real Madrid dans un anglais toujours aussi parfait.

La fin de son histoire parisienne aura été un peu moins reluisante : mis au ban par son coach Luis Enrique depuis février, pas célébré comme il se doit pour son dernier match au Parc des Princes, des tensions sur le plan financier pour lui verser son salaire d’avril et certaines primes… De quoi le toucher mentalement. On comprend mieux pourquoi son niveau de jeu avait baissé depuis quelques mois.