Les soucis psychologiques n’épargnent personne. Pas même les riches sportifs ou hommes d’affaires. Face au difficile traitement que lui réservent certains supporters de football (et certains médias), un joueur international espagnol, champion d’Europe 2024, a craqué et failli tout plaquer.
Alvaro Morata, 31 ans, n’est pas passé loin de tout arrêter. Désormais joueur de l’AC Milan, depuis cet été, il se requinque et revit. Loin de l’Espagne. L’ex-attaquant du Real Madrid et de l’Atlético de Madrid n’en pouvait plus.
Il s’est confié au média espagnol Cope : « À chaque fois que je sortais avec mes enfants, il m’arrivait de vivre un épisode, parfois involontaire, où les gens disaient des choses sur les matchs passés. Et à la fin, ils ne voulaient même plus faire les courses, ce que fait normalement un père avec ses enfants. Il est arrivé un moment où les gens disaient tellement de choses devant eux que j’avais honte d’être avec eux. Je suis devenu une blague facile, une blague pour faire rire les gens autour d’eux. »
Moqué en public devant sa famille, Alvaro Morata a senti une humiliation trop forte. Au point de tomber dans des crises d’angoisse, de ne plus vouloir jouer au football.
« Trois mois avant l’Euro, je me demandais si j’allais pouvoir jouer un autre match« , raconte-t-il. « Je ne savais pas ce qui m’arrivait, mais c’était très compliqué et délicat. À ce moment-là, tu te rends compte que la chose que tu aimes le plus au monde est aussi celle que tu détestes le plus, et c’est dur.«
Il pointe du doigt le problème de l’image véhiculée sur les réseaux sociaux et dans les médias, à l’opposée de celle de la vraie vie. « Nous sommes ce que l’on voit à la télévision et sur les réseaux sociaux, mais souvent ce n’est pas réel. Il faut présenter une image parce que c’est notre travail. J’ai traversé une période très difficile, je me suis effondré et il est arrivé un moment où je ne pouvais même plus nouer mes crampons de football. Et quand j’y suis parvenu, je me suis précipité chez moi parce que ma gorge se serrait et je commençais à voir les choses de manière floue.«
A Milan, Alvaro Morata redresse la pente, en famille. Mais sans Alice Campello, la mannequin de qui il s’est séparé cet été.