L’Argentine n’est plus à ça près. Après le scandale du chant raciste entonné après la victoire du pays à la Copa America en football, dimanche soir, la vice-présidente argentine ose défendre ses joueurs. Victoria Villarruel estime même que la France est fautive dans cette histoire…
La FFF a décidé à décider de porter plainte devant la FIFA. La Fédération internationale n’ayant d’ailleurs pas réagi, ou alors très timidement, face à cette affaire honteuse. Le « non au racisme » brandit régulièrement par l’instance perd encore plus de sa crédibilité.
Face au scandale mondial, la vice-présidente argentine, Victoria Villarruel, n’a pas hésité à monter au créneau. Non pas pour présenter des excuses au nom du gouvernement. Pas du tout. Au contraire, elle enfonce le clou, sans gêne : « Aucun pays colonialiste ne nous intimidera pour une chanson de football ou pour dire des vérités qu’il ne veut pas admettre. Arrêtez de feindre l’indignation, hypocrites. Enzo, je suis avec vous. »
Racisme sans limite, parole décomplexée. Une catastrophe. Un très mauvais exemple pour tous les sportifs ainsi que pour tous les pays où le vivre ensemble est à la peine.
La vice-présidente mélange tout et ose un tweet démago : « L’Argentine est un pays souverain et libre. Nous n’avons jamais eu de colonies ni de citoyens de seconde zone. Nous n’avons jamais imposé notre mode de vie à personne. Mais nous n’allons pas non plus tolérer qu’ils nous fassent cela. L’Argentine a été créée avec la sueur et le courage des Indiens, des Européens, des Créoles et des noirs comme Remedios del Valle, le sergent Cabral et Bernardo de Monteagudo. Aucun pays colonialiste ne nous intimidera pour un chant de cour ou pour avoir dit des vérités qu’il ne veut pas admettre. Arrêtez de feindre l’indignation, hypocrites. Enzo, je te mets au banc, Messi, merci pour tout ! Des Argentins toujours la tête haute ! Vive l’Argentine ! »
« Des vérités qu’il ne veut pas admettre », vraiment ? Rappelons les terribles paroles de ce chant raciste entonné d’abord en 2022 pendant la Coupe du monde par des supporters écervelés. Rien à voir avec de l’humour potache de vestiaire ou avec la défense d’une culture argentine particulière.
Dans la même veine, Javier Milei, le président de l’Argentine, via un retweet sur X, valide les propos racistes d’Enzo Fernandez, lui aussi. Il a ensuite virer son sous-secrétaire d’État aux Sports qui avait exigé des excuses de la part de Messi et ses coéquipiers…
« Ils jouent pour la France mais ils viennent d’Angola, comme ils vont bien courir ce sont des cometravas (ils aiment baiser des transgenres), leur mère est nigériane, leur père cambodgien, mais sur le passeport : français » Voilà ce que Enzo Fernandez et ses coéquipiers ont chanté dans le bus les amenant vers les festivités du titre.
Face au tollé, et à l’enquête interne menée par son club (Chelsea), le joueur a publié des excuses via ses réseaux sociaux.