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« No Pasarán » : Le rap français contre l’extrême droite

No Pasarán. Le morceau vient d’être dévoilé. Une vingtaine de rappeurs français s’associent l’histoire d’une chanson, contre l’extrême droite.

Au lendemain du premier tour des élections législatives, une partie du rap français s’engage dans la bataille. une chanson contre l’extrême droite. Le morceau reprend le slogan chanté notamment place de la République à Paris, dimanche soir, celui des opposants à Franco, en Espagne, en 1936.

Parmi ce collectif d’une vingtaine de rappeurs, on retrouve plusieurs têtes d’affiche comme Sofiane, Zola, Soso Maness ou encore les illustres Mac Tyer, Akhenaton, Pit Baccardi et Seth Gueko.

Le titre est rempli de messages à l’encontre de Jordan Bardella. Rimes faciles, punchlines efficaces comme le célèbre « Jordan, t’es mort » de Cédric Doumbé. Une chanson orientée contre le Rassemblement national, la famille Le Pen ou encore Éric Zemmour.

« No Pasarán, car nous n’avons plus le choix », « j’ai fait un cauchemar, j’ai oublié d’aller voter »… Akhenaton : « Le monde penche à droite et nos rêves leur clan les ont pendus. Rien a changé, je préfère la main tendue au bras tendu. »

Les artistes ont commencé à produire ce morceau de 9’43 » au lendemain des élections européennes, anticipant la victoire du RN au premier tour des élections législatives. Tous les revenus issus de ce titre seront reversés à la fondation Abbé Pierre.

Le futur ministre des sports est un YouTubeur ?

Et si le prochain ministre de la jeunesse et des sports était un… Youtubeur ! Le Youtubeur le plus célèbre de France confie être « de droite » et assume être prêt pour le poste. Quoiqu’il arrive dimanche dans les urnes.

Ce n’est pas tous les jours qu’une personnalité en dehors du monde politique s’affirme publiquement être « de droite ». Tibo InShape l’a fait. Dans un long entretien au média Brut, celui qui a fait de son corps son outil de travail s’est clairement positionné pour le poste de ministre des sports.

Suivi par plus de 20,1 millions de personnes sur YouTube, il vient d’appeler « à voter », sans influencer vers un camp spécifique. « En toute honnêteté, je pense être plus à droite », précise-t-il quand même.

En tant que YouTubeur, il a bien vite appris à gérer sa propre entreprise. De là à lui donner une proximité économique avec la droite ? « Moi, dans l’isoloir, je pense à mon intérêt propre et celui de mes proches, donc effectivement je peux me considérer plus de droite oui. Mais humain avant tout ! »

Lui qui a fait du sport son travail, accepterait-il un poste de ministre des sports ? Un « oui », clair et net. « Le sport m’a tellement aidé personnellement, que j’ai envie de conseiller les gens fortement à faire du sport. »

Là où Tibo InShape détonne, c’est par rapport à certains streameurs ou créateurs de contenus, vent debout contre le Rassemblement National. Lui, pas forcément. Le sportif invétéré ne se dit pas « bloqué » sur l’orientation politique du futur gouvernement. « Que ce soit extrême gauche, extrême droite, à conditions que je sois pas bloqué dans mes prises de décisions, je ne suis pas bloqué par rapport à ça. »

Mais attention : « Je sais que je suis pas raciste, je sais que je suis pas homophobe, je sais que je suis pas tout ce qui finit en ‘-phobe’ mais c’est vrai que les gens aiment bien me mettre cette image-là ». Heureusement, il ne tombe pas dans les excuses de certains militants RN.

Le problème, c’est que certains ont à nouveau exhibé des tweets de Tibo InShape, datant de 2012, où ce dernier, alors sous son vrai nom, Thibaud Delapart écrivait alors : « Des fois quand je suis énervé, je m’amuse à jeter des côtes de porc sur des musulmans quoi, c’est cool, ils brûlent ». Le 24 janvier 2012 à 21h20.

Rassurez-vous, à la possibilité de prendre un tel poste dans un gouvernement de Jordan Bardella, pressenti pour être Premier ministre, le vidéaste répond cash : « C’est une très bonne question, on en reparlera. C’est pas prévu pour l’instant ». Mais il s’est placé en candidat, c’est déjà ça.

Jordan Bardella : « Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître… »

Le président du Rassemblement National (RN) s’exprimait depuis les salons Hoche à Paris, ce midi. Une phrase a particulièrement retenu l’attention médiatique. À six jours du premier tour des élections législatives, le favori des sondages montre sa totale opposition idéologique avec le Nouveau Front Populaire (NFP), principal adversaire désigné.

« Reconnaître, aujourd’hui, un État palestinien, ce serait reconnaître le terrorisme. » C’est dit. Jordan Bardella se montre ferme concernant le conflit israélo-palestinien. Et en profite pour envoyer un message clair à la gauche, ce lundi midi, en conférence de presse.

S’il semblait par moment peser ses mots, ou vérifier ses notes, le président du RN a frappé fort. Pour clarifier la ligne directrice de son propre camp. « Nous avons de tout temps, ma famille politique, épousé la position française, deux Etats : dont un Etat palestinien, avec des droits et des devoirs. Cette position a été rendue caduque dans l’immédiat, par les atrocités et les attaques du Hamas le 7 octobre dernier. Reconnaître un Etat palestinien au moment où nous nous parlons, ce sera reconnaître le terrorisme. Ce serait accorder une légitimité politique à une organisation qui prévoit dans sa charte la destruction de l’Etat d’Israël. »

Jordan Bardella poursuit et s’en prend au NFP : « Le Hamas est dans le même temps considéré par l’Union Européenne comme une organisation terroriste. Je sais qu’il y a beaucoup de responsables politiques à gauche et à l’extrême gauche, qui par électoralisme, font le jeu d’un antisémitisme d’atmosphère, qui se développe depuis le 7 octobre, qui menace nos compatriotes de confession juive. Si demain les Français m’accordent leur confiance, j’entends être un bouclier pour tous les Français victimes de la violence. »

Jordan Bardella se dispute avec le YouTubeur Squeezie

Il ne se laisse pas faire. Attaqué dans un post inédit et très politique par le YouTubeur à succès Squeezie, Jordan Bardella contre-attaque avec une lettre ouverte.

Le potentiel Premier ministre après les prochaines législatives s’adresse « aux abonnés de #Squeezie » dans un post Instagram conçu en 8 textes. Il émet notamment « 2 hypothèses sur cette agitation de notre ami ». D’abord des explications très geeks, issues du monde du gaming : « un 1vs1 sur Rust mal digéré ». Ensuite, il ose le piquer en expliquant l’attaque de Squeezie par le fait d’avoir été « doublé (en nombre d’abonnés) par Tibo Inshape ? ». Pas forcément convaincant.

Avec ses 699 000 abonnés Instagram, Jordan Bardella ne fait pas le poids face à l’impact d’un Squeezie. Car jeudi, le YouTubeur avait lancé un appel vibrant à ses 8,8 millions d’abonnés Instagram (19 millions sur YouTube).

Mais la contre-attaque de l’homme politique du Rassemblement National a le mérite d’exister. Il a tenté le coup. Les commentaires restent globalement très négatifs. « Très gênant ton post », « quel manque de classe, j’ai l’impression de voir un hater » ou encore « ta désinformation est pire que tes vannes », . L’important était de ne pas se laisser faire.

Le jour où Renaissance songeait déjà à mettre le RN à Matignon !

Certains avaient cru à un poisson d’avril. Le 1er avril 2023, un article de Politis nous informait déjà de la volonté du parti présidentiel de placer le Rassemblement National (RN) à Matignon, afin de mieux l’exposer et de faire chuter Marine Le Pen. Emmanuel Macron est-il passé à l’acte ?

Dans cet édito du site Politis, dés avril 2023, on nous informe de cette idée folle : « Ce qui nous arrangerait, c’est une dissolution et un score suffisamment haut pour le RN, pour qu’on puisse mettre Le Pen à Matignon. Qu’on montre qu’elle est incompétente, comme ça on la décrédibilise pour 2027. Et elle devient inopérante. Donc plus de problème. »

Une source secrète au sein de Renaissance avait glissé l’information au journaliste de Politis. De quoi en étonner plus d’un. Une stratégie politique osée mais envisagée. Et désormais mise en oeuvre. La stratégie est claire mais le jeu, plus que dangereux.

Si Politis cite « un membre à la tête d’un bureau départemental en région parisienne de Renaissance et, par ailleurs, conseiller national du parti présidentiel », qui « ne fait pas partie du petit état-major rassemblé autour d’Emmanuel Macron, mais quand même », l’information fait tilt ce matin dans les esprits de beaucoup de citoyens français. Quelques heures après ce coup sur la tête. La France a massivement voté en faveur de Jordan Bardella et du Rassemblement National aux Européennes 2024. Une sanction collective contre la majorité.

D’autres vont aujourd’hui encore plus loin que les secrets de Politis. L’ancien banquier Jérôme Kerviel a une autre idée en tête pour le futur d’Emmanuel Macron. Laisser le RN au pouvoir jusqu’en 2027 pour mieux se représenter une troisième fois ! Hautement improbable.

Débat Macron-Le Pen : Marine Le Pen pose ses conditions, François-Xavier Bellamy réagit

C’est une proposition qui fait grand bruit. Emmanuel Macron « prêt à débattre » face à Marine Le Pen avant les élections européennes (9 juin). La réponse ne s’est pas faite attendre. La présidente du Rassemblement national a utilisé le réseau social X pour apporter une réponse.

Elle n’a pas refusé. Mais elle n’a pas accepté non plus. Posant des conditions drastiques à une telle rencontre.

« Je débattrai donc contre Emmanuel Macron si il met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec de la liste Renaissance », vient de tweeter ce soir la femme politique. Dans ces conditions, un débat est-il encore envisageable ? Est-ce une façon habile de sa part de se dérober alors qu’une simple confrontation sans condition aurait pu avoir lieu ?

Alors que le débat Gabriel Attal-Jordan Bardella, jeudi, reste encore dans les têtes (les suiveurs estiment que le Premier ministre s’est montré plus à l’aise que le potentiel futur premier ministre du RN), un duel au sommet entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’annonçait comme l’événement politique de l’année.

Ce potentiel débat en haut lieu n’a pas plu à tout le monde. François-Xavier Bellamy, député et chef de file Les Républicains, a réagi rapidement sur BFM TV. Il parle alors d’une « immense supercherie démocratique ». Selon lui, on ne devrait même pas « prêter attention » à cela. « La question n’est pas de dissoudre ou non l’Assemblée nationale, le vrai débat de cette élection européenne, c’est à quoi ressemblera demain le Parlement européen. »

Pour François-Xavier Bellamy, Marine Le Pen est la « meilleure assurance-vie » du chef de l’Etat.

« Faute grave », France Info se défend et accuse Achilli

L’affaire avait fait grand bruit. Un licenciement pour « faute grave » dans les rangs de France Info. Le présentateur des « Informés », Jean-François Achilli, débarqué manu militari en début d’année pour des raisons déontologiques.

En cause, il aurait collaboré avec Jordan Bardella, le conseillant sur l’écriture de son livre. Le président du Rassemblement National (RN) n’avait pas à prendre conseil auprès du journaliste, surtout « en période électorale [participant à] une stratégie de conquête du pouvoir […] ce n’est pas le rôle du journalisme ». Ces mots sont de Jean-Philippe Baille, le directeur de France Info dans les colonnes du Parisien.

Selon lui, le journaliste a franchi « la ligne rouge », à plusieurs reprises : « La direction doit être informée et doit valider tout projet de collaboration extérieure ». Jean-François Achilli affirme qu’il a toujours prévenu sa direction lors de collaborations extérieures.

Le patron de la station publique assure que le journaliste a enfreint « de manière délibérée et répétée » les règles, ce qui a mis la direction « dans l’obligation de réagir ». Ajoutant : « Il y a eu d’autres conflits d’intérêts, dont des media trainings, pratiques rémunérées interdites à Radio France. »

Jean-Philippe Baille dément en revanche toute décision « politique ». Ce que certains avaient rapidement pointé du doigt. « Ma responsabilité à moi, c’est de m’assurer que nous pouvons dire aux Français que l’éthique est respectée », ajoute-t-il.

Remplacé par Bérengère Bonte à la tête des « Informés », Jean-François Achilli ne reviendra donc pas aux manettes. L’émission se poursuit de cette façon jusqu’à la fin de la saison.

Les Français promettent un vote contestataire (sondage)

La vague Rassemblement National parait désormais claire et nette. Selon un sondage Toluna Harris Interactive avec RTL, M6 et Challenges, la liste du RN rassemble désormais 31% des intentions de vote.

Jordan Bardella peut avoir le sourire à 40 jours du premier tour des élections européennes. Sa liste maintient son avance sur celle de la majorité, sur celle du Parti socialiste et de Place Publique.

Avec ses 31% d’intentions de vote, le RN jubile déjà. D’autant que Jordan Bardella a promis que Marine Le Pen allait entrer en campagne. Les autres listes sont nettement distancées. Renaissance, MoDem et Horizons (Valérie Hayer) obtiennent 16% d’intentions de vote.

Le Parti socialiste / Place Publique de Raphaël Glucksmann se stabilise à 13% d’intentions de vote. La France insoumise portée par Manon Aubry gagne un point sur une semaine, avec 9% d’intentions de vote. Tandis que François-Xavier Bellamy et Les Républicains sont toujours à 7%. Les Écologistes de Marie Toussaint stagnent à 6%, à égalité avec Reconquête de Marion Maréchal.

Si Emmanuel Macron a orienté ses discours sur l’importance de l’Europe, avec un grand oral à la Sorbonne la semaine dernière, ce sondage Toluna Harris Interactive avec RTL, M6 et Challenges indique que 44% des Français interrogés souhaitent que leur vote soit l’expression d’une insatisfaction envers l’exécutif. Un vote contestataire. Mais 37% affirment aussi qu’il n’aura aucun rapport avec cela.