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Aya, Valérie et le malheureux plongeur

Une matinée en trois séquences. À un peu plus de 100 jours des Jeux Olympiques, Emmanuel Macron s’est déplacé ce jeudi pour officiellement ouvrir le centre aquatique olympique de Saint Denis. Cette enceinte accueillera les épreuves de natation synchronisée, de plongeon et de water-polo de Paris 2024.

Cet événement matinal a donné lieu à plusieurs séquences très discutées sur les réseaux sociaux. Le Président de la République a d’abord profité de l’occasion pour conforter le possible choix d’Aya Nakamura en tant que chanteuse lors de la cérémonie d’ouverture : « Elle a tout à fait sa place. C’est l’artiste la plus streamée parmi les artistes francophones. Elle parle à bon nombre de nos compatriotes et je pense qu’elle a tout à fait sa place dans une cérémonie d’ouverture ou de clôture des Jeux Olympiques. Je ne révèlerai pas ici les détails… »

Autre moment marquant, juste après que le chef de l’Etat ait échangé avec les ouvriers qui ont participé aux travaux. Accompagné de plusieurs élus locaux, Emmanuel Macron inaugure officiellement les installations. À ses côtés, chacun doit appuyer sur le gros bouton prévu pour marquer le coup. Sauf que la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, refuse de mettre sa main sur celle du Président… Et la voilà qui presse donc un « bouton imaginaire »… Désaccord politique ? Pudeur ? Scène curieuse.

Dans la foulée, c’est l’image qui restera dans les mémoires de cette matinée agitée. Les spécialistes du plongeon s’élancent. Objectif : faire le spectacle et épater le public. Mais là, c’est la catastrophe. L’un d’eux glisse, rebondit et tombe dans l’eau. De quoi alimenter les bêtisiers pour l’éternité. Plus de peur que de mal pour le malheureux sportif… Encore du boulot avant les JO !

Racisme envers Aya Nakamura : enquête ouverte

Les publications à caractère raciste envers la chanteuse Aya Nakamura sont depuis aujourd’hui l’objet d’une enquête, a annoncé le parquet de Paris. La justice va faire son travail.

Suite à un signalement de la Licra, dénonçant les messages racistes à répétition sur les réseaux sociaux envers la chanteuse franco-malienne, Aya Nakamura, le sujet a pris une tournure judiciaire. Le nom de la chanteuse revient avec insistance en tête de liste pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques à Paris, cet été.

À 28 ans, c’est actuellement la Française la plus écoutée dans le monde. Mais elle fait l’objet de virulentes attaques. Sous couvert de liberté d’expression, le sujet a vite dévié sur les réseaux sociaux sur sa couleur de peau et ses origines.

Sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique, Aya Nakamura suscite un débat national depuis que l’on a appris fin février dans L’Express qu’elle pourrait lancer les JO, le soir du 26 juillet, en interprétant du Edith Piaf.

Un groupuscule de l’ultradroite, Les Natifs, avait posté sur leurs réseaux une photo d’une banderole tendue par une dizaine de ses membres, bien cachés derrière celle-ci. On pouvait lire l’inscription : « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! ».

Prenant sa défense, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a mis en garde contre les « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ». « S’attaquer à une artiste pour ce qu’elle est, est inacceptable, c’est un délit », avait-elle ajouté lors d’une audition au Sénat.

Sur BFM TV, Patrick Bruel a lui volé au secours de la chanteuse si populaire : « Quand Jessye Norman a chanté la Marseillaise en 1989 pour le bicentenaire de la révolution, elle représentait la France ? Ce type de débat amène sur un mauvais terrain qu’on n’aimerait pas entendre. Je n’aimerais pas imaginer les raisons pour lesquelles il y a cette polémique… En tout cas, moi je serais ravi de l’entendre chanter Édith Piaf. »