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Gabriel Attal se montre ferme, tous les détails des nouvelles règles de l’assurance chômage

L’objectif, « aller vers le plein-emploi ». Ce matin, dans La Tribune Dimanche, Gabriel Attal présente sa nouvelle version de l’assurance chômage. Des nouvelles règles qui font grincer des dents parmi l’opposition et les partenaires sociaux, qui l’accusent de chercher uniquement à faire des économies.

Ces modifications entreront en vigueur à la fin de l’année. Avec un seul but réel : ramener rapidement 90 000 personnes supplémentaires au travail. Et donc faire baisser la courbe du chômage, actuellement à la hausse. De cette façon, le Premier ministre veut aussi dégager 3,6 milliards d’euros d’économies. Un bon signal à envoyer alors que les finances publiques sont toujours plus dans le rouge.

A partir du 1er décembre, ce durcissement des règles va entraîner plusieurs changements. Concernant l’ouverture des droits, il faut aujourd’hui avoir travaillé 6 mois au cours des 24 derniers mois. Il faudra alors avoir travaillé 8 mois sur une période de 20 mois.

Concernant les seniors, il n’y aura plus d’indemnisation plus longue pour les moins de 57 ans qui peuvent bénéficier aujourd’hui de l’assurance chômage pendant 22,5 mois (pour les 53-54 ans) et jusqu’à 27 mois (55-57 ans). Seuls les plus de 57 ans pourront toucher le chômage pendant 22,5 mois. De ce fait, certains seniors pourraient être amenés à accepter un emploi moins bien rémunéré. Gabriel Attal crée donc un « bonus emploi senior » pour compléter pendant un an le salaire qui serait moins élevé que le précédent.

Justement, concernant la durée maximale d’indemnisation. Elle sera réduite de 18 à 15 mois pour les moins de 57 ans, « dans les conditions actuelles », a indiqué Gabriel Attal. Le Premier ministre parle ici d’un taux de chômage compris entre 6,5 % et 9 % de la population active.

Enfin, au sujet du mode de versement de l’assurance chômage. Alors que le montant est calculé aujourd’hui sur le nombre de jour dans le mois, la mensualisation sera la règle. La base retenue est celle de 30 jours ce qui fera perdre jusqu’à cinq à six jours à certains…

Les négociations se poursuivant concernant deux autres mesures qui créent des tensions. La ministre du Travail Catherine Vautrin oeuvrent pour la mise en place d’un CDI sénior, ainsi que le bonus-malus promis par Emmanuel Macron sur les cotisations patronales pour lutter contre l’abus de contrats courts.

Débat Macron-Le Pen : Marine Le Pen pose ses conditions, François-Xavier Bellamy réagit

C’est une proposition qui fait grand bruit. Emmanuel Macron « prêt à débattre » face à Marine Le Pen avant les élections européennes (9 juin). La réponse ne s’est pas faite attendre. La présidente du Rassemblement national a utilisé le réseau social X pour apporter une réponse.

Elle n’a pas refusé. Mais elle n’a pas accepté non plus. Posant des conditions drastiques à une telle rencontre.

« Je débattrai donc contre Emmanuel Macron si il met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec de la liste Renaissance », vient de tweeter ce soir la femme politique. Dans ces conditions, un débat est-il encore envisageable ? Est-ce une façon habile de sa part de se dérober alors qu’une simple confrontation sans condition aurait pu avoir lieu ?

Alors que le débat Gabriel Attal-Jordan Bardella, jeudi, reste encore dans les têtes (les suiveurs estiment que le Premier ministre s’est montré plus à l’aise que le potentiel futur premier ministre du RN), un duel au sommet entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’annonçait comme l’événement politique de l’année.

Ce potentiel débat en haut lieu n’a pas plu à tout le monde. François-Xavier Bellamy, député et chef de file Les Républicains, a réagi rapidement sur BFM TV. Il parle alors d’une « immense supercherie démocratique ». Selon lui, on ne devrait même pas « prêter attention » à cela. « La question n’est pas de dissoudre ou non l’Assemblée nationale, le vrai débat de cette élection européenne, c’est à quoi ressemblera demain le Parlement européen. »

Pour François-Xavier Bellamy, Marine Le Pen est la « meilleure assurance-vie » du chef de l’Etat.

Nouvelle-Calédonie : l’Azerbaïdjan manœuvre pour déstabiliser la France

Un climat de guerre civile, un gendarme décédé et plusieurs villes de Nouvelle-Calédonie méconnaissables. Triste bilan après quelques jours de tentatives de déstabilisations. D’abord surprenante, cette situation devient plus lisible désormais pour les autorités françaises.

L’Azerbaïdjan est principalement visée. Mais aussi la Turquie. Les deux gouvernements sont soupçonnés d’avoir instrumentalisé les indépendantistes calédoniens pendant des mois. La DGSI en a les preuves, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur a fini par en parler publiquement.

Profondément « choqué », il explique clairement que « l’Azerbaïdjan essaye d’utiliser le dossier calédonien pour répondre à la défense des Arméniens et du massacre des Arméniens par la puissance azerbaïdjanaise ». L’Arménie, petit pays de 3 millions coincé entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, a fait face à l’épuration ethnique de sa population arménienne basée en Artsakh l’année dernière. 130 000 habitants déplacés de force, sans que la communauté internationale ne lance de représailles envers l’Azerbaïdjan. La France a décidé d’aider militairement cet allié de longue date.

Quid des relations Nouvelle-Calédonie et Azerbaïdjan/Turquie ? Le Congrès de Nouvelle-Calédonie et l’Assemblée nationale de l’Azerbaïdjan ont signé un mémorandum de coopération mi-avril. De quoi faire réagir là-aussi Gérald Darmanin, soucieux de défendre les intérêts de la France : « Il ne m’avait pas paru évident que l’Azerbaïdjan avait un intérêt dans le Pacifique Sud ».

Devant la commission des lois de l’Assemblée Nationale, il a évoqué « l’ingérence extrêmement néfaste » de l’Azerbaïdjan du dictateur Alyiev. Pays qui a encore chuté dramatiquement cette année dans le classement RSF des droits de la presse et de la liberté d’expression.

Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur a annoncé que cinq « radicaux et violents » sont placés en résidence surveillée, tous membres de la CCAT, une organisation indépendantiste.

À ce sujet, une manifestation organisée par la CCAT a vu flotter un drapeau de l’Azerbaïdjan récemment. L’organisation est née quelques mois après la création du « Groupe d’initiative de Bakou », qui lutte contre le colonialisme…

À ce sujet, le député de la Vienne Sacha Houlié se montre ferme sur France Info : « Ne soyons pas aveugles face aux ingérences. En Nouvelle-Calédonie, l’Azerbaïdjan soutient, notamment financièrement, des activistes violents. Ces ingérences étrangères visent à déstabiliser la France en Indo-Pacifique et appellent une réponse implacable. »

Dans le même ordre d’idées, le 1er mars dernier, des représentants indépendantistes se sont rendus à une conférence internationale sur la décolonisation à Istanbul (Turquie). Les frais de transport de la délégation kanak ont même été payés par les services secrets de l’Azerbaïdjan. De cette réunion, une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron dénonçant les « dérives colonialistes de la France » a même été lue.

Autre épisode clé, à l’automne dernier, le contre-espionnage français a déjoué une opération menée par Bakou contre la visite du ministre français des Armées à Nouméa. Sans parler des multiples attaques d’armées numériques orchestrées par Bakou et Ankara.

Affaiblir l’État français ou simple réponse au soutien de la France à la démocratie chrétienne arménienne ? Guerre politique, de religion ou sociétale ? Priorité au retour à l’ordre côté français. Le Premier ministre Gabriel Attal a jugé grave la situation, suite à un « déchaînement de violence inouïe ».

Évasion meurtrière dans l’Eure : « Nous les trouverons, nous les traquerons et ils paieront »

« C’est la République qui a été attaquée. » Gabriel Attal a fait preuve d’autorité cette après-midi à l’Assemblée Nationale au sujet de l’attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure ce matin. « Tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime abject. »

« Nous les trouverons, nous les traquerons, et je vous le dis, ils paieront », assure le Premier ministre. Le ministère de la justice a convoqué une cellule de crise, le ministre se rend actuellement auprès des familles des victimes. Le plan Epervier a même été déclenché. L’Etat souhaite mettre le plus de moyens possibles en action afin de résoudre très rapidement cette affaire très médiatisée.

Ce midi, déjà, les premières images de cette évasion meurtrière ont fuité sur différents réseaux sociaux. Deux agents pénitentiaires ont été tués, trois autres sont blessés.

Tout s’est déroulé ce mardi matin, vers 11 heures. Sur l’autoroute A154, à hauteur du péage d’Incarville, dans l’Eure. Une attaque d’une violence inouïe : deux voitures, quatre hommes cagoulés, à grands renforts d’armes.

Ce drame a permis la fuite d’un détenu. Un certain Mohamed Amra, dit « La Mouche ». Âgé de 30 ans, il a été condamné pour « vol avec effraction ». Connu pour être à la tête d’un réseau de stupéfiants, il est aussi dans le viseur de la justice pour « tentative d’homicide ».

Sciences Po bloqué : Attal n’a pas aimé

Une condamnation ferme du Premier ministre. Gabriel Attal a estimé ce samedi que le blocage opéré par des étudiants vendredi à Sciences Po Paris relevait d’une « idéologie d’outre-Atlantique ».

Les arguments et la façon de faire de ces étudiants réclamant « justice pour la Palestine » n’ont donc pas conquis le chef du gouvernement. C’est « un spectacle navrant, choquant, d’une minorité qui a cherché à perturber », a-t-il estimé, analysant cela comme « les dérives d’une minorité agissante et dangereuse ».

Le sujet est pris très au sérieux au sommet de l’Etat, qui promet « qu’il n’y aura jamais le droit au blocage ».

L’organisation étudiante UNI n’a pas franchement compris la réaction de Gabriel Attal. Et l’a fait savoir sur X : « Il faudrait vous mettre d’accord avec votre ministre de l’Enseignement supérieur. Vous dites qu’il n’y a pas de droit au blocage mais elle applaudit lorsque Sciences Po ne sanctionne pas ceux qui bloquent l’IEP. Pourquoi garder une ministre qui vous contredit ? »

Les manifestants pro-palestiniens ont quitté l’établissement vendredi en fin d’après-midi, après d’âpres discussions avec la direction. Cette dernière a promis d’organiser la semaine prochaine un débat interne « ouvert à toutes les communautés de Sciences Po ».