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Marco Mouly demande de l’aide au journaliste Fabrice Arfi

Je t’aime, moi non plus. « Vous pouvez dire merci à Fabrice Arfi, c’est à cause de lui que je vais en prison », tonnait Marco Mouly en mars dernier, au moment de se rendre à la justice, après la révocation partielle de son sursis. La nouvelle affaire du « roi de l’arnaque » était jugée ce lundi.

Le show continue. Marco Mouly ne laisse personne insensible. Et sait se faire remarquer. Difficile dans ces conditions de mener une cavale tranquille… L’une des figures de l’escroquerie à la TVA, dite « taxe carbone », devait comparaître ce lundi à Paris.

Il est soupçonné d’avoir fait croire qu’il était insolvable pour ne pas payer une amende dans le cadre d’une autre condamnation en 2019. L’affaire vient d’être renvoyée au 3 juillet. Mais Marco Mouly s’est encore fait remarquer, dans le box des accusés, lundi. Il reste en détention jusqu’à début juillet, au moins, dans le cadre de la révocation partielle de son sursis. L’enquête de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) suit son cours.

Sous les yeux du journaliste justice de BFM TV, Vincent Vantighem, Marco Mouly n’a pu tenir sa langue. En arrivant dans le box du tribunal, une minerve au cou, il a interpellé le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi, présent pour assister à l’audience. « J’espère que tu vas me défendre cette fois-ci. Hein ? Tu vas me défendre ? ! », lui lance Marco Mouly.

Le journaliste de Mediapart, auteur de l’ouvrage « D’argent et de sang » qui a été adapté dans une série à succès sur Canal+, est dans le viseur du filou Marco Mouly pour avoir bien trop médiatisé et « romancé » son affaire.

En parlant de roman, Marco Mouly en connaît un rayon. Peu de temps avant de se rendre à la justice, il assurait publiquement « défier la police ». « Jamais je ne retourne en prison. Et avec moi, la cavale, c’est dans les grands hôtels et les palaces, t’as vu ! » Il dort actuellement en prison, après s’être rendu de lui-même. Enfin un peu de bon sens.

C’est en mars dernier qu’une juge d’application des peines a ordonné la révocation partielle à hauteur de 18 mois d’une peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis. Cette peine, prononcée en avril 2019 à son encontre par la cour d’appel de Paris, concerne des faits d’escroquerie réalisée en bande organisée courant 1998 et 1999.

En juin 2017, Marco Mouly avait été condamné en appel à verser 283 millions d’euros de dommages et intérêts à l’Etat. Mais aussi de huit ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende concernant l’affaire de la « taxe carbone », vaste fraude à la TVA sur le marché des droits à polluer.

Pour éviter de retourner en prison, Marco Mouly devait notamment occuper un emploi. Il occupait selon la juge « un emploi fictif » de community manager. Et « il a fourni à la justice des fausses fiches de paie ». Le fantasque Marco Mouly se défend, précisant travailler sur un second livre et avoir décroché un rôle principal dans un film…

6 millions d’euros disparus : Méfiez-vous des fausses vidéos

Interviews fictives de personnalités, fausses vidéos, promesses de « gagner énormément d’argent ». Attention aux nouvelles arnaques. Une Française en a fait l’amère expérience. Plus de 90 000 euros d’investis. Et plus aucune nouvelle. Elle a tout perdu. Pour un homme d’affaires, ce fut bien pire encore.

Tout démarre en mars 2023, quand cette femme se laisse séduire sur Facebook par une publicité mettant en avant les mérites d’une plateforme de trading. « Bernard Arnault, Elon Musk ou Léa Salamé, je ne sais plus », vantent le succès de celle-ci. Des interviews vidéos, des deep-fakes (fausses vidéos), circulent. Jamel Debbouze, Francis Cabrel et Elise Lucet apparaissent dedans. Ils assurent avoir eux-aussi misé cette plateforme. Histoire de vous mettre en confiance. Il n’en est rien.

Sauf que cette Française succombe aux charmes des annonces. En quelques clics, la voilà contactée par une fausse tradeuse. Un numéro basé au Luxembourg n’éveille pas ses soupçons. La plateforme s’appelle Nixse, une société de trading créée en 2020 et installée à Taïwan. C’est exotique mais ça ne freine pas la nouvelle cliente. 800 euros, d’abord. Pour de « petits trades » : l’or, le pétrole… De petits gains aussi. Alors la tradeuse lui propose de gagner plus gros, plus vite.

4000 à 5000 euros de gains mais avec une mise de 20 000 euros ? Banco. Sauf que notre cliente est réticente, alors c’est la tradeuse qui lui annonce avancer l’argent ! Incroyable mais vrai. Sauf que cet argent est bloqué. En confiance, la jeune femme piégée se met à boursicoter seule. En confiance, elle mise, encore et encore. Elle accumule 500 000 euros sur différents comptes. Jusqu’à vouloir récupérer son pactole…

En septembre dernier, elle souhaite assurer et récupérer son capital investi : 90 000 euros. L’argent a disparu, la tradeuse aussi. La jeune femme arnaquée saisit le médiateur bancaire. Son avocat, spécialisé dans ces affaires, a reçu « 600 dossiers » depuis 2023, provenant de « tous les profils, de l’homme d’affaires au smicard », avec un préjudice moyen approchant les 120 000 euros. Colossal. Un chef d’entreprise a même perdu 6 millions d’euros…

Attention arnaque : « Vous êtes coupable de fraude fiscale »

C’est un message qui fait particulièrement peur : « Vous êtes coupable de fraude fiscale ». Mais pas de panique. Il ne s’agit sans doute qu’une énième forme d’escroquerie. L’État pointe du doigt ce matin cette nouvelle vague de tentatives de tromperie des contribuables.

Le site Cybermalveillance.gouv.fr a identifié plusieurs vagues récentes de messages frauduleux, par mails, qui usurpent l’identité des services des impôts.

Concrètement, vous recevez un mail vous indiquant être situation illégale. Coupable de « fraude fiscale ». Les adresses mails et pièces jointes ressemblent comme deux gouttes d’eau aux documents administratifs traditionnels.

Si vous êtes un citoyen lambda, la menace écrite ci-dessus de « 500 000 euros d’amendes et de 5 ans de prison » peut déjà vous mettre la puce à l’oreille. Dans le cas d’une telle fraude, vous auriez dû quand même être au courant à l’avance de vos méfaits…

Si le message semble bien provenir de l’administration fiscale, il n’en est rien. La lettre est en fait bourrée de références au Code général des impôts, à diverses peines, à divers impôts, taxes et contributions sur le revenu, etc. Vous êtes invités à régulariser cela « sous 48 ou 72 heures ». Vous devez « prendre contact avec l’administration des impôts, en répondant au message ou bien en écrivant à une adresse mail ».

Soyez vigilants, ces messages présentent un caractère tout à fait impersonnel. Ils ne mentionnent jamais votre identité, ni vos références fiscales… Ils sont tout simplement envoyés en masse. Ce sont de typiques tentatives d’hameçonnage (phishing en anglais) pour soutirer de l’argent.

Dans ces cas-là, ne répondez jamais, c’est inutile, voire dangereux. Ne payez pas, bien entendu. Et si vous avez quand même un doute, contactez vous-même votre centre des impôts, sans passer par les coordonnées indiqués dans leur mail. Enfin, vous pouvez aussi contacter le service « Signal Spam » pour dénoncer cette tentative de tromperie.

Si c’est déjà trop tard, que vous avez payé, vous êtes victime d’une escroquerie, au sens de l’article 313-1 du Code pénal : un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende. Alertez le plus rapidement possible votre banque pour tenter de suspendre le virement. Dans le cas contraire, demandez le retour des fonds. La plateforme « Info Escroqueries » a été mise en place par l’État.