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Les journalistes, Mbappé, Neymar, Messi : Luis Enrique, l’hyper-actif, chez Movistar

Gros coup de la Movistar, une chaîne de télé espagnole. Le média a suivi l’entraîneur du PSG, Luis Enrique, pendant plusieurs mois. Un documentaire va sortir ce lundi 30 septembre. Chacun pourra donc suivre le quotidien de l’hyper-actif coach parisien. Quelques séquences inédites en coulisses et beaucoup de prises de paroles de l’Espagnol.

C’est une curiosité pour tous les supporters du Paris-SG. Un documentaire centré sur l’entraîneur de leur club va sortir ce lundi. Entrevue a pu y avoir accès en avant-première. La chaîne Movistar a suivi l’entraîneur espagnol depuis sa signature au PSG en 2023 jusqu’à l’été 2024. De nombreuses heures de rushs pour mieux cerner la personnalité de ce travailleur forcené.

Plusieurs petites phrases et grosses séquences retiennent déjà particulièrement l’attention.

Kylian Mbappé. Forcément, le sujet était très attendu au tournant. Luis Enrique ne dévoile rien de neuf mais confirme : « Mbappé ne défend jamais, c’est difficile pour lui. Mais il marque et nous devons adapter le système à ses capacités. » Il explique ensuite, courant février 2024, que « Mbappé n’est plus la base du projet« , peu après que l’entourage du joueur ait fait fuiter son départ au Real Madrid. Luis Enrique n’explique alors pas comment il a pu, encore quelques semaines auparavant, expliquer publiquement que « tout entraîneur qui possède un Kylian Mbappé dans son effectif se doit de le faire jouer« . Pour finalement, changer d’avis et se passer régulièrement de ses services. Au point de perdre mentalement le joueur pour les échéances cruciales de fin de saison.

MNM. Messi, Neymar, Mbappé. En conflit avec Léo Messi au FC Barcelone, puis en difficultés relationnelles avec Francesco Totti à l’AS Roma, et enfin avec Sergio Ramos en sélection espagnole, il n’est pas difficile de penser que Luis Enrique a du mal avec les superstars. Ainsi, il n’est pas surprenant de l’entendre dire dans ce documentaire qu’il « n’aurait pas entraîné le PSG de Messi, Neymar et Mbappé. Si seulement l’équipe avec le meilleur joueur du monde gagnait des titres, le PSG aurait huit Ligues des Champions… mais il n’en a aucune. » Dommage que Luis Enrique élude le fait que son palmarès d’entraîneur tient au fait qu’il possédait un Léo Messi hors-normes au FC Barcelone et des méga-stars comme Xavi ou Iniesta. Mais il est vrai que gagner une Ligue des Champions avec la MNM relevait de la mission impossible, le football n’est pas une addition d’individualités.

Les journalistes. Quand on suit les conférences de presse de Luis Enrique, on ne s’ennuie pas. Mais il n’est pas compliqué de constater son aversion pour l’exercice. Et encore plus son agacement face à certaines questions. « Si on me proposait de réduire mon salaire de 25% pour ne plus avoir à parler aux médias, je le ferais« , explique-t-il chez Movistar. Tout en précisant que c’est surtout « l’après-match » qui le dérange. Ce que l’on peut comprendre, tant le jeu du chat et de la souris entre les coachs et les journalistes est parfois malaisant. Mais pourquoi Luis Enrique arrive-t-il à accepter si facilement les caméras de Movistar pendant plusieurs mois mais jamais celles des médias français ? Une histoire de contrôle de la communication ?

Force est de constater que le côté professoral (et donneur de leçons, parfois) de Luis Enrique au PSG passe mal. Mais Paris est redevenu une équipe collective, comme il n’y en avait plus eu depuis au moins 7-8 ans. C’est à mettre à son crédit, même s’il semble parfois dans l’excès. Peut-être un passage obligatoire pour que le club de la capitale accède au sommet européen.

N’Golo Kanté menacé : « tu le quittes ou on le descend »

Tout le monde connaît la fabuleuse histoire de la carrière de N’Golo Kanté. Des matchs amateurs à Suresnes jusqu’à Caen puis l’envol à Leicester, champion d’Angleterre surprise, et enfin, un titre de champion du monde. Mais la célébrité et l’argent attirent les pires menaces.

A quelques jours du début de l’Euro pour l’Equipe de France, c’est dans les colonnes de L’Equipe puis dans l’émission L’Equipe du soir que le journaliste Thymoté Pinon raconte une triste histoire. On connaît N’Golo Kanté pour son sourire si communicatif, on connaît N’Golo Kanté pour son incessante activité sur le terrain, on connaît aussi la célèbre chanson sur N’Golo Kanté. Un chouchou. Mais on ne connaissait pas forcément son entourage si toxique.

Champion d’Angleterre à la surprise générale avec Leicester en 2016, il quitte ensuite le club pour Chelsea. Les ennuis commencent. Forcément, avec un tel transfert, les commissions d’agent sont énormes. Plusieurs millions d’euros. Et cet argent attire les convoitises. Ou les jalousies.

Thymoté Pinon raconte la suite : « Qui a son argent et qui ne l’a pas ? Des gens se sentent floués parce qu’ils n’ont pas touché le billet qu’ils espéraient toucher. C’est tout simplement un braquage, on pose une arme à feu sur le genou de N’Golo Kanté. Soit tu changes d’agent et tu viens avec nous, soit très clairement, ton agent, on va s’en occuper. »

Un an après son arrivée à Chelsea, le frère d’un de ses agents profère ces menaces. Il n’était pas rémunéré sur le deal avec Chelsea, alors que selon lui, il avait énormément travaillé pour la carrière du joueur auparavant. Une histoire corroborée par Antoine Bourlon, journaliste à France Football : « Ton agent, soit tu le quittes ou on le descend ». Les dérives du football business.

« Salaire décent » chez Michelin, l’exemple à suivre ?

Des mots forts pour un geste fort. Le PDG du groupe Michelin, Florent Menegaux, a jeté un pavé dans la mare. S’attirant les commentaires positifs de beaucoup de Français. Le fabricant de pneus a annoncé ce mercredi dans les colonnes du Parisien la mise en place d’un « salaire décent » pour ses 132 000 salariés dans le monde.

« Un salaire décent », c’est quoi ? Assez d’argent pour subvenir aux besoins essentiels d’une famille de quatre personnes. « Toutes les entreprises et institutions devraient prendre exemple ! », tweete déjà certaines personnes, ravies de cette initiative.

En moyenne, ce « salaire décent » représentera « 1,5 à 3 fois le salaire minimum du pays concerné, en France aussi », précise à l’AFP Florianne Viala, directrice de la rémunération du groupe.

Une communication très réussie de la part de Florent Menegaux. Alors même qu’aucun salarié Michelin n’est payé au Smic. Le groupe estimant son niveau insuffisant. Si cette interview a été si bien accueillie par les différents messages sur les réseaux, c’est bien parce qu’avec l’augmentation du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) en France, beaucoup de salariés se retrouvent désormais à ce niveau minimum.  

17,3 % des Français étaient au Smic en 2023 (3,1 millions de travailleurs) contre 12 % en 2021.

Dans son interview pour Le Parisien, le PDG du groupe Michelin précise que « c’est un engagement logique vis-à-vis de tous les salariés du groupe […] Vous consacrez du temps à vous développer et à développer l’entreprise et en contrepartie nous, on vous donne les moyens au minimum pour une famille de quatre individus – deux parents et deux enfants – qu’un seul salaire permette d’envisager le logement, la nourriture mais aussi le loisir, un peu d’épargne, etc. ».

Questionné sur le niveau du Smic, depuis le siège de Michelin, Florent Menegaux se montre encore plus convaincant : « Nous considérons, par exemple, que le salaire décent est de deux fois le Smic à Paris, et de + 20 % du Smic à Clermont-Ferrand ». 

Autre avancée sociale annoncée : les 132 000 salariés de Michelin bénéficieront d’ici fin 2024 d’un « socle de protection sociale universel ». Un congé maternité de 14 semaines minimum et un congé paternité de quatre semaines rémunérées à 100 %.

Des propos qui font écho au discours tenu par le Premier ministre Gabriel Attal, en début d’année, soucieux de « désmicardiser la France ».