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MEDIAS – Qui va remplacer Cyril Hanouna sur Europe 1 ?

10 émissions et puis s’en va. Le temps tout de même de faire beaucoup parler de lui et recevoir encore une fois une mise en demeure de l’Arcom. L’autorité de régulation des médias souhaitant plus de « mesure » et « d’honnêteté » concernant son traitement de « l’actualité électorale ».

Comme cela était prévu, Cyril Hanouna a débarqué sur Europe 1 pour dix émissions, afin de traiter de la campagne pour le premier tour des législatives. Et terminer sa saison à la radio plutôt qu’à la télévision.

Cyril Hanouna en vacances, il faut donc le remplacer. Comme l’actualité l’indique, ce sera une émission politique. Pour rester dans la même ligne éditoriale, Europe 1 a décidé de confier les clés de cette case horaire 16h-18h à un jeune journaliste formé à l’école Pascal Praud. Ex-stagiaire puis homme à tout faire des émissions de Pascal Praud sur CNews, Eliot Deval officie désormais en tant que joker de son mentor.

Et c’est lui qui va donc remplacer poste pour poste Cyril Hanouna. Le titre de l’émission va changer, forcément. Exit « On Marche sur la Tête », place à « Eliot Deval sur Europe 1 »Sobre et efficace ou faute de mieux ? Le brainstorming a dû fonctionner dans les salles de réunion d’Europe 1. À vous de juger. Peu importe, l’important reste le contenu.

Cette nouvelle émission poursuit dans la lignée de ce qui fonctionne à la télé sur CNews : des invités, des débats chauds et des chroniqueurs. À voir si l’Arcom trouvera encore une fois à redire sur la neutralité journalistique… À retrouver du lundi 1er au 12 juillet.

Waffen-SS : Odoul décontenancé, Europe 1 supprime la vidéo de ses réseaux sociaux

Une intervention qui sème le trouble. Sur Europe 1, en direct, un auditeur en est venu à parler avec fierté de son grand-père engagé chez la Waffen-SS, l’escadron de la mort de l’Allemagne nazie. Une intervention confuse, qui n’a pas fait réagir en plateau.

Décidément, les débuts d’« On Marche sur la Tête », la nouvelle émission de Cyril Hanouna sur Europe 1, font fortement réagir. Après les violentes attaques envers Gilles Verdez la veille, c’est au tour de Julien Odoul, député RN, d’être pointé du doigt. En cause, une séquence de ce mercredi vers 16h50 où il n’a pas su quoi dire en écoutant l’intervention étonnante d’un auditeur.

Certains internautes ont déjà dénoncé le moment en question à l’Arcom. L’autorité de régulation des médias avait pris les devants. Selon Le Parisien, Europe 1 a reçu une demande pour lui rappeler son obligation de « mesure », « d’honnêteté » et « de pluralité des points de vue » dans le traitement de l’actualité électorale dans la nouvelle émission de Cyril Hanouna, concernant les législatives.

La séquence du jour n’a pas dû plaire à l’Arcom. « Il faut que le RN cesse de s’excuser… Mon grand-père était dans la Waffen-SS. Il a été déporté. Il a ensuite été naturalisé en Juste parce qu’il a sauvé énormément de personnes. Il faut que la gauche arrête de se servir de ce prétexte de la guerre contre le RN. »

Conseil curieux quand on connaît l’histoire de la création du Front National, à l’initiative d’anciens nazis. Et histoire difficile à cerner concernant ce grand-père, à la fois tortionnaire des Juifs pendant la guerre puis sauveur de ces mêmes Juifs ?

Au moment où l’auditeur commence à parler de « son grand-mère dans la Waffen-SS », Julien Odoul lance un regard interrogateur. Cyril Hanouna tente lui aussi de comprendre où l’auditeur veut en venir : « On avait mal compris, il a été déporté, d’accord ? ». Mais quand l’auditeur s’enfonce dans ses explications, sans mettre à mal les horreurs de la seconde guerre mondiale, personne en plateau ne relève. Une histoire trop peu détaillée pour être compréhensible. Les raccourcis ont suffi à semer le trouble.

« Il faut que le Rassemblement National arrête de se plier contre la ‘doctrat’ de la gauche (sic), qui leur dit quoi faire, quoi penser, de quoi s’excuser. » Et Julien Odoul fait mine d’acquiescer. Une sorte d’approbation du visage qui a fait bondir bon nombre d’internautes, notamment sur X.

Le direct est parfois traître et encore plus en radio. Cyril Hanouna passe alors à la suite de l’émission. Et malheureusement personne ne revient sur cette intervention aussi confuse que déconcertante.

CNews condamné, Lejeune (JDD) s’emporte contre l’Arcom

Nouveau rebondissement dans l’affaire des propos de Geoffroy Lejeune (JDD) sur CNews. Condamnée à payer 50 000 euros d’amende, la chaîne d’informations n’a pas commenté le sujet. Mais le principal protagoniste de l’affaire vient de poster une vidéo pour dénoncer la façon de faire de l’Arcom.

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) n’a pas aimé la petite phrase de Geoffroy Lejeune. Réagissant à un sondage proposé dans « L’Heure des Pros » sur CNews, l’éditorialiste et directeur du Journal du Dimanche n’a pas supporté la sanction.

Questionné au sujet de la montée grandissante de l’antisémitisme en France, l’homme fort du JDD a souhaité l’expliquer par la montée de « l’immigration arabo-musulmane » en France.

« 91% des Juifs ont subi un acte d’antisémitisme » (sondage Ifop pour Le Parisien)

Quelle est la cause de l’antisémitisme ? Selon lui, « ce sondage montre une des conséquences de l’immigration arabo musulmane, comme une partie du trafic de drogues, comme la surpopulation carcérale, comme l’abaya, comme tout ça… » Une déclaration qui avait déclenché certaines moues dubitatives en plateau.

Sur les réseaux sociaux, ces propos totalement clivants génèrent donc un affrontement d’idées et de façons de penser. On peut lire des « tu as raison », comme des « victimisation » ou encore « T’as été sanctionné parce que c’est faux, et que c’est de l’incitation à la haine raciale ».

Dans cette nouvelle vidéo d’auto-défense, Geoffroy Lejeune se montre très étonné par l’amende infligée par l’Arcom. 

« Ce que vous ne savez pas, c’est qu’il y a eu une procédure auprès d’un rapporteur indépendant auprès de qui j’ai justifié ces propos. Je les ai étayé, avec des chiffres, avec des rapports. Et cette justification était incontestable ».

Poursuivant : « L’Arcom a décidé contre l’avis du rapporteur de sanctionner ces propos. D’autant qu’il s’agissait d’une frappe d’une banalité confondante. » Ce qui selon lui « remet en cause la liberté d’expression ».

La chaîne France 24 finalement pas menacée de fermeture ?

C’est le sujet de discussions numéro 1 dans les couloirs de France 24 depuis hier. À Issy-les-Moulineaux, l’inquiétude demeure. Le rapporteur de la mission sur le service public et président de la commission sur l’attribution des fréquences TNT avait laissé entendre que France Info allait remplacer France 24. Avant de rétropédaler ce matin.

Invité de « Télématin » sur France 2, ce mardi, le député Quentin Bataillon fait machine arrière. Ou tout du moins, il rassure la rédaction de France 24.  Selon lui, la marque et les fréquences de France 24 resteront en vie.

Le député Renaissance avait d’abord insisté au micro de France Info pour « pousser » la chaîne d’information « à l’international », poursuivant : « pour remplacer éventuellement France 24 et avoir cette attraction nationale et internationale ». Les mots avaient été clairs. Même s’il fallait pour cela attendre « une réforme structurelle ».

Levée de boucliers, messages sur les réseaux sociaux, en moins de 24 heures, les journalistes s’organisent pour mener la fronde anti-Bataillon. Notamment Vanessa Burggraf, directrice de France 24, elle aussi surprise de cette annonce : « Remplacer quatre chaînes d’information en français, en anglais, en arabe et en espagnol, conçues pour des audiences internationales ? Monsieur Quentin Bataillon, c’est méconnaître nos spécificités. Heureusement, ce n’est pas le projet de l’Etat actionnaire qui mesure l’importance de France 24 ! ».

Face au tollé, Quentin Bataillon joue l’apaisement. Sur France 2, il n’hésite pas à se contredire : « Ce n’est pas supprimer une chaîne ! Au contraire, c’est pouvoir mettre en commun les équipes et mettre en commun les moyens. Ça veut dire qu’à aucun moment on remet en question la marque et les fréquences de France 24. Ils sont connus et reconnus pour leur expertise internationale et leurs réseaux ».

De quoi convaincre la rédaction de France 24 ? Il précise : « Ce n’est même pas une fusion des rédactions. C’est une mise en commun des rédactions. Il faut qu’on puisse puiser dans leurs expertises. » Alors, plutôt fusion ou « mise en commun » des rédactions ? Il va falloir préciser les définitions de ces termes. Tout cela reste très ambigu. Et maladroit.