Drôle de soirée du Ballon d’Or, ce lundi au théâtre du Châtelet à Paris. Les stars du Real Madrid ont boycotté l’événement, ne se rendant finalement pas sur place en signe de protestation. En effet, à la surprise générale, c’est le milieu de terrain de Manchester City et de l’équipe nationale espagnole, Rodri, qui remporte le trophée.
Pour certains, c’est anti-football de décerner un trophée à une individualité, généralement un attaquant. Pour d’autres, c’est la soirée strass et paillettes où il faut se montrer.
À l’arrivée, on retiendra surtout le courroux des Madrilènes, absents car furieux de ne pas voir le trophée remis entre les mains du Brésilien Vinicius Junior. Ainsi, dés cet après-midi, les fuites ont eu lieu un peu partout sur les réseaux sociaux.
Pour une fois, ce n’est pas un attaquant qui l’emporte. Sacrilège pour le camp du Real, en bisbille avec l’UEFA suite à la volonté du club de créer la Super Ligue.
Malgré ses 26 buts, 11 passes décisives, la Liga et la Ligue des Champions, le Brésilien est hors course. Déception totale pour ce joueur qui porte fièrement la lutte contre le racisme dans les stades. Il n’apparaît que sur la deuxième marche du podium.
Il pourra se consoler avec les félicitations de Cole Palmer, le joueur anglais de Chelsea, le considère comme « le meilleur joueur du monde » et il le dit publiquement.
L’ex-gloire du football Clarence Seedorf a mis les pieds dans le plat en marge de la cérémonie : « Il semble y avoir quelque chose de non résolu entre le Real Madrid et l’UEFA et c’est dommage, les choses doivent se séparer.« Le Ballon d’Or serait donc sous influence ?
Un autre madrilène, Jude Bellingham, figure à la 3e place du classement, ce qui a aussi pu finalement enlever des voix cruciales à Vinicius…
Quant à Dani Carvajal, le latéral droit du Real Madrid qui a tout gagné et tout bien fait la saison dernière, il ne pourra jamais faire mieux. Mais ce n’est visiblement pas suffisant pour remporter le Ballon d’Or. Dommage, il l’aurait mérité.
Les votants, répartis dans tous les pays du monde, ont élu l’Espagnol Rodri, meilleur joueur et vainqueur de l’Euro. À défaut d’avoir gagné la Coupe d’Europe.
De même, étonnant de voir Lautaro Martinez, vainqueur de la Serie A, de la Copa America (et meilleur buteur), auteur de 35 buts la saison dernière, ne pas apparaître dans le top 5.
Encore une fois, le vote aura été très marketing, très politique et peu footballistique. Peu de votants regardent visiblement toutes les rencontres…
Chez les femmes, Natalie Portman a remis son second trophée consécutif à Aitana Bonmati.
Emiliano Martinez remporte le trophée Yachin de meilleur gardien, alors que sans surprise, le Barcelonais Lamine Yamal obtient le titre de meilleur jeune joueur.
