Le ministre de l’Information des nouvelles autorités syriennes, Mohamed al-Omar, a annoncé vouloir œuvrer pour une presse libre et garantir la liberté d’expression, après des décennies de censure sous le régime de Bachar el-Assad. Cette déclaration intervient dans un contexte de transition, après la prise de Damas par la coalition de groupes armés menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) le 8 décembre dernier.
Lors d’une conférence de presse tenue le 31 décembre, Mohamed al-Omar a assuré que les journalistes ayant travaillé sous l’ancien régime pourraient retrouver leurs postes, tout en promettant de ne pas transformer les médias en outils de propagande. « Nous travaillons à reconstruire un paysage médiatique syrien libre, objectif et professionnel », a-t-il déclaré.
Le ministre a également annoncé vouloir réduire la bureaucratie et faciliter le travail des médias étrangers, auparavant entravés par des restrictions strictes. Il a rappelé la volonté des nouvelles autorités de punir les journalistes ayant participé activement à la propagande du régime déchu, tout en ouvrant un dialogue avec les professionnels syriens pour bâtir une presse reflétant la diversité culturelle et les aspirations du peuple.
Cette prise de position s’inscrit dans une série de gestes destinés à rassurer les minorités syriennes et les délégations internationales qui se succèdent à Damas depuis la chute du régime Assad. Le ministre ambitionne de faire des médias un vecteur de rapprochement entre l’administration de transition et la population.