Après plusieurs années d’inflation, les prix en grande distribution ne devraient plus augmenter en 2025. C’est ce qu’annoncent les enseignes, après la conclusion des négociations annuelles avec les fournisseurs agro-industriels. Une quasi-stabilité des tarifs a été obtenue, affirme Layla Rahhou, déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD).
Ces discussions, parfois tendues, se sont achevées le 1er mars, avec une critique adressée aux grandes multinationales, accusées d’avoir joué la montre pour retarder les accords. Malgré tout, les consommateurs peuvent espérer un répit après la flambée des prix des dernières années.
Derrière cette stabilité, une réglementation clé : le seuil de revente à perte (SRP+10), imposé depuis 2018 par les lois Egalim. Ce dispositif empêche les supermarchés de vendre à perte et impose une marge minimale de 10 % sur certains produits. Si son objectif était de garantir un revenu décent aux agriculteurs, l’UFC-Que Choisir dénonce un effet pervers, estimant qu’il a surtout coûté plusieurs milliards d’euros aux consommateurs sans réel impact sur le revenu agricole.
Malgré ces critiques, le SRP+10 devrait être prolongé pour trois à quatre ans, a confirmé Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement. Une révision plus large des lois Egalim est également prévue d’ici l’été. Les prix resteront-ils réellement stables sur l’année ? Rien n’est encore certain, mais la grande distribution semble décidée à rassurer les consommateurs.