Le célèbre site mégalithique de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, continue de dévoiler ses mystères. Une étude récente publiée dans Archaeology International propose une nouvelle interprétation de ce monument préhistorique, érigé entre 3 000 et 2 300 ans avant J.-C. Contrairement aux hypothèses traditionnelles évoquant un observatoire astronomique ou un sanctuaire religieux, Stonehenge aurait servi de lieu de rassemblement pour les peuples de l’âge de pierre en Grande-Bretagne. Chaque pierre du site symboliserait une région ou une identité culturelle spécifique, traduisant ainsi un effort collectif pour unir des communautés disparates.
Une origine diversifiée des mégalithes
L’une des découvertes majeures qui soutient cette théorie est l’analyse de l’origine des pierres constitutives du site. La pierre centrale, pesant six tonnes, a été identifiée comme provenant du nord-est de l’Écosse, à plus de 750 kilomètres de Stonehenge. Les pierres bleues du cercle intérieur viennent du Pays de Galles, à 225 kilomètres, tandis que les blocs du cercle extérieur proviennent des environs immédiats, à moins de 20 kilomètres. Cette diversité géographique témoigne de l’ampleur et de la coordination nécessaire pour transporter et ériger ces mégalithes, renforçant l’idée d’un projet collectif de grande envergure.
Un lieu de rassemblement culturel et politique
Selon le professeur Mike Parker Pearson, auteur principal de l’étude, Stonehenge aurait été conçu pour célébrer l’unité politique et culturelle de ces communautés. Cette hypothèse est corroborée par des vestiges découverts à Durrington Walls, un site voisin, où des rassemblements festifs impliquant des personnes venues de toute la Grande-Bretagne ont été mis en évidence. Ces découvertes récentes enrichissent notre compréhension de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, confirmant qu’il était bien plus qu’un simple alignement de pierres, mais un symbole puissant d’unité et de collaboration à une époque lointaine.