Stéphane Ravier veut faire la paix avec le RN

22 novembre, 2024 / Marie Falicon

Parti rejoindre Eric Zemmour aux présidentielles 2022, il clame —dans un entretien attribué à Valeurs Actuelles— sa volonté d’enterrer pour de bon la hache de guerre avec le Rassemblement national. 

Aller de l’avant dans l’intérêt des Marseillais 

« Face à ce qui pend au nez de mes enfants, de mon petit-fils et de tous les enfants de Marseille, l’avenir extrêmement inquiétant que nous réserve la gauche en cas de victoire, il faut savoir tourner la page. Je préfère laisser cet épisode derrière moi, dans l’intérêt de Marseille pour 2026 et de la présidentielle de 2027. » confie Stéphane Ravier. 

Depuis les législatives anticipées, le sénateur des Bouches-du-Rhône fait le choix de l’indépendance pour se concentrer sur son micro-parti local « Marseille d’abord » : 

« Je suis candidat pour participer à une coalition de la droite (…) La guerre ne doit pas être menée entre nous [avec le RN] mais avec la gauche qui discute actuellement avec la France insoumise. »

L’objectif ? Rassembler le plus largement possible face au danger de l’extrême-gauche. 

Parmi les vingt députés La France Insoumise élus dès le premier tour des législatives 2024, deux ont regagné les 4e et 7e circonscriptions des Bouches-du-Rhône : les très médiatiques Manuel Bompard et Sébastien Delogu, suivis de leur collègue Hendrik Davi au second tour dans la 5e circonscription du département. Alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon gagne du terrain dans les quartiers de la cité phocéenne, Stéphane Ravier entend bien défendre ses habitants des perspectives d’une mairie à gauche pour 2026.

« Le moment est venu d’envoyer un message aux Marseillais qui me demandent quand je me réconcilierai avec le RN. Ils me reconnaissent dans la rue, ils savent que je suis avec eux au quotidien, que je n’ai pas changé d’idées. » 

Si l’union fait la force, Jordan Bardella, Marine Le Pen et Franck Allisio accepteront-ils la main tendue ?