Soutien sans participation : la stratégie de la droite républicaine selon Brice Hortefeux
Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur (2009-2011), s’est exprimé ce dimanche dans le JDD pour défendre la stratégie de la droite républicaine. Selon lui, la ligne fixée par Laurent Wauquiez, qui consiste à soutenir certaines mesures sans participer au gouvernement, est claire et justifiée. Il met en garde contre les « combinazioni d’arrière-salle » et les accords non transparents, affirmant que la droite républicaine soutiendra ce qui est utile au pays et s’opposera au reste. Hortefeux reste critique envers les consultations répétées d’Emmanuel Macron, qu’il juge peu productives.
Position face à Nicolas Sarkozy et à la situation politique actuelle
Concernant Nicolas Sarkozy, Hortefeux précise qu’il n’y a pas de désaccord, affirmant que l’ancien président est davantage préoccupé par la dégradation de la position de la France que par la participation de la droite au gouvernement. Il rappelle qu’Emmanuel Macron a déjà eu deux occasions de tendre la main à la droite, mais qu’il a choisi de ne pas le faire, se retrouvant aujourd’hui avec une marge de manœuvre limitée.
La droite républicaine et le contexte institutionnel
Bien que la droite non-ciottiste soit en position délicate à l’Assemblée, Hortefeux souligne que, collectivement, les députés et sénateurs républicains forment la première force parlementaire. Il évoque l’exemple de Valéry Giscard d’Estaing, élu président en 1974 malgré un groupe parlementaire modeste, pour rappeler qu’avec un groupe structuré et un leader, tout est possible. Concernant les institutions de la Ve République, il les juge suffisamment solides pour permettre à Emmanuel Macron de gouverner malgré la complexité actuelle.
Réflexions sur la proportionnelle et la société civile
Sur la question de l’adoption de la proportionnelle, Hortefeux se montre prudent. Il insiste sur l’importance de maintenir un lien fort entre l’élu et l’électeur, avertissant que la proportionnelle pourrait affaiblir ce lien. Enfin, il exprime des réserves quant à la nomination d’une personnalité de la société civile à un poste clé, estimant qu’une telle personne, sans expérience parlementaire, pourrait compliquer plutôt qu’améliorer la situation actuelle.