Sophie Binet refuse d’avoir un gouvernement de « martyrs » qui « tombe au bout de trois semaines »

Entrevue 1

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a pris position ce mercredi sur RTL concernant la situation politique actuelle. Elle a réagi à une tribune collective publiée dans Le Monde, qu’elle a co-signée, appelant les forces de gauche à prendre leurs responsabilités après les législatives, alors que la France attend toujours la formation d’un nouveau gouvernement.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/16/dirigeants-du-nouveau-front-populaire-soyez-a-la-hauteur-des-espoirs-et-des-attentes-de-la-population_6251122_3232.html

« On n’a pas besoin d’un gouvernement de martyrs qui tombe au bout de trois semaines. On a besoin d’un gouvernement pour diriger le pays dans la durée, pour mettre en place une vraie politique industrielle, pour revitaliser les services publics », a affirmé Sophie Binet. Elle insiste sur la nécessité d’un gouvernement stable et durable pour répondre aux urgences sociales et économiques du pays.

Interrogée sur le positionnement de la CGT, souvent perçu comme allant au-delà de son rôle traditionnel de syndicat, Sophie Binet a défendu la mobilisation pour faire entendre les exigences sociales des salariés. La CGT soutient l’initiative de la CGT-Cheminots qui appelle à une mobilisation autour de l’Assemblée Nationale ce jeudi 18 juillet.

Dans la tribune du Monde, Sophie Binet et les autres signataires appellent à changer « le rapport de force pour les salariés ». Elle a également abordé la possibilité de grèves pendant les Jeux olympiques, soulignant que pour éviter ces mouvements, il est nécessaire de négocier. Concernant les risques de grève dans le secteur ferroviaire cet été, elle a déclaré : « Je pense qu’il y aura comme chaque été des trains pour partir en vacances. »

La secrétaire générale de la CGT a également alerté sur plusieurs dossiers critiques, notamment la privatisation en cours du fret ferroviaire et la suppression du train des primeurs reliant Perpignan à Rungis. Elle a évoqué la situation de la société Milee, distributeur de publicités, où 10.000 emplois sont en jeu, ainsi que celle de la verrerie Duralex placée en redressement judiciaire.

Hector M.

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