Sondage : la plupart des personnalités du NFP voient leur cote de popularité baisser malgré leur victoire aux législatives
Les personnalités de gauche, malgré leur succès aux élections législatives, voient leur popularité décliner, selon un récent sondage Elabe pour « Les Échos ».
Une chute de popularité marquée
Pour le Nouveau Front populaire (NFP), ce premier test de popularité n’est pas encourageant. Le sondage révèle que les figures majeures de la coalition de gauche perdent du terrain. Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, subit une baisse de 13 points dans l’opinion.
François Ruffin, député de la Somme et ancien membre du parti de Jean-Luc Mélenchon, voit sa cote de popularité chuter de 11 %, recueillant 45 % de réponses positives. François Hollande, revenu en politique comme député de Corrèze, enregistre une baisse de 14 points, tombant à 43 % d’avis favorables.
Fabien Roussel en tête, Lucie Castets à la traîne
Fabien Roussel, malgré une baisse de 8 points, reste le mieux placé avec 51 % d’image positive. Il est suivi de près par Raphaël Glucksmann, eurodéputé PS-Place publique, qui perd 10 points et obtient 49 % d’avis positifs.
Lucie Castets, choisie par le NFP pour Matignon et peu connue du grand public, reçoit 15 % de réponses positives et 33 % d’avis défavorables, selon le sondage.
Analyse des résultats
Bernard Sananès, président de l’institut de sondage Elabe, explique cette baisse par le manque de consensus rapide du NFP sur un candidat pour Matignon. « Le NFP a mis du temps à se mettre d’accord sur un nom pour Matignon, ce qui explique les baisses de popularité », analyse-t-il.
Fabien Roussel et Raphaël Glucksmann se démarquent par leur image positive au-delà de leur camp politique, tandis que les Insoumis restent cantonnés à leur base. Glucksmann a notamment tiré avantage de son rôle lors des européennes et de sa discrétion pendant les tractations pour Matignon.
Lucie Castets, confrontée pour la première fois à l’opinion publique, se retrouve en bas de classement. Bernard Sananès attribue cela à son manque de notoriété : « Il y a quinze jours, elle n’avait pas encore fait une seule matinale. Elle a été surexposée en quelques jours et n’est pas encore connue de tous les Français. Plus d’un sondé sur deux ne s’est pas prononcé à son sujet. »
Cependant, il note que « sur l’électorat de gauche, elle a déjà 20 points d’opinions négatives. Ce n’est pas négligeable et cela témoigne d’une déception ».
Alice Leroy