Alors que l’examen du projet de finances pour 2025 commencera le 21 octobre prochain et que le budget sera voté les 29 octobre et 19 novembre à l’Assemblée nationale, la dette de la France est au cœur du débat politique. Il faut dire qu’au deuxième trimestre 2024, cette dette a atteint un niveau record puisqu’elle s’élevait à 3 228,4 Md€, selon les chiffres de l’Insee. Une situation qui peut potentiellement emmener la France dans une crise très dure des finances publiques imposant des mesures drastiques de redressement, ce qui n’est pas sans rappeler ce qu’a connu la Grèce entre 2008 et 2012.
Un sondage réalisé par Cluster 17 pour nos confrères du Point montre que les Français commencent à prendre conscience de la menace qui pèse sur leur économie et s’inquiètent de plus en plus de cette situation.
D’après ce sondage, 77% des Français considèrent la dette publique comme « très élevée ».
Parmi les clusters, Les Centristes, Les Conservateurs, et Les Libéraux sont quasiment unanimes sur le fait que la dette est très élevée (95% ou plus).
Globalement, le niveau de la dette préoccupe un peu moins les électeurs de gauche. De même si 81% expriment de « l’inquiétude » quant au niveau de la dette, ce sentiment est nettement plus répandu à droite de l’électorat.
Environ 70% des électeurs de droite et d’extrême droite disent même ressentir « beaucoup » d’inquiétude tandis que chez les électeurs de Yannick Jadot et de Jean-Luc Mélenchon, ce sentiment n’est partagé que par 20 à 35% des sondés.
Enfin, les cohortes les plus jeunes sont les moins inquiètes : 68% des 25-34 ans contre 88% des plus de 75 ans.
Concernant les solutions, les Français sont partagés sur les réponses à apporter :
La mesure la plus plébiscitée par les Français est la taxation des Français les plus aisés : 62% des sondés la souhaitent et 42% la citent en première solution. Elle est logiquement surtout défendue par les électeurs de gauche (79% des électeurs LFI, 69% des électeurs écologistes) et tout de même par un tiers des électeurs lepénistes.
Les électeurs de Renaissance sont très partagés sur les réponses à apporter : 24% réclament la réduction du nombre de fonctionnaires, 23% une taxation des plus aisés et 19% la réduction des aides sociales.
Enfin, la plupart des autres pistes sont assez nettement rejetées par l’électorat : 10% seulement se disent en faveur d’une hausse de l’impôt sur les sociétés, 8% souhaitent réduire le budget des services publics et à peine 2% de sondés souhaitent augmenter les impôts des particuliers.