L’Arabie saoudite accueille ce dimanche un sommet réunissant des diplomates européens et du Moyen-Orient pour discuter de l’avenir de la Syrie après la chute de Bachar al-Assad. Deux réunions sont prévues : l’une entre pays arabes et l’autre incluant des représentants de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Turquie, et des Nations unies. Cette rencontre vise à évaluer le soutien à apporter au nouveau gouvernement syrien et la possibilité d’une levée progressive des sanctions internationales.
Depuis la prise de pouvoir par les rebelles islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), la Syrie est dirigée par un gouvernement de transition. Ces nouvelles autorités, sous la direction d’Ahmad al-Chareh, réclament la levée des sanctions économiques imposées en réponse à la répression des manifestations de 2011. Plusieurs capitales, notamment Washington, se montrent prudentes, attendant des progrès concrets avant d’alléger les sanctions.
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, et la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, ont exprimé une ouverture à un assouplissement des sanctions si des avancées tangibles sont observées, notamment dans la protection des minorités. L’Allemagne a également annoncé une aide humanitaire supplémentaire de 50 millions d’euros pour soutenir la population syrienne.
Le sommet met en lumière la volonté de l’Arabie saoudite de jouer un rôle de premier plan dans la reconstruction de la Syrie. Après avoir rétabli ses relations avec Damas en 2023 et favorisé le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, Riyad cherche à accroître son influence régionale tout en maintenant une position prudente vis-à-vis des nouvelles autorités syriennes.
Cette initiative saoudienne s’inscrit dans une dynamique régionale où plusieurs pays, tels que la Turquie et le Qatar, ont déjà rétabli leurs relations avec Damas. La question centrale reste de savoir jusqu’où Riyad est prête à aller pour soutenir la reconstruction syrienne, en tenant compte des sanctions encore en place et des défis posés par la stabilité de la région.