À quelques semaines des premiers départs en vacances de printemps, l’inquiétude monte chez les usagers du rail. Le syndicat Sud Rail a déposé un préavis de grève visant les chefs de bord – autrement dit les contrôleurs – pour tous les week-ends compris entre le 17 avril et le 2 juin. Ce calendrier couvre non seulement les congés de Pâques, mais aussi les très attendus ponts de mai, période de forte affluence sur les lignes.
La mobilisation envisagée s’inscrit dans une contestation plus large. Les contrôleurs dénoncent une gestion de plus en plus chaotique de leurs plannings. Horaires modifiés au dernier moment, nouveaux logiciels perturbant les affectations sans préavis, pression constante sur la productivité : le cocktail est explosif selon Sud Rail, qui accuse la direction de « faire le choix du conflit et de la stigmatisation » du personnel de bord.
Le préavis, déposé à titre national, prévoit une grève chaque week-end, du jeudi soir (19h) au lundi matin (8h), période stratégique pour les déplacements loisirs.
Côté SNCF, on tempère. L’entreprise rappelle que tous les préavis ne débouchent pas nécessairement sur une grève. « Il y a eu plusieurs préavis ces derniers mois sans impact réel sur les circulations », assure-t-on, tout en soulignant qu’un dialogue est en cours. Mais dans les coulisses, les discussions s’annoncent tendues. Le syndicat Sud Rail parle d’un mépris croissant pour les conditions de travail, et promet de « consulter ses équipes militantes » pour décider de la suite du mouvement. Pour les voyageurs, l’incertitude demeure. Alors que la saison des longs week-ends approche, la SNCF pourrait bien vivre une nouvelle séquence sociale à haut risque.