Shannon Seban, candidate Renaissance aux législatives dans la 10e circonscription du Val-de-Marne, a déposé plainte ce lundi pour injure raciste. Elle affirme avoir été traitée de « sale sioniste » lors d’une fête populaire dimanche à Ivry-sur-Seine. Élue municipale à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Seban évoque des actes « d’outrage », « d’injure publique » et de « violence sans incapacité » basés sur la race, l’ethnie, la nation ou la religion.
Seban raconte avoir été prise à partie par deux hommes arborant un drapeau palestinien, avant que la situation ne dégénère avec une foule d’environ plusieurs dizaines de personnes. « Ils m’ont hurlé dessus ‘dégage sale sioniste’, c’était d’une violence inouïe », a-t-elle confié à l’AFP, ajoutant que des élus locaux étaient présents parmi ses agresseurs.
Accusations contre des militants de La France insoumise
La candidate Renaissance, qui se présente face à Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, a accusé des militants de La France insoumise d’être impliqués dans cette agression. « Ces gens-là sont des militants de La France insoumise », a-t-elle déclaré, soulignant que la pression exercée par la foule l’a contrainte à quitter les lieux par souci de sécurité personnelle.
Réactions et contestations
Les avocats de Shannon Seban, François Zimeray et Jessica Finelle, ont dénoncé cette agression comme le résultat d’un « déchaînement antisémite érigé en stratégie électorale ». Ils insistent sur la gravité des faits et la nécessité d’une réponse judiciaire appropriée.
Philippe Bouyssou, maire d’Ivry-sur-Seine, s’est dit « très étonné » par ces accusations. Bien qu’absent lors de l’incident, il affirme, après avoir visionné des vidéos et consulté des témoins, qu’à aucun moment Seban n’a été insultée de la sorte. Selon Bouyssou, le parti Renaissance a refusé d’utiliser le stand mis à sa disposition lors de la fête, ce qui, selon lui, relève d’une « instrumentalisation honteuse » visant à provoquer un incident.
Contexte politique tendu
Cette plainte intervient une semaine après que Mouayad Mnemoi, suppléant de Shannon Seban, ait lui-même été victime de « propos racistes », « intimidations » et « pressions ». La situation reflète le climat tendu entourant cette campagne électorale, où les accusations de racisme et de violences politiques se multiplient.
Les élections législatives dans le Val-de-Marne se dérouleront le 30 juin, et les résultats seront suivis de près compte tenu des tensions actuelles.