Série d’exécutions à morts aux États-Unis : 14 condamnés en 2024

21 septembre, 2024 / Entrevue

Ce vendredi 20 septembre 2024, Freddie Owens, un homme de 46 ans condamné pour le meurtre d’une caissière en 1999, a été exécuté en Caroline du Sud. Il s’agit de la première exécution dans cet État depuis 2011. Owens a été déclaré mort à 18h55 (heure locale) après avoir reçu une injection létale, un mode d’exécution qui reste le plus utilisé aux États-Unis. Cette exécution marque le début d’une série de cinq condamnations à mort prévues en moins d’une semaine dans différents États du pays.

Freddie Owens avait été reconnu coupable du meurtre d’Irene Graves, une caissière et mère de trois enfants, tuée lors du braquage d’une supérette pendant la nuit d’Halloween en 1997. Ce soir-là, deux hommes masqués avaient attaqué l’établissement, et Owens avait été identifié comme l’un des assaillants. Il avait également été condamné pour le meurtre d’un codétenu plus tard.

Cependant, Owens a toujours maintenu son innocence dans le meurtre de Graves. Steven Golden, l’autre homme condamné dans cette affaire à 28 ans de prison, a depuis rétracté son témoignage, affirmant qu’Owens n’était pas son complice lors du braquage. Malgré ce revirement, les recours juridiques de dernière minute d’Owens ont été rejetés, et le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, n’a pas commué sa peine.

Cette exécution porte à 14 le nombre total de personnes exécutées aux États-Unis en 2024. Alors que la peine de mort a été abolie dans 23 États américains, d’autres continuent de pratiquer cette méthode, bien que six États, dont la Californie et la Pennsylvanie, aient instauré un moratoire sur les exécutions.

Parmi les exécutions imminentes, celle d’Alan Miller, prévue en Alabama le 26 septembre, sera réalisée par inhalation d’azote, une méthode controversée qui sera utilisée pour la première fois dans le monde. Cette technique a été comparée à de la torture par les Nations Unies.

Malgré la controverse croissante autour de la peine capitale, les États-Unis continuent de recourir à ce châtiment dans plusieurs juridictions, faisant face à un débat national et international sur les droits humains et la justice.