Série d’agressions homophobes sur l’A75 : cinq jeunes en attente de procès

Entrevue 1

Après une enquête minutieuse de dix mois, les forces de l’ordre ont réussi à interpeller cinq jeunes hommes, âgés de 20 à 23 ans, pour une série d’agressions homophobes perpétrées sur l’aire du Cézallier sur l’autoroute A75. Ce lieu est notoirement connu comme un point de rencontre pour la communauté homosexuelle locale.

Les suspects, qui ont été arrêtés entre le 20 et le 21 août 2024 dans les villes de Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme) et Sainte-Florine (Haute-Loire), ont admis lors de leur garde à vue avoir ciblé des automobilistes qu’ils soupçonnaient d’être homosexuels. Selon les déclarations, ces actes étaient une forme de « divertissement » pour eux, révélant ainsi une facette sombre de la violence gratuite sur les routes françaises.

Un des incidents les plus graves rapportés par Le Parisien implique des tirs de mortiers d’artifice suivis d’une agression physique sur une victime qui avait tenté de fuir ses assaillants. Ce modus operandi, qualifié de « guet-apens planifié » par l’association SOS Homophobie, a déclenché une vaste opération de surveillance et de filatures par la brigade d’Issoire, culminant avec l’arrestation des jeunes hommes.

Malgré la gravité de leurs actions, les agresseurs ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire en raison de leur absence de précédents judiciaires et de leurs aveux rapides. Leur procès est prévu pour octobre 2025 au tribunal de Clermont-Ferrand, où ils seront jugés pour cinq cas de violences aggravées et dégradations de biens.

L’affaire a suscité une large indignation, tant au sein des communautés locales qu’au niveau national, avec de nombreux appels à une réponse judiciaire ferme pour dissuader de telles violences à l’avenir. Les défenseurs des droits LGBTQ+ espèrent que ce cas servira de catalyseur pour renforcer la protection et la sécurité de toutes les minorités sur les routes et aires de repos en France.

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