Serge Lasvignes, qui a dirigé le Centre Pompidou de 2015 à 2021 après une carrière au sein de l’administration publique, est mort à l’âge de 70 ans. Son successeur, Laurent Le Bon, a salué dans un communiqué un “serviteur de l’État exceptionnel empreint de culture universelle”, rendant hommage à “un président passionné, respecté et apprécié de tous”.
D’abord secrétaire général du gouvernement pendant près de dix ans sous les présidences de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, il avait été nommé à la tête du Centre Pompidou en 2015, un choix qui avait surpris les milieux culturels en raison de son absence d’expérience dans la gestion artistique. Pourtant, au fil des années, il a su imposer sa vision, mettant en avant l’ouverture du musée à un public plus large et défendant des projets ambitieux comme la rénovation du bâtiment et le développement du Centre Pompidou-Metz.
Rachida Dati a salué un “grand défenseur des intérêts culturels et de la sécurité de notre pays”, tandis que Valérie Pécresse a rappelé son rôle dans le projet du futur Centre Pompidou francilien à Massy, prévu pour 2026. Après son départ du Centre Pompidou en 2021, il avait pris la présidence de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), où il supervisait les actions des services de renseignement français.
Mort des suites d’une longue maladie, il laisse derrière lui le souvenir d’un haut fonctionnaire engagé et d’un dirigeant qui a contribué à façonner l’avenir du Centre Pompidou, alors que l’institution s’apprête à fermer pour cinq ans de travaux de rénovation.