Face à Jean-Jacques Bourdin sur Sud radio ce jeudi matin, sébastien Delogu, député de La France Insoumise (LFI) des Bouches-du-Rhône, a vivement réagi aux critiques émises par François Ruffin, anciennement affilié à LFI. Ruffin, dans son dernier livre, accuse la direction de LFI d’avoir délaissé les « campagnes » populaires pour se concentrer sur les « quartiers ». Cette charge a provoqué l’indignation de plusieurs insoumis, dont Jean-Luc Mélenchon, qui a déclaré qu’il ne fallait pas « perdre de temps à aller voir les fachos plutôt que d’aller voir les abstentionnistes ».
Sébastien Delogu a qualifié les propos de Ruffin d’« absolument pitoyables » et l’a accusé de vouloir constamment s’attaquer à la gauche. Il a critiqué le député de la Somme pour son absence lors de la marche contre l’islamophobie, rappelant que Ruffin avait choisi de regarder un match de football ce jour-là.
Le député marseillais a également été la cible de moqueries cette semaine après avoir lu de manière hésitante un texte en commission des finances à l’Assemblée nationale. Il s’est défendu en expliquant qu’il était simplement fatigué, ce qui l’a amené à faire des erreurs de lecture. Loin de s’excuser, il a dénoncé les attaques dont il est régulièrement victime, notamment de la droite et de l’extrême droite. Selon lui, ces critiques visent ce qu’il représente, à savoir un « enfant des quartiers Nord » de Marseille, issu des « gens d’en bas ». Il s’interroge également sur les implications de cette polémique : « Cela signifie-t-il que les gens qui ne savent pas lire, qui n’ont pas fait d’études, n’ont pas leur place dans la société ? »
Il a également exprimé son mépris pour plusieurs personnalités politiques et médiatiques qu’il qualifie d’« ordures », comme Patrick Balkany, Julien Odoul, Cyril Hanouna, et Jean Messiha. À la question de savoir s’il envisage de se présenter à la mairie de Marseille, l’élu insoumis a laissé entendre qu’il réfléchissait déjà à cette possibilité. Pour Sebastien Delogu, les attaques sur son apparence et ses erreurs de lecture sont symptomatiques d’un rejet plus large des classes populaires dans la sphère politique.