Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National (RN), a vivement critiqué Emmanuel Macron, l’accusant d’avoir semé « un bazar monumental » dans le paysage politique français. Invité ce mardi 27 août sur dans Bonjour la matinale de TF1, Chenu a reproché au président de la République d’avoir précipité le processus de dissolution et de préparation des élections législatives, pour ensuite plaider en faveur de la « stabilité institutionnelle ». Selon Chenu, cette incohérence de la part de Macron a plongé le pays dans le chaos.
En parallèle, Chenu a précisé les conditions que le RN impose pour soutenir le prochain Premier ministre. Le parti se montre intransigeant : tout gouvernement ne répondant pas à leurs exigences, notamment en matière d’immigration, de sécurité et de pouvoir d’achat, sera systématiquement censuré par leurs députés. Chenu a été clair : « Si ces conditions ne sont pas remplies, nous censurerons. »
Ces déclarations interviennent dans un contexte où le RN se positionne fermement contre un éventuel gouvernement issu du Nouveau Front Populaire (NFP), un regroupement de gauche mené par La France Insoumise. Chenu et d’autres figures du RN, comme Jordan Bardella et Marine Le Pen, ont exprimé leur refus catégorique de soutenir un gouvernement de gauche, accusant Jean-Luc Mélenchon de tirer les ficelles dans l’ombre. Selon eux, même si des ministres « insoumis » ne sont pas nommés, c’est Mélenchon qui dicterait la politique du gouvernement.
Le RN, tout en se présentant comme un parti responsable, reste sur ses gardes quant aux nominations à venir, notamment celle du successeur de Gabriel Attal. La nomination de Lucie Castets, une personnalité jugée trop à gauche, a déjà été écartée par Emmanuel Macron, Chenu a déclaré qu’un tel choix aurait été « surréaliste » et qu’une censure aurait inévitablement suivi.
Sébastien Chenu a rappelé la nécessité d’une justice plus rapide et efficace, dénonçant une situation où « notre pays est en voie de sud-américanisation » en raison de l’augmentation des violences et des refus d’obtempérer. Le RN continue donc de mettre la pression sur Emmanuel Macron et son gouvernement, affirmant qu’ils veilleront à ce que leurs conditions soient respectées pour éviter de nouvelles crises politiques.