Sébastien Chenu dénonce la « Mythomanie XXL » de Xavier Bertrand sur LCI

04 septembre, 2024 / Entrevue

Dans le contexte de la possible nomination d’un nouveau Premier ministre, une vive confrontation s’est déclenchée entre Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, et Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national (RN). Selon des informations rapportées hier et confirmées par Chenu ce mercredi matin sur LCI, Bertrand aurait affirmé avoir reçu des assurances du RN quant à un éventuel soutien en cas de nomination à Matignon. Cette affirmation a été rapidement démentie par Chenu, qui a qualifié ces propos de pure invention.

Lors de son intervention sur LCI, Sébastien Chenu a exprimé son agacement face aux rumeurs propagées par Xavier Bertrand. « Je lui ai fait un petit SMS hier pour lui dire d’arrêter de propager ce genre de rumeurs », a-t-il déclaré, soulignant que loin de soutenir Bertrand, le RN s’opposerait fermement à sa nomination. « Il serait le premier sur la liste à qui on s’opposerait », a-t-il insisté.

Chenu a par ailleurs accusé Xavier Bertrand d’une « mythomanie XXL », dénonçant ce qu’il considère comme une tentative désespérée de l’ancien ministre de convaincre Emmanuel Macron de le nommer Premier ministre. Selon Chenu, Bertrand cherche à faire croire qu’il bénéficie d’une bienveillance générale, alors qu’en réalité, le RN serait prêt à déposer une motion de censure immédiate contre lui si jamais il était nommé.

Le vice-président du RN n’a pas mâché ses mots, qualifiant Xavier Bertrand de « quelqu’un qui n’a pas de colonne vertébrale » et « qui roule pour lui-même ». Chenu a également critiqué l’approche communicationnelle de Bertrand, estimant qu’elle reflète davantage une ambition personnelle qu’un réel souci de l’intérêt général.

Alors que la question de la proportionnelle reste un sujet de débat, Chenu a réaffirmé la position du RN, estimant que ce système « représente le mieux les Français » et pourrait « donner une certaine forme de stabilité ». Cependant, cette stabilité ne passerait certainement pas, selon lui, par Xavier Bertrand, dont la nomination serait, aux yeux du RN, une erreur stratégique majeure.

Cette confrontation illustre une fois de plus les tensions politiques autour de la succession à Matignon, où chaque candidat potentiel doit faire face à des alliances et oppositions complexes, souvent marquées par des déclarations publiques acerbes et des manœuvres en coulisse.