Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a eu ce 15 novembre 2024 son premier entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine depuis près de deux ans. Dans un échange « franc et détaillé », Scholz a exhorté Poutine à retirer ses troupes d’Ukraine et à entamer des négociations avec Kiev en vue d’une paix « juste et durable ». Cette conversation survient dans un contexte de tensions croissantes sur le front ukrainien et de pressions internationales.
Scholz a insisté sur « l’engagement indéfectible de l’UE à l’égard de l’Ukraine », soulignant le soutien continu de l’Allemagne à Kiev dans sa lutte contre l’agression russe. Avant de parler à Poutine, le chancelier s’était entretenu avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, afin de coordonner les efforts diplomatiques. Cependant, la réaction ukrainienne à cet appel a été négative, certains responsables soulignant qu’un simple échange téléphonique ne suffira pas à faire avancer la paix, et qu’il est impératif de prendre des mesures concrètes.
De son côté, Poutine a évoqué la nécessité d’un accord qui tienne compte des « nouvelles réalités territoriales », une allusion aux territoires ukrainiens annexés par la Russie en 2022, condition jugée inacceptable par Kiev. Le Kremlin a toutefois qualifié l’échange de « positif », sans toutefois accorder de concessions substantielles.
Ce retour aux négociations directes intervient alors que le soutien international à l’Ukraine demeure crucial. L’Allemagne, bien que l’un des plus grands soutiens militaires et économiques de Kiev, se trouve prise entre le besoin d’un cessez-le-feu et les appels à une pression accrue contre la Russie.