Sarah Knafo interpelle l’UE après des suppressions de comptes de droite sur Instagram

Sarah Knafo interpelle l’UE après des suppressions de comptes de droite sur Instagram

Le récent bannissement de plusieurs comptes Instagram liés à des mouvements identitaires a déclenché une forte réaction dans le camp politique, notamment du côté de Sarah Knafo. La députée européenne du parti Reconquête! a adressé ce vendredi 23 août une question écrite à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, dénonçant des « dérives liberticides » qu’elle attribue à l’Union européenne et à ses réglementations.

« Instagram vient de supprimer brutalement et sans justification des comptes d’influenceurs français », a déclaré Sarah Knafo. « Ce n’est pas un simple incident : c’est la preuve flagrante du pouvoir des géants américains du numérique sur notre débat public. C’est une menace directe pour notre souveraineté et notre démocratie. » Elle cible également le Digital Services Act (DSA), accusant ce cadre législatif européen d’encourager la censure politique. Knafo appelle à une révision du DSA pour garantir que « les plateformes respectent notre liberté d’expression ».

Depuis début août, plusieurs personnalités identitaires ont vu leurs comptes Instagram suspendus. Alice Cordier, présidente du collectif féministe Némésis, a été l’une des premières à être concernée, suivie par le média Occidentis et le compte parodique « Une bonne droite ». Ces suppressions ont continué, touchant notamment l’Association de Soutien aux Lanceurs d’Alerte. Le 22 août, c’était au tour du média d’investigation Frontières, ex-Livre Noir, de voir son compte supprimé. Erik Tegner, directeur de la rédaction de Frontières, a exprimé son indignation face à cette décision, affirmant qu’il n’y avait « rien d’offensant » sur leur page et promettant de porter l’affaire devant la justice si la suspension n’était pas levée.

Des personnalités politiques comme Éric Zemmour ont apporté leur soutien à ces comptes bannis, qualifiant ces suspensions de « censure scandaleuse ». Julien Limongi, député du Rassemblement national, a également dénoncé ces pratiques en les comparant au retrait de la chaîne C8 de la TNT pour des « raisons politiques ».

Face à ces critiques, Sarah Knafo a décidé de porter la question au niveau européen, demandant explicitement à la Commission si elle allait revoir sa position sur le Digital Services Act et agir pour interdire la censure politique sur les réseaux sociaux. « Coupez une tête, il en repoussera dix », a répliqué Alice Cordier, illustrant la détermination des militants identitaires à ne pas se laisser réduire au silence malgré ces restrictions numériques.

Alice Leroy

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