Sarah Bernhardt au cinéma : « La Divine » fait revivre le mythe

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Près d’un siècle après sa mort, Sarah Bernhardt, première mégastar du théâtre et femme d’exception, revient sur grand écran dans La Divine, un biopic signé Guillaume Nicloux. Incarnée par une Sandrine Kiberlain époustouflante, cette légende de la scène est dépeinte dans toute sa complexité et sa modernité. Le film, qui sort en salles le 18 décembre 2024, se concentre sur deux moments marquants de la vie de Bernhardt : son amputation en 1915 et une journée d’hommage en 1896. Loin d’un biopic classique, le long-métrage explore les tourments, les passions et les engagements d’une femme libre, avant-gardiste et profondément engagée dans les luttes de son temps.

Une femme en avance sur son époque

Sarah Bernhardt, surnommée « la Divine », était bien plus qu’une actrice : elle fut une pionnière. Bisexuelle assumée, amoureuse de liberté et fervente militante, elle s’est illustrée par son soutien à Émile Zola dans l’affaire Dreyfus ou encore par son combat contre la peine de mort. Le film met en lumière ces engagements tout en peignant une femme qui vivait sans limites, entourée d’animaux sauvages, et qui osait jouer des rôles masculins comme Hamlet ou Lorenzaccio. Kiberlain, en totale immersion dans son rôle, incarne cette personnalité hors du commun avec une liberté et une intensité qui rappellent l’audace de Bernhardt.

Un film universel et moderne

Sous la direction de Guillaume Nicloux, La Divine transcende le temps pour offrir un portrait contemporain d’une femme intemporelle. Avec des décors somptueux, des costumes soigneusement recréés et une écriture qui mêle dialogues historiques et invention, le film est autant une œuvre visuelle qu’un hommage vibrant. Sandrine Kiberlain, qui décrit cette expérience comme une rencontre transformative, donne vie à une Sarah Bernhardt résolument moderne, inspirant des générations à embrasser la liberté, à lutter contre les injustices, et à vivre pleinement, sans peur ni concession. Un rendez-vous cinématographique qui promet d’inscrire la Divine dans l’imaginaire collectif pour encore longtemps.

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