Une étude menée sur une période de vingt ans dans sept pays européens a révélé que les hommes qui omettent de passer un test de la prostate ont un risque plus élevé de mourir du cancer.
L’étude, qui s’appuyait sur les données de l’initiative de dépistage aléatoire du cancer de la prostate, présentée lors du congrès de la Société européenne d’urologie à Madrid, a montré que l’absence de test de la prostate augmente le risque de décès par cancer de 45 %.
Il est à noter que le cancer de la prostate est le type de cancer le plus courant chez les hommes dans 112 pays à travers le monde, et il est prévu que les taux de ce cancer doublent d’ici 2040.
Ce cancer peut être détecté par la mesure d’un antigène spécifique de la prostate dans le sang, appelé « PSA », ce qui augmente les chances de détection précoce et de guérison, tout en réduisant le besoin d’interventions chirurgicales critiques dans les stades avancés de la maladie.
Parmi les plus de 72 000 hommes inclus dans l’étude, il a été constaté qu’environ 12 000 d’entre eux ne se soumettaient pas au test de la prostate, ce qui représente environ un homme sur six, augmentant ainsi leurs chances de mourir du cancer de la prostate de 45 %, par rapport à ceux qui veillent à passer ces tests.
Le chef de l’équipe de recherche, René Linan, de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université Erasmus des Pays-Bas, a déclaré que les hommes qui négligent les tests de la prostate pourraient être de ceux qui ne se soucient pas de leur santé, c’est-à-dire qu’ils ne s’engagent probablement pas dans des comportements de santé et évitent généralement les mesures de soins préventifs.
Le docteur Tobias Nordström, spécialiste en urologie au Centre de recherche Karolinska en Suède, a indiqué que cette étude confirme que les tests de la prostate sont plus importants que ce que l’on pensait auparavant. Il a ajouté dans des déclarations rapportées par le site spécialisé « Scitech Daily » : « Nous devons comprendre pourquoi certains choisissent de négliger ces tests et évaluer l’impact de cette négligence sur l’aggravation de leur état de santé lorsqu’ils sont diagnostiqués avec un cancer. »