Une nouvelle étude a révélé que faire la sieste pendant la journée pourrait être un symptôme précoce de la démence chez les femmes âgées.
Selon le journal britannique « The Independent », l’étude a été menée sur 733 participantes, âgées en moyenne de 83 ans, ne présentant aucun trouble cognitif léger ni démence au début de la recherche.
Les chercheurs ont suivi ces participantes sur une période de cinq ans. Pendant ce temps, 164 d’entre elles ont développé un trouble cognitif léger, tandis que 93 autres ont été diagnostiquées avec une démence.
Au début et à la fin de l’étude, les participantes ont porté un bracelet durant trois jours afin de surveiller leurs habitudes de sommeil quotidien. Les chercheurs ont ainsi analysé les changements dans la durée et la qualité du sommeil nocturne ainsi que la fréquence des siestes en journée.
Après cinq ans, des modifications significatives des habitudes de sommeil ont été observées chez plus de la moitié des participantes.
Les participantes ont été réparties en trois groupes :
- Celles ayant un sommeil stable ou légèrement amélioré avec le temps.
- Celles dont le sommeil nocturne s’était dégradé.
- Celles ayant ressenti une augmentation de la somnolence diurne et ayant pris l’habitude de faire des siestes en journée.
Les chercheurs ont ensuite étudié la corrélation entre ces changements et le risque de démence, en tenant compte de facteurs tels que l’âge, le niveau d’éducation, l’origine ethnique et des problèmes de santé comme le diabète et l’hypertension.
Ils ont découvert que les participantes du groupe souffrant d’une somnolence accrue et faisant des siestes quotidiennes avaient un risque de démence deux fois plus élevé que celles du groupe au sommeil stable.
En revanche, aucune augmentation du risque de démence n’a été observée chez les participantes dont le sommeil nocturne s’était détérioré.
Des études antérieures ont également mis en évidence un lien entre des habitudes de sommeil irrégulières et un risque accru de démence.
Par exemple, une étude publiée en 2023 dans la revue Neurology a révélé que les personnes souffrant de troubles du sommeil présentaient un risque plus élevé de développer une démence. Une autre étude, publiée l’an dernier, a montré qu’un sommeil irrégulier pouvait accélérer le vieillissement du cerveau d’environ trois ans.