Cancer de Charles III: la famille royale publie un communiqué sur les effets secondaires de son traitement

Cancer de Charles III: la famille royale publie un communiqué sur les effets secondaires de son traitement

Plus d’un an après l’annonce du diagnostic de cancer du roi Charles III, le palais a publié un communiqué indiquant qu’il avait souffert d’effets secondaires liés à son traitement, suffisamment graves pour justifier une surveillance hospitalière. Certains pourraient y voir un problème avec son traitement, mais en réalité, les effets secondaires touchent presque tous les patients atteints de cancer et peuvent parfois être surprenants.

Le traitement dure plus longtemps qu’on ne le pense

Le roi Charles III suit encore un traitement, et souffre toujours d’effets secondaires, alors que plus d’un an s’est écoulé depuis son diagnostic en février 2024.
Mais ce n’est pas inhabituel. La chimiothérapie initiale intensive dure généralement de quatre à six mois, mais elle n’est qu’une partie d’un ensemble plus large de traitements : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie orale, immunothérapie et de nombreux médicaments modernes.
Beaucoup de ces traitements sont administrés sur le long terme pour empêcher la récidive du cancer, mais ils peuvent tous provoquer des effets secondaires qui peuvent apparaître à tout moment.

Les nausées ne sont pas toujours le pire problème

L’image classique du patient atteint de cancer souffrant de nausées et de vomissements incontrôlables n’est pas toujours exacte.
Bien que la chimiothérapie puisse provoquer un malaise intense, de nombreux patients ne ressentent aucune nausée. De plus, des médicaments anti-nauséeux très efficaces permettent aujourd’hui de contrôler ce symptôme.
Une étude de 2023 a révélé que seulement un tiers des patients sous chimiothérapie souffraient de nausées, tandis que 47 % ont signalé des épisodes de diarrhée, un effet secondaire dont on parle moins mais qui peut aussi être traité.

Une fatigue intense, l’effet secondaire le plus fréquent

L’épuisement extrême, ressenti comme une lourdeur dans les os et une confusion mentale, est l’effet secondaire le plus fréquemment signalé, touchant 87 % des patients sous chimiothérapie.
Cette fatigue concerne également 80 % des personnes sous radiothérapie et affecte aussi ceux qui suivent des traitements hormonaux, comme les hommes atteints d’un cancer de la prostate.
Contrairement à la fatigue normale, celle liée au cancer ne disparaît pas avec le repos ou le sommeil.

Brouillard cérébral

Jusqu’à 75 % des patients atteints de cancer souffrent de ce phénomène, qui peut être l’un des aspects les plus difficiles à gérer, même lorsque les symptômes physiques restent modérés.
Des études montrent que le cancer lui-même peut provoquer une inflammation systémique touchant le cerveau, tandis que tous les médicaments de chimiothérapie sont neurotoxiques.
Une étude de 2024 a révélé que la chimiothérapie peut provoquer une réduction de certaines zones du cerveau, un effet heureusement réversible dans la plupart des cas.

Caillots sanguins

Jusqu’à 20 % des patients atteints de cancer développent des caillots sanguins.
Le cancer augmente naturellement les facteurs de coagulation, et la chimiothérapie aggrave le problème, tout comme certaines procédures médicales, telles que l’insertion de cathéters pour l’administration du traitement.

Neuropathie périphérique

L’organisation Cancer Research UK classe la neuropathie périphérique comme l’un des effets secondaires les plus difficiles de la chimiothérapie.
Cette atteinte des nerfs touche principalement les mains et les pieds, provoquant des sensations de picotement et d’engourdissement qui peuvent évoluer en douleurs sévères et perturber l’équilibre.

Les traitements des effets secondaires ont aussi leurs propres effets

Les corticoïdes, largement prescrits en oncologie pour prévenir certaines réactions allergiques et atténuer les symptômes, ont eux-mêmes des effets secondaires.
Ils peuvent provoquer une prise de poids, une augmentation du risque d’infections, une irritation de l’estomac et même une fragilisation des os.

Prise de poids inattendue

Alors qu’environ 70 % des patients atteints de cancer souffrent d’une perte d’appétit, près des deux tiers des patientes atteintes d’un cancer du sein prennent du poids.
Les médecins ne comprennent pas encore totalement pourquoi, mais plusieurs facteurs sont en cause :

  • Les corticoïdes, qui influencent le métabolisme et favorisent la rétention d’eau.
  • La ménopause précoce, induite par certains traitements, qui modifie la répartition des graisses.
  • Une augmentation des envies de sucre et de glucides, observée chez certains patients sous traitement.

Ainsi, bien que le traitement du cancer ait considérablement progressé, il s’accompagne souvent d’effets secondaires parfois plus surprenants que prévu.

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